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DETAIL DE L'ARTICLE

Août 1866

Tableau 1

Échelles 19/09/ 1852 04/07/ 1853 15/07/ 1854 22/01/ 1855 13/05/ 1856 03/11/ 1859 04/09/

1860

03/01/

1861

16/08/

1866

Gerstheim 3.68 2.61 2.35 2.66 2.82 2.75 2.75 2.65 2.96
Altenheim 3.66 2.60 2.37 2.32 2.75 2.50 2.80 2.67 2.88
Rohrschollen 3.66 2.60 2.37 2.32 2.75 2.50 2.95 2.84 2.77
Pont de Kehl 4.54 3.40 3.22 3.21 3.53 3.38 3.45 3.28 3.14
Robertsau 4.54 3.40 3.22 3.21 3.53 3.00 3.30 3.07 2.98
Wantzenau 3.62 2.78 2.40 2.31 2.61 2.49 2.51 2.60 2.50
Gambsheim 3.59 2.50 2.17 2.15 2.42 2.44 2.41 2.52 2.58
Offendorf 3.68 3.15 3.09 2.84 3.23 3.16 3.19 3.23 3.19
Drusenheim 5.53 4.37 4.15 3.88 4.47 4.29 4.32 4.37 4.25
Fort-Louis 4.14 3.14 2.70 2.48 2.90 2.72 3.06 3.10 2.99
Beinheim 4.14 4.14 2.70 2.48 2.90 3.32 3.27 3.64 3.33
Seltz 4.15 3.10 3.02 2.91 3.50 3.02 3.40 3.64 3.14
Munichausen 3.95 3.05 2.62 2.61 3.56 2.69 3.50 3.82 3.32
Lauterbourg 5.22 3.88 3.53 3.27 4.25 3.79 3.99 4.56 3.94

Tableau 2

Échelles Août 1866 17 juin 1867 29 juin 1867
Huningue 4.00 3.77 (ou 2.77) 3.80
Gerstheim 2.95 2.97 2.93
Altenheim 2.88 2.62 2.53
Rohrschollen 2.77 2.64 2.56
Pont de Kehl 3.14 2.98 2.90
Robertsau 2.98 2.99 2.80
Wantzenau 2.50 2.49 2.45
Gambsheim 2.58 2.28 2.20
Offendorf 3.19 3.02 3( ?)
Drusenheim 4.25 4.13 4.13
Fort-Louis 2.99 2.80 2.75
Beinheim 3.33 3.03 2.75
Seltz 3.14 3 ( ?) 2.91
Munichausen 3.32 3.27 3.04
Lauterbourg 3.94 3.74 3.57

Tableau 3

Août 1866 Janvier 1867 Différence
Huningue 4.00 2.80 -2.20
Gerstheim 2.95 2.71 -0.24
Altenheim 2.88 2.79 -0.09
Rohrschollen 2.77 2.74 -0.03
Pont de Kehl 3.14 3.16 +0.02
Robertsau 2.98 3.04 +0.06
Wantzenau 2.50 2.64 +0.14
Gambsheim 2.58 2.68 +0.10
Offendorf 3.19 3.30 +0.11
Drusenheim 4.25 4.39 +0.14
Fort Louis 2.99 3.27 +0.25
Beinheim 3.33 3.65 +0.32
Seltz 3.14 3.71 +0.57
Münchhausen 3.32 3.90 +0.58
Lauterbourg 3.94 4.59 +0.65

Tableau 4

Nature des avaries Intervalles hectométriques Dépense approximative de réparation Observations

