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DETAIL DE L'ARTICLE

Février 1860

Cours d'eau:Doller, Ill, Largue, Lauch, Non classé, Thur
Date:Le 27 / 2 / 1860
Localités touchées:Illzach, Sausheim, Ensisheim, Réguisheim, Sundhoffen, Holtzwihr, Meyenheim, Fortschwihr, Sundhoffen, Andolsheim, Horbourg-Wihr, Walheim, Sainte-Croix-en-Plaine, Logelheim, Appenwihr, Tagolsheim, Oberhergheim, Niederhergheim, Oberentzen, Niederentzen, Mulhouse, Lutterbach, Illfurth, Brunstatt, Altkirch, Strasbourg, Baldersheim, Richwiller, Biltzheim
Causes:Fonte des neiges / redoux - Fortes précipitations -
Conséquences:Dommages environnementaux - Dommages fonctionnels - Dommages humains - Dommages matériels -
Source 1:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 7 S 21.
 Inondation de l'Il du 27 février 1860 . Renseignements du Conducteur du Ponts et Chausées . Illzach : Les eaux avaient atteint à Illzach leurs maximum de hauteur à 8 heures du soir, le village n'a pas été envahi, grâce à deux petite digues qui ont été construites depuis 1852 au sud et à l'est et que les habitants ont consolidées dès que les eaux menancaient de la franchis ; une seule maison avait de l'eau dans le sur de chaussée, mais elle provenait de la Doller : Les eaux ont suivi la même directions qu'en sol(?). Sur la rive gauche tout le territoire entre le village et l'Ill était sous eau, sur la rive droite elle s'ètendait jusqu'au Quattelbach. Le canal lui-même coulait à plusieurs bords et débordait aux mêmes endroits qu'en 1852 (voir le plan des inondations de 1852). Les eaux du Canal auxquelles se sont jointer celles de l'ill qui ont de ce point, ont traversés le chemin d'intensités commun en amont. Ce dernier comonts s'est dérigées la banlieu de Sausheim. Le dommage est très considérable dans cette commune, les eaux ont enlevé les bournes terre et ont fait des dépôts de gravais sur la champs… Le Chemin d'Illzach à Modenheim entre la 1 arm(?) commune et le pont de l'Ill a été entierement ruiné, les fossés nouvellement ouverts ont été entièrement comblées ; Immidiatement en amont du pont de l'Ill , rive gauche, un parcelle de terre a été enlevée sur une longeur de 100 m, une largeur de 6 m, l'ill menau en ce point et attaques le pène du pont et le chemin qui condiut à Modenheim. On n'a pu exactement comparer les hautes eaux du 27.2. à celles du 1852.
Source 2:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 7 S 21.
 Préfet à l'ingenieur en chef : Par suite de la rupture des digues les eaux de l'Ill ont débordé et causé de grands dégâts sur les territoires d'Ensisheim, de Réguisheim, de Meyenheim, de Sundhoffen, de Holtzwihr et de Fortschwihr. Je vous pris de faire visiter les lieux (...).
Source 3:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 7 S 11.
 Rapport Ponts et Chaussées, Dép. Haut-Rhin, Arr. De Colmar : "Inondations de la rivière d'Ill entre l'embouchure de la Doller et celle de la Lauch des 27 et 28 février 1860" Rapport de l'ingenieur ordinaire. La rivière d'Ill a grossi subitement dans la jour du 27 Février derrier et vers 8 heures du soir les eaux ont atteints à l'aval de Mulhouse la hauteur de 1852 ; toutefois la crue n'á pas persisté, les eaux onts baissé au borts de quelques heures aussi rapidement qu'elles s'étaients élevées ; l'inondation ents été biens plus considérable sans cette dernière circonstance et le pays à l'aval d'Ensisheim aurait été compléments ravagé si, dans le même moments, la Thurr avait subi une crue an peu importante ; mais heureusement cette rivière n'a pas beaucoup grossi et la masse des eaux a été fournie par l'Ill sente. Dégats entre Quattelbach et l'émbouchure de la Lauch : Illzach et Modenheim : Maximum de l'hauteur le 27.2., 6 heuresdu soir, même qu'en 1852(?) ; 2 petites digues construites rive gauches apres l'inondation 1852, et qu'on a relevées pendant la crue, ont préserve la village, une seule maison a été envahie. L'inondation a parcouru les mêmes territoires qu'en 1852, toute le pays entre la village et le Quattelbach était submergé; ce dernier cours d'eau , de passé par la crue, débordait partout où les rives le furmettaint, la masse des eaux a traversé le chemin d'Interèt commun No. 27 et s'est dirigée vers l'île Napoleon. Le chemin d'Illzach à Modenheim a été completment dégradé et les fosses ont été comblés, les terres sont couvertes de gravelage déposé par les couants, les terrains bordiers de l'Ill près du pont d'Illzach on été emportés sur 100 mètres de longeur et 6 mètres de largeur. Sausheim : Malgré toute l'activité deployée par les habitants de cette commune les eaux ont envahi les habitations ; le courant suivait le chemin No 27 à travers le village et après avoir traversé le Quattelbach il s'est réuni à celui venant de Modenheim ; la hauteur d'eau sur le chemin a été de 0,40 m. Sur droit de village l'Ill est partagée en 2 bras, le courant principal suivaits celui de gauche. Baldersheim : Le tiers du village a été envahi par les eaux de débordement de Modenheim et de Sausheim ; cependant les habitations n'ont pas été atteintes; la crue était semblable à celle de 1852, les terres ont été considerablements endommagées. Battenheim : Ce village n'a pas été atteint ; l'inondation de la droite du Quattelbach s'est ruinée à la nappe génerale de l'Ill à l'amont du village de même qu'en 1852. Ruelisheim : Ce village, situé sur la rive gauche, ordinairement submergée par les crues de l'Ill a été garanti cette fois par la digue construite en 1854 par le Service Hydraulique. (…) L'Ill a débordé sur la rive gauche à ca. 250 mètres à l'amont du pont de Ruelisheim, les eaux ont contourné le village sur la rive droit une buche de 50 m de longeur à 600 m à l'aval du village a permis à l'inondation de se jeter vers le bas fond du Kiesgang. La crue a atteint la hauteur de 1852 à 9 heures du soir. Ensisheim : Le débordement de Ruelisheim s'est jetté vers les digues situées sur la gauche du Quattelbach à l'aval du moulin Rudolffet les à rompures en 8 endroits présentant ensemble une buche de 68 m de longeur. Les eaux ont alors suivi le bas fond du Kiesgang et ont été grossis par celles des débordements de l'Ill `a la hauteur de S. Jean., l'inondation a traversé la route No. 9 dans les 6, 7, et 8 hectomètres du 2 Kibm. Sur 230 m de longeur et une hauteur moyenne de 1 m, le pont a été affouillé et la circulation a été intercepteé jusqu'àu 2 mars. La chausée a été completement désagregée et les fosses combés. Sur la rive gauche de l'Ill à l'amont d'Ensisheim le débordement a en lieu aux mêmes points et à la même hauteur qu'en 1852, la route No. 1 a été envahie sur 1200 m de longeur à partie du funk(?), la hauteur d'eaux sur la chausée était de 1,40 