Rives régularisées

Dégradation du sommet du musoir du St. Petersgrund et du revêtement en pierres 154k.266 à 154k.315 200f.00 Couche de couronnement à restaurer et revêtement à réparer pour prévenir le décapement du musoir.
Déchirement sur 2m.00 de largeur et 0.50 d’épaisseur de la partie du bordage du St. Petersgrund non rechargé de pierres 154k.315 à 154k.370 60f.00 Tunages à remodeler pour éviter un déchirement plus considérable.
Déchirement de la couche de couronnement du même bordage sur 0.30 d’épaisseur moyenne. 154k.370 à 154k.420 100f.00 Couche de couronnement à renouveler pour éviter une rupture.
Rupture du même bordage, profondeur moyenne 1m.80, maximum 2m.30. 154k.470 à 154k.580 1600f.00 Brèche à fermer immédiatement pour éviter une perturbation en cas de rapprochement du Thalweg et faciliter l’enrochement.
Déchirements superficiels d’idem sur 0.30 d’épaisseur. 154k.580 à 154k.700 300f.00 Enveloppe en tunages à restaurer immédiatement pour éviter une brèche dans le cas d’une nouvelle crue.
Échancrure dans la rive d’id. sur 2m.00 de largeur et 3.50 de profondeur. 154k.730 à 154k.770 300f.00 Rive à réparer immédiatement afin d’éviter l’extension de l’avarie.
Détérioration sur 2m.00 de largeur du rechargement en pierres et de la partie arrière du bordage de l’Oberau. 157k.300 à 157k.400 500f.00 Bordage et rechargement en pierres à réparer de suite pour éviter une plus forte avarie en cas de nouvelle crue.
Excavation du sommet de la rive de l’Altmatte sur 8m.00 de largeur moyenne et 1.10 de profondeur et détérioration des revêtements. 159k.080 à 159k.200 1240f.00 Abords du bac de Fort-Louis à réparer de suite pour éviter de plus fortes avaries et faciliter la fortification de l’enrochement.
Détérioration de la rive d’id. et du revêtement sur 2m.00 de largeur et 2m.00 de profondeur. 159k.200 à 159k.240 250f.00
Décapement du bordage du Barragengrund, profondeur moyenne = 0.60, maximum 1.30 160k.600 à 160k.730 500f.00 Rive artificielle à réparer de suite pour éviter une rupture complète.
Agrandissement de l’ancienne brèche du Kibitzenmattengrund, élargissement par suite de corrosions sur 2m.00 de largeur et prolongement de la brèche sur 35m.00 de longueur, profondeur de 3m.50. 160k.780 à 160k.935 1100f.00 Rive déjà ébréchée par la crue d’août 1866 à rétablir immédiatement pour éviter une perturbation et faciliter le halage.
Décapement de la rive artificielle du Salemengrund, profondeur moyenne 2m.80, maximum 2m.80. 161k.450 à 161k.680 2600f.00 Parties de rive à rétablir immédiatement pour éviter des ruptures complètes et une perturbation très sérieuse dans le cas où le thalweg viendrait à les frapper, car leur situation actuelle n’en permettrait pas la distance.
Idem (?), profondeur 1.80, maximum 2.20. 161k.750 à 161k.830 1200f.00
Détérioration du sommet du musoir du Mittlerekopf sur 0.40 de profondeur moyenne. 161k.960 à 162k.000 200f.00 Couche de couronnement à restaurer pour éviter de plus fortes excavations.
Corrosion de la rive du Mittlerekopf et agrandissement d’une ancienne échancrure, largeur moyenne 4m.00, profondeur moyenne 4.00. 162k.700 à 162k.835 1400f.00 Rive à rétablir immédiatement pour ne pas gêner le halage trop longtemps, les corrosions ayant atteint les peupliers de la régularisation sur 60m.00 de longueur.
Corrosion de la même rive sur 4m.00 de largeur et 3.50 de profondeur. 162k.870 à 162k.950 1150f.00 Rive à réparer immédiatement pour éviter de plus fortes avaries et ne pas gêner le halage.
Décapement du musoir et du bordage du Jaegerkopf, profondeur moyenne 1.50, maximum 2.00. 163k.300 à 163k.380 1000f.00 Musoir (en partie déjà décapé par la crue d’août 1866) et bordage à réparer immédiatement pour éviter une rupture complète en cas de retour du Thalweg.