m et la circulation est impossible pendant 24 heures, ce débordement a rejoint l'Ill en face du moulin Krafft. Au pont de l'Ill les eaux sont vestées a 0,30 m contrebas de 1852. Le barrage ferment un ancien bras de l'Ill en face du moulin Krafft a été forlement endommagé sur 11 m de longeur. (…) Réguisheim : Toutes les maisons riveraines de l'Ill ont été envahier par une nappe d'eau de 0,50 m de hauteur, la digue, qui défend le village a été dégradée sur 100 m de longeur, elle a été dépassée par la crue d'une hauteur de 1 m. Le canton de terres Eiblen(?) , situé sur la rive droite a été forlement endommagé, il est couvert de gravelage, les chemins ont été dégradés et les vannes dìrrigation des prairies détruites. Un XXX de défense en fascines établi en 1859 le long des prairies sous la direction du Conducteur des Ponts et Chaussées a parfaitement résisté mais à l'aval de celle partie de rive un terrain de 200 m de longeur et 15 m de largeur a été emporter le courant a ravagé la forêt communale sur environ 15 ares de superficie; des arbres ont été déracinés. L'inondation a été la même qu'en 1852. (…) Meyenheim : Le village n'a pas été atteint par la crue de l'Ill mais la route No. 1 a été trabverséesur 0,10 m de hauteur et 10 m de longeur pendants quelques instants le 28.2. vers 1 heure du matin. Toutefois il n'en est résulté aucun dommage ; quant au débordement du Kiesgang qui, ainsi que nous l'avons dit plus haut a changé sa direction ordinaire il a occasioné des dommages assez importants aux cantons de terres qu'il a traversés. Les eaux ont au pont de Mayenheim à 0,1 m contrebas de l'inondation de 1852. Oberentzen, Niederentzen : L'Ill a débordé sur la rive droit à l'amont du pont sur une longeur de 100 m et les eaux sont rentrées dans leur lit à 100 m à l'aval sans occasionner des grandes dommages ; mais il n'en a pas été de même à Niederentzen ; 10 maisons ont été inondées sur 1 m de hauteur environ, la digue de la rive gauche, qui doit les préserver étant trop peu élevée. Vers 2 heures du matin la crue a atteint son maximum de hauteur, le pont a été dépassé et les eaux après avoir corredé(?) la rive droite sur une grande étendue se sont creusé sur la rive droite un lit de 30 m de largeur à coté du funk(?), toute communication a été intercepteé avec la rive droite. Le village de Niederentzen était infailliblement inondé (…). L'inondation de la rive droite de l'Ill a longé le canal Vauban et les eaux s'y sont déversées à la hauteur du coude vers Brisach sans endommager les digues. Le territoire de la rive gauche entre Niederentzen et Biltzheim et Oberhergheim a été inondé. Oberhergheim, Niederhergheim : Beaucoup de maisons auraient été envahies à Oberhergheim sans l'activité des habitants qui ont relevé la petite digue qui protége la partie du village longeant la rivière. Des champs ont été inondés entre les deux villages mais il n'y a pas eu de dommages sérieux. En face de Niederhergheim il y a eudébordement vers la droite sur 200 m de longeur; le chemin de Brisach a été traversé sur 500 m de longeur et 0,5 m de profondeur ; l'inondation suivait une ligne parallèle à l'Ill jusque vers Logelnheim. Ste. Croix : A partir de Niederhergheimil ne s'est rien présenté d'extraorinaire jusqu'au pont de Ste. Croix, là le chemin a été corrodé et une rupture de 30 m de longeur dans le chemin de Dessenheim a permis aux eaux de réjoindre le débordements de Niederhergheim et de Logelheim : s'étendre jusqu'à la forêt dans la direction de Logelheim qui quoiqui entouré d'eau n'a pas été inondé grâce à une petite digue de ceinture(?), les champs à l'entour du village étaient couverts sur 1 m de hauteur. Quelques dégradations existent au pied des digues entre les ponts de Ste. Croix et de Logelheim. L'inondation a atteint son maximum de hauteur à 3 heures du matin; le dessous des longerons du pont de Logelheim étaint baigné par les eaux, un déversement s'est produit à l'amont de ce pont mais il est rentré dans le lit à 500 m à l'amont de Sundhoffen. La digue entre Sundgoffen et Logelheim au ban d'Appenwihr a été dépasseé ; cette digue présente une dépression qu'on a cherché à retour pendant la crue. L'inondation s'est arrêteé à la route No. 5 et les eaux se sont ecoulées par le pont du 38 km situé sur une fossé débouchant dans la Blind. Sundhoffen : La crue menacait de franchir les digues qui protégent le village; déjà 6 maisons étaint dans l'eau sur 0,3 m de hauteur quand une brêche s'est produite à l'amont des perrés du pont, les eaux ont alors baissé immédialement et le village a été préservé ; c'est entre 3 et 4 heures du matin que la crue avait atteint sa plus grande hauteur. Un déversement considérable s'est ofieré(?) à l'aval de Sundhoffen les eaux ont miné le bas fond qui se digue vers la forêt du Neuland en inondant toute le territoire jusqu'aux digues de la Thur. Andolsheim : Les eaux ont traversé la route No. 5 à la sortie d'Andolsheim, 37 km sur environ 60 m de longeur et 0,30 m de profondur ; elles ont réjoint le courrant à l'aval du pont du 38 km et ont traversé la route No. 18 au déla de Bischwihr, prés du pont de la Blind ; la chaussée était couverte sur 0,70 m de hauteur. Horbourg, Holtzwihr : Un ancien bras de l'Ill a évacué des masses d'eau considérables vers la route entre Andolsheim et Horbourg ; cette inondation a suivi la route No. 5 jusqu'à la sortie de Horbourg et l'a dépassée sur 70 m de longeur et 0,40 m de hauteur, les eaux s'évaciainent par un bas fond se dirigeant vers Holtzwihr et vers le fosse du Kurtzgraben. La digue qui longe ce dernier fossé et qui protége Hooltzwihr aurait été dépasseé sans l'activité des habitants ; la masse des eaux prouvenait d'une brêche praliqueé dans la digue de l'Ill à 1000 m environ à l'aval du pont de Horbourg sur la rive droite, tout le territoire entre l'Ill et le Kurtzgraben était sous l'eau. Le débordement a commencée sur la route No. 5 vers 9 heures du matin le 28.2. et il a cessé dans la nuit du 29.
Source 4:WITH Lauriane, "Gestion et prévention du risque d’inondation : l’exemple du Plan de Prévention des Risques de la vallée de la Largue", Mémoire de Master (Histoire), Université de Haute-Alsace, Mulhouse, 2006.
 "La crue de 1860 a finalement provoqué de nombreux dégâts aux particuliers et à la voierie, c'est pourquoi l'exhaussement de certaines voies de communication s'est avéré indispensable de même que la réalisation de certains ponts (à Seppois-le-Bas, Hagenbach et Bisel) [...] Mais, cette crue dite "intense" a eu des conséquences encore bien plus graves, elle a provoqué la mort de deux personnes à Mulhouse et une autre disparu."
Source 5:Presse, "L'Industriel alsacien", 1er mars 1860, cité dans GUERROUAH Ouarda, "Perception et gestion du risque d’inondation dans la vallée de l’Ill du XIXème siècle à nos jours", Mémoire de Master (Histoire), Université de Haute-Alsace, Mulhouse, 2006.
 La cause : une fonte subite des neiges liée à une pluie de 48h et à la douceur des températures. L'Ill déborde en plusieurs points. Les ruisseaux et canal ont atteint leur hauteur maximal en quelques minutes. Illzach et Modenheim, Lutterbach et Dornach sont submergés d'1 voire 2m d'eau.
Source 6:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 1 M 123.
 Sous-Préfet de Mulhouse à Préfet du Haut-Rhin : Débordement subit de l'Ill dans la soirée d'hier à Mulhouse, la ville batte a souffert des dégâts matériels assez nombreux mais sans beaucoup de gravité. Les eaux se retierent d'une manière rapide et continues.
Source 7:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 2 P 259.
 Liste des pertes. Walheim : somme du dommage: 1.621 f.
Source 8:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 2 P 259.
 Liste des pertes. Tagolsheim : somme du dommage : 1.534 f.
Source 9:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 2 P 259.