Rupture du bordage d’idem, profondeur moyenne 2.80, maximum 3.50. 163k.955 à 163k.985 800f.00 Brèche à fermer immédiatement pour en empêcher l’agrandissement et éviter la destruction du K. 164.000
Total 1450000
Cours d'eau:Rhin
Date:Le 10 / 8 / 1866
Localités touchées:Schoenau, Kehl, Huningue, Marckolsheim, Lauterbourg, Rheinau, Offendorf, Gerstheim, Strasbourg, La Wantzenau, Gambsheim, Drusenheim, Fort-Louis, Beinheim, Seltz, Munchhausen
Causes:Précipitations continues -
Conséquences:Dommages environnementaux - Dommages fonctionnels - Dommages matériels -
Source 1:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Lettre de Monsieur l’Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées, 15 août 1866, Strasbourg : Monsieur l’Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées prévient que d’après les cotes de Huningue il y aura une crue dans la journée des 15 et 16 août 1866 et que les cotes pourraient atteindre 3m au Rheinomètre de Kehl.
Source 2:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Lettre de Monsieur l’Ingénieur en chef à Monsieur Boeswillwald, Ingénieur ordinaire, 16 août 1866, Strasbourg : « Je vous prierai de m’adresser le tableau comparatif des hauteurs observées à toutes les échelles de votre arrondissement pendant la dernière crue en commençant le 10 et en finissant le 18 août inclusivement ».
Source 3:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Lettre de Monsieur l’Ingénieur en Chef à Monsieur Boeswillwald, Ingénieur ordinaire, 20 août 1866, Strasbourg : « Mon cher Camarade, Je constate par les bulletins rhénométriques que la limite de durée du 10 au 18 août inclusivement, fixée par ma lettre du 16 août courant, pour le tableau comparatif des hauteurs de crue, n’est pas assez étendue, et je vous prie de la porter du 10 au 20 août. Recevez, mon cher Camarade, l’assurance de mes sentiments affectueux et dévoués ».
Source 4:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Rapport du Conducteur de la 1ère subdivision relatif aux effets de la crue du 15 au 16 août 1866, le 20 août 1866, Gerstheim : « Le maximum de la crue a eu lieu le 16 août à 4h du matin, le rhénomètre marquait alors 2m,97 ; c’est la plus forte crue depuis celle de 1852 ou le Rhin marquait 3m,60. Ce maximum ne s’est pas maintenu, l’eau ayant de suite commencé à baisser quoique peu rapidement. Les avaries ont été causées par suite du déversement de l’eau par-dessus les travaux ce qui a eu lieu presque partout sauf aux travaux du Bundkopf et du Mathis Schollen (...) ; partout ailleurs les rives étaient soient complètement immergées de manière à ne plus en voir de traces, soit à fleur d’eau. Le barrage transversal qui réunit la digue principale d’inondation au Rhin à Laubensand était submergé ; les eaux baignaient un peu le pied des digues d’inondation sur la majeure partie de leur développement, cela surtout dans la banlieue d’Erstein ; entre le chemin dit Anti-Au et le barrage du Kuppingrün les champs étaient inondés depuis le Rhin jusqu’à la digue au pied de laquelle il y avait bien de 0.50 à 0.60 d’eau. J’estime que les dommages causés aux travaux peuvent être évalués ainsi : 180m de longueur à environ 12.00 le mètre, 2160.00 ; 306m de longueur à environ 40.00 le mètre, 12240.00 ; Avaries des talus 5600.00. Total 2000.00 »
Source 5:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Rapport du Conducteur de la 2e division sur les avaries causées aux ouvrages par la crue du Rhin du 15 et 16 aout 1866, le 25 août 1866, Neuhof. « Le 18 du mois courant l’échelle d’Altenheim marquait 2.60. Nous avons constaté les avaries telles quelles se trouvaient ce jour-là, et basé nos estimations en admettant que la réparation sera faite entièrement ». Dommages causés : affouillement et ravinement de musoirs, affaissement de banquettes, brèche de banquettes, enrochements détruits = total de 18700f.00.