 Maire d'Illfurth à Sous-Préfet : "(…) que le 27. courant, vers 11 heures du matin, au moment où rien ne pouvait faire prévoir une inondation, notre commune a été subitement envahie par les eaux par suite du débordement de l'Ill. La crue a en lieu si promptement, que, malgré l'alarme donnée et les mesures prises aussitôt, il a été impossible d'arrêter l'impétuosité du courant aussitôt la Digue, s'étendant de la rue dite Winkel jusqu'au Canal, ayant été elle même sumergée, fut déchirer et offrit ainsi un large passage à cette masse d'eau. Par suite de cette circonstance, qu'on ne pouvait plus empêcher, toute la partie du village situé près de l'église, s'est trouvée déconverte, et les eaux s'y sont préciptées avec fureur, envahissant les cours, les caves et les rez-de-chausées des maisons. Il est à rémarquer que, grâce à l'établissement du le S.V.P. chemin de fer, qui a formé barrage au-dessus de la Commune, les eaux sont restées de quelques centimètres au-dessous de celles de 1852, époque de la plus terrible inondation qui ait jamais en lieu à Illfurth. Néanmoins, par suite de la rupture de la Digue ci-dessus mentionée et du courant qui c'est alors établi d'Illfurth à Zillisheim, entre le canal et le chemin de fer, la route No. 2 a été gravement déteriorée sur une longeur d'environ à 500 mètres. Le chemin d'intérét Commun No. 18 a également beaucoup souffert, notamment la partie situé près du moulin Bacher, à proximité du pont de l'Ill, qui a été entièrement enlevée par les eaux qui formèrent ainsi à cet endroit un courant impétueux. Un accident assez grave a en lieu par suite de la détérioration de la route No. 2. Le domestique du Sr. Mérioth d'Altkirch arrivant de Mulhouse avec une voiture et deux chevaux, vers 9 heures du Soir, et ne croyant pas les eaux aussi élevées, voulut senter le passage sur la route près de l'écluse No. 33 ; mais arrrirés près d'un prénpiece? Formé par les eaux, les chevaux y tombèrent, la voiture se brisa et ces malheureux animaux furent entrainés à plusieurs mètres de distance où ils disparurent enfin sous les eaux. Quant au conducteur, grâce aux secours que lui apportèrent les óuvriers du chemin de fer, occupés non loin de là, il a pu arrirer bas les francs bords du Canal au il a été recuelli et transporté à l'écluse No. 33 pour y recervoir les soins que réclamait son état.
Source 10:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 2 P 259.
 Liste des pertes. Illfurth : somme du dommage : 2.323 f.
Source 11:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 2 P 259.
 Liste des pertes. Brunnstatt : somme du dommage : 6.985 f.
Source 12:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 2 P 259.
 Liste des pertes. Altkirch : somme du dommage : 1.300 f.
Source 13:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 2 P 259.
 Liste des pertes. Niederentzen : somme du dommage : 14.670 f.
Source 14:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 2 P 259.
 Liste des pertes. Reguisheim : somme du dommage : 5.200 f.
Source 15:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 2 P 259.
 Liste des pertes. Meyenheim : somme du dommage : 6.570 f.
Source 16:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 2 P 259.
 Liste des pertes. Ensisheim : somme du dommage : 4.870 f.
Source 17:CHAMPION Maurice, "Les inondations en France depuis le VIe siècle jusqu’à nos jours", tome 4, Paris, Dunod Éditeur, 1862.