Source 6:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Rapport du Conducteur de la 2e division sur la crue du 16 août 1866 et hauteurs de digues d’inondation, 15 août 1866, Neuhof : « Les hautes du 16 août ne sont arrivées au pied de la digue qu’en deux endroits dans le parcour du 6 (…). 1° depuis l’écluse d’Altenheim jusqu’au point kiloque 118K,7 de la rive régularisée. 2° au point kiloque 14K,770 (…) de la digue à travers le Brunnenwasser. (...) ».
Source 7:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Rapport du Conducteur de la 3e division sur la situation des ouvrages de rive avariés dans l’étendue de la 3e division de l’arrondissement Nord à la suite de la crue du Rhin des 15 et 16 aout 1866, et évaluation des dommages, 20 août 1866, Pont de Kehl : « La crue du 16 août 1866 ayant atteint au Pont de Kehl la cote maximum de 3m.14, est due à la persistance des pluies continues tombées pendant tout le mois de juillet et principalement la 1ère quinzaine du mois d’août, non seulement dans la vallée du Rhin comprise entre les contreforts de la chaîne des Vosges et de la foret noire, mais encore dans les régions supérieures de la Suisse. La quantité d’eau tombée à Strasbourg a été de 0.115 pendant le mois de juillet, et de 0.09 pendant la la 1ère quinzaine du mois d’août. La quantité d’eau tombée dans les régions supérieures à Strasbourg a dû être bien plus considérable, et en raison directe des altitudes de ces régions, suivant des observations udométriques faites depuis nombre d’années à différentes altitudes du haut-rhin. Il a dû en résulter cette crue du Rhin assez élevée pour submerger la plus grande partie des ouvrages de la régularisation qui suivant leur nature, ont plus ou moins souffert par le déversement progressif des eaux. Dans la 3e subdivision de l’arrondissement du Nord, il n’y a à signaler que quelques dégradations superficielles, sans ouvrage èbrêché ou enlèvement de musoirs. (...) Total approximatif pour réparation des avaries 1500.00 ».
Source 8:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Tableau de repérage du niveau de la crue du 16 août 1866 au sommet des digues d’inondation, 11 septembre 1866, Pont de Kehl : « les crues de 1852 et de 1866 n’ayant pas eu lieu dans les mêmes conditions, les relations entre ces deux crûes doivent varier en raison des circonstances locales et en raison du plus ou moins d’ouvrages èbrêchés. Il y a donc lieu d’admettre que la crûe d’aout 1866 augmentée de la différence de hauteur d’avec celle de 1852, n’aurait pas donné le long des digues d’inondation, la hauteur absolue résultant de cette différence ».
Source 9:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Rapport du Conducteur de la 4e division sur la crue du Rhin les 15 et 16 aout 1866, 21 août 1866, Drusenheim : « Les eaux du Rhin ont commencé à monter d’une manière très insensible dans la soirée du 14 ; le rhénomètre d’Offendorf marquait à 6 heures du soir la cote de 2,57. Mais pendant la nuit et la journée du 15, les eaux montèrent très rapidement et dans la matinée du 16 à la cote de 3,12, les rives régularisées étaient en grande parties submergées. Pendant la journée du 16, on a construit des bourrelets avec des fascines et des pierres pour empêcher les déversements des eaux qui sont si préjudiciables aux travaux en terrassements simples surtout aux parties derrière lesquelles se trouvent des bas-fonds. Mais malgré cette prévoyance, les eaux dépassant la rive trouvèrent moyen de délaver le gravier sous les bourrelets en quelques endroits ; et, dans la nuit du 16 au 17, la rive du Schnukenwoerth ( ?) K° 139,36 à 800, en très mauvais état, en grande partie trop basse et qui doit être restaurée à neuf l’année prochaine, a été décapée en deux endroits sur toute la largeur et une épaisseur moyenne de 0,80 ; et, ébrêchée sur une longueur de 30 mètres avec déracinement de 5 peupliers. On a arrêté la grande (…) de cette brêche en construisant dans la matinée du 17 un musoir avec des petits saucissons de 0,40 de diamètre, fixés par des piquets et rechargés de pierres (...). Les diverses avaries causées à nos ouvrages par la crue ne sont en grande partie que le résultat du déversement des eaux par-dessus la rive aux parties trop basses et derrière lesquelles il existe des bas-fonds dont quelques-uns ont pu être colmatés. Ces avaries dont la dépense approximative peut être évaluée à 3100 francs ne sont que superficielles, ne présentent aucun danger sérieux pour nos travaux et peuvent être réparées facilement. La crue a produit des changements dans le cours du thalweg à Kuirgrausenkopf et au Rossmoerder qui ne pourront être que très favorable à nos travaux. (...). »
Source 10:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Tableau des avaries causées par la crue du 15 août 1866, 21 août 1866, Drusenheim : « Décapement de la rive en tunages du Schneckenwoerthgrund sur la largeur entière et une épaisseur moyenne de 0.80 par suite du déversement des eaux par-dessus l’ouvrage. Partie ébrêchée du Schneckenwoerthgrund jusque sur les enrochement, profondeur moyenne de 1.80 par suite du déversement des eaux par-dessus l’ouvrage dans les bas-fonds en arrière de la rive, déracinement de 3 peupliers. Décapement de la rive en tunages sur toute la largeur et une épaisseur de 100 par suite du déversement des eaux par-dessus l’ouvrage. Décapement du musoir en tunages et une partie de la rive jusque sur les enrochements profondeur moyenne de 1.60. Enlèvement de la couche de couronnement de la rive de l’Emigrantenkoeffel sur toute le largeur et une épaisseur de 0.30. Enlèvement du remblai en tunages et les enrochements, profondeur moyenne de 1.50. Décapement du musoir du Bossenoerder sur presque toute la largeur et à la profondeur de 2 mètres. Enlèvement des terrassements simples de la rive du Bossmoerder jusque sur les enrochements en saucissons de gravier à la profondeur de 2 mètres depuis le sommet de la rive par suite du déversement des eaux par-dessus l’ouvrage. Corrosion de la rive du Bossmoerder sur une largeur de 3 mètres et une profondeur moyenne de 1.60 depuis le sommet. Cette partie de rive en terrassement simples sans revêtement en tunages devait être réparée l’année prochaine, elle est bien enrochée ». Longueur totale : 350.000. Dépense approximative : 3100.00
Source 11:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Rapport du Conducteur de la 5e division sur la crue du Rhin, 17 août 1866, Drusenheim : « La présente crue du Rhin n’a encore causé aucune avarie de quelque importance aux ouvrages de ma subdivision jusqu’à ce jour (11h du matin). Les rives artificielles paraissent avoir éprouvé des dégradations superficielles, en quelques points, mais comme elles sont encore couvertes par les eaux, il est impossible d’en constater l’importance. Je vais me remettre en (...) pour faire une nouvelle reconnaissance. L’échelle de Drusenheim a marqué le 16 au soir 4,26 (maximum), le 17 (matin) 4,23. Le temps continuant d’âtre au mauvais, il n’y a guère de forte baisse à espérer si toutefois la crue ne reprend pas ».
Source 12:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Tableau des avaries constatées dans la 5e subdivision, dressé par le Conducteur, 21 août 1866, Drusenheim : "Renseignements sur les avaries occasionnées par la crue du 16 au 17 août 1866, soit aux ouvrages de régularisation, soit aux digues d’inondation, et estimation des dommages causés. Rive régularisation du St. Petersgrund : dégradation superficielle du bordage causée par le débordement des eaux, A réparer en tunages. (…) du Fischer Zockelsgrund à l’Ilnterwoerth : dégradation superficielle du bordage causée par le déversement des eaux, a réparer en tunages et terrassements