 "En 1860, le 27 février, il y eut un débordement de l'Ill qui prit à Mulhouse et dans les environs, toutes les proportions d'un véritable désastre. Une lettre écrite de cette ville, le 2 mars, disait" : "Par suite d'un radoucissement subit de température, accompagné d'une pluie chaude, la fonte des neiges s'est opérée brusquement dans tout le Sundgau formant la partie supérieure de la vallée de l'Ill (Haut-Rhin), et l'eau, s'écoulant avec rapidité sur un sol encore profondément gelé, a produit dans l'espace de quelques heures des inondations désastreuses pour une partie du département. Cette crue, due à des causes tout à fait exceptionnelles, a eu des effets inattendus. Terrible dans la partie supérieure de la vallée de l'Ill, où les eaux se sont subitement élevées au-dessus du niveau des plus hautes eaux connues, notamment de la crue de i85a, et semblable à une immense vague entraînant avec elle des arbres et des débris de constructions, elle perdait de son intensité au fur et à mesure qu'elle s'avançait davantage dans la vaste plaine de l'Alsace. C'est ainsi qu'à la hauteur de Colmar, le niveau des eaux est resté à 0,25m au-dessous de celui de la crue de 1852, et qu'à Strasbourg, la crue n'a plus eu que l'importance d'une crue ordinaire. Mais, pendant deux heures environ, tout le pays depuis Waltighoffen jusqu'à Ensisheim ne présentait successivement que l'aspect d'un immense lac, coupant toutes les communications. Dans la plupart des localités atteintes par le fléau, les habitants, avertis par le tocsin des dangers qu'ils couraient, ont travaillé avec ardeur à réparer les brèches que l'eau ouvrait sans relâche dans les digues débordées sur de grandes longueurs. La ville de Mulhouse n'a pas été épargnée, malgré la construction récente d'un canal de décharge de plus de 100 mètres carrés de section". L'eau, en débordant, s'est jetée avec impétuosité du côté de Dornach, en envahissant des établissements industriels de première importance, et de là s'est dirigée vers les cités ouvrières. "On lisait, en outre, dans les journaux la relation suivante* : "La rivière de l'Ill démesurément grossie, après avoir inondé toute la vallée qui porte son nom et toute la basse ville d'Altkirch, est venue comme un torrent impétueux, envahir la plaine de Mulhouse et de Dornach. La force du courant fut telle que, dans un court espace de temps, il se répandait par toutes les issues qu'il se frayait, dans la plupart des blanchisseries et autres établissements industriels situés au dehors entre Mulhouse et Dornach, et, dans un clin d'œil, toute la partie extérieure de la ville, du côté Sud et Ouest, se trouvait noyée dans un mètre et plus d'eau bourbeuse. Les flots, du côté de la chaussée de Dornach, garnie de nombreuses maisons 'habitation et d'établissements industriels, ont fait irruption avec une telle violence et une telle promptitude, que beaucoup d'ouvriers des fabriques n'ont pu rentrer chez eux. Quant à la ville même de Mulhouse, presque la moitié des rues de l'ancienire ville, exposée, comme on sait, à l'irruption des grandes eaux, ont été couvertes, comme en 1831 et 1862, d'une nappe d'eau qui a inondé toutes les caves et les rez-de-chaussée des maisons. A l'extérieur, là où le torrent pouvait se donner un libre cours, il a fait irruption dans les chantiers de la chaussée de Dornach ; il passait par-dessus le grand pont en bois de cette chaussée, et plus loin, il enlevait deux fortes passerelles, dont l'une reliait l'ancienne cité ouvrière à la nouvelle, et dont les habitants, à peine installés, ont été livrés à une espèce de sauve-qui-peut. On peut se faire une idée de la force du volume d'eau versé dans les temps d'inondation sur Mulhouse par la seule rivière de l'Ill, qui enserre la vieille ville par trois canaux dans lesquels se divisent les eaux à leur entrée et à leur sortie, quand on saura que l'administration a, dans sa prévoyance, fait creuser, en amont de la ville, un large et profond canal d'écoulement, destiné à déverser le trop-plein des inondations dans le torrent de la Doller jusqu'à 5 kilomètres de Mulhouse. Eh bien ! voici déjà deux fois que ce canal a été insuffisant pour préserver la ville de l'inondation ; en 1852, date de la dernière, les berges du canal, malgré leur élévation, ont été rompues sur plusieurs points ; mais cette fois le volume d'eau déversé par l'Ill dans le grand canal d'écoulement a été tel qu'il a passé par-dessus les ponts.'"
Source 18:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 1 P 415.
 Liste des pertes : Meyenheim, Brunnstatt, Hergenheim, Illfurth, Tagolsheim, Walheim, Altkirch, Niederentzen.
Source 19:Presse, "L'Industriel Alsacien", 01 mars 1860.
 Plaine Ill : la rivière déborde en plusieurs points Lutterbach et Mulhouse (Dornach) : 2m d'eau Illzach : les eaux avaient la même direction qu'en 1852. Sur la rive gauche, tout le territoire sous les eaux (entre le village et l'Ill). Au niveau de la rive de la droite, elles s'étendaient jusqu'au Quatelbach Modenheim : Pont de l'Ill raviné. Les eaux ont enlevé les bonnes terres Sausheim : Les champs ont beaucoup souffert de l'inondation (2ha). Les maisons ont de l'eau dans leur rez chaussée Ensisheim : La digue du Quatelbach en val du moulin rompue. Les eaux ont suivi le chemin de 1852 et se sont rapprochées de la route nationale n°9. Toute la campagne entre Ill et la Thur est inondée. Réguisheim : rupture de digue inondant la partie basse du village. 50 cm d'eau dans le rez de chaussée des maisons bord de l'Ill Sundhoffen : 6 maisons étaient sous 35 cm d'eau Oberentzen et Niderentzen : les communications interrompues sur la rive droite. 10 maisons ont été inondées à Niderentzen. Les plus rapprochées avaient 1m d'eau et les autres au moins 60cm. Le territoire de la rive gauche entre Niderentzen, Oberhergheim et Biltzheim inondé. Oberhergheim et Niderhergheim : Champs inondés sur les 2 villages. Logelheim : Champs inondés (1m d'eau) Andolsheim : la chaussée couverte sur 0.70 cm de hauteur d'eau.
Source 20:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 7 S 21, cité dans GUERROUAH Ouarda, "Perception et gestion du risque d’inondation dans la vallée de l’Ill du XIXème siècle à nos jours", Mémoire de Master (Histoire), Université de Haute-Alsace, Mulhouse, 2006.
 "Illzach : [...] Sur la rive gauche tout le territoire sous les eaux (entre le village et l'Ill). Au niveau de la rive droite elles sétendaient jusqu'au Quatelbach. Ce canal coulait à plein bord et débordait aux mêmes endroits que 1852. Modenheim : dommages considérables [...] dépôts de graviers sur les champs. Pont de l'Ill entièrement raviné. Sausheim : [...] le village aurait été entièrement noyé si les habitants n'avaient pas barré aux eaux toute entrée au village. [...] les champs ont beaucoup souffert. Baldersheim : [...] 1/3 du village sous les eaux. [...] Ruelisheim : digue préserve le village des inondations. Ensisheim : [...] la départementale inondée dès l'arrivée des eaux sur 1200m. Réguisheim : rupture de digue, partie basse du village envahie. Meyenheim : cette communue n'a pas été touchée mais la route n°1 a été traversée sur 0,10 m de hauteur. Oberentzen et Niederentzen : vers 2h du matin, les eaux atteignent leur max de hauteur. Les communications sont interrompues sur la rive droite. le territoire de la rive gauche entre Niederentzen, Oberhergheim, Biltzheim a été inondé. A Oberhergheim et Niederhergheim : champs inondés [...] mais pas de dégâts sérieux. A Sainte-Croix-en-Plaine : aucun dégât particulier. A Logelheim: les champs autour du village sont inondés. A Sundhoffen la crue menaçait de franchir les digues qui protégeaient le village. Sans les efforts inouïs de tous les habitants pour consolider les digues le village aurait été emporté. A Andolsheim : la chaussée couverte sur 0,700 m de hauteur".
Source 21:Presse, "L'Industriel Alsacien", 01 mars 1860.
 Une pluie de 48 heures jointe au radoucissement de la température a provoqué lundi le 27 février 1860 une fonte subite des neiges amoncelées en quantités considérables sur les hauteurs du Sundgau et la partie du Jura suisse qui nous avoisine. L'Ill, grossie outre mesure, a bientôt débordé sur plusieurs points de son parcours. Aux environs d'Altkirch, devenue un torrent impétueux, enlevant digues et ponts, charriant des poutres et des débris de bâtisse, s'étendant dans la plaine entre Tagolsheim et Illfurth et roulant par flots jaunis jusqu'à Mulhouse, qu'elle submergeait en partie, pour de là se réunir à la Doller et couvrir toute a campagne environnante. A quatre heures avis était donné aux établissements industriels et aux écoles, de la crue subite des eaux. Et en effet, nos ruisseaux et le canal de déversement construit il y a quelques années pour préserver la ville des inondations, avaient atteint en quelques minutes la plus grande hauteur de leurs eaux. A cinq heures, les Stadtbaechlein débordaient, et la ville basse, comprenant les rues des Boulangers, des Trois-Rois, des Tanneurs et des Bouchers, ainsi que la place de la Concorde, les rues du Bourg et des Rabbins, la Grand-rue, les rues Buffon et Huguenin, le quai du Fossé etc. étaient littéralement envahis. L'inondation s'est étendue jusqu'à la rue du Sauvage, à la hauteur de la place des Victoires. Le Nouveau-Quartier a été préservé, grâce aux mesures prises par l'administration des ponts et chaussées, qui avaient ordonné l'ou¬verture des écluses du canal du Rhône au Rhin. Un danger sérieux a existé durant quelques temps à la Porte-Haute, au point de jonction des deux Cités, traversées par le canal de déversement. Le pont de bois qui relie les Cités a été en partie enlevé par la violence du courant. Dans la chaussée de Dornach et les ruelles qui y aboutissent, de graves dégâts ont été occasionnés : des trottoirs en dalles et de forts pavés ont été enlevés, des palissades brisées, un chancirr de bois détruit. Dans cette pénible circonstance l'on a eu à déplorer la perte de plusieurs personnes. Un ouvrier tourneur en fer s'est noyé aux abords de la cité de Dollfus, la femme d'un contre-maître de l'établissement Frères Koechlin a été enlevée et a disparu sans que son mari, accouru à ses cris, ait pu lui porter secours. Lui-même a failli périr. Le corps de cette femme a été retrouvé le lendemain dans les prés. Un jeune homme de Dornach, employé dans notre ville, a disparu dans la soirée. Il Y a tout lieu de supposer qu'il s'est noyé en rentrant chez lui. Depuis mardi, le pont de l'octroi à la Porte Jeune est interdit aux voitures chargées. Illzach et Modenheim, d'un côté, Lutterbach et Dornach, en partie, et Richwiller, de l'autre, ont été submergés. On estime de un à deux mètres l'élévation des eaux dans certaines localités. Un pont établi sur la Doller, en aval d'Illzach, a été enlevé. On nous rapporte aujourd'hui qu'aux environs de Tagolsheim un attelage de trois chevaux, appartenant au sieur Méroth, d'Altkirch, a péri et que le conducteur a pu se sauver à la nage. Le petit courrier d'Ensisheim a dû, à mi-chemin de sa destination, abandonner sa voiture, et après en avoir retiré les dépêches, revenir sur Pulversheim avec deux voyageurs en croupe. La voiture a été re- trouvée le lendemain à une centaine de mètres de l'endroit où elle avait été délaissée… A Mulhouse le tablier du grand pont du canal de déversement, à la Porte-Haute, a été surchargé de blocs de pierre, et a pu résister ainsi à l'impétuosité du torrent qui le battait en brêche … Mardi matin, la circulation était enfin rétablie dans les quartiers submergés la veille, et où tous les bras s'emploient encore aujourd'hui à réparer les désordres occasionnés par un évènement aussi malheureux qu'inattendu.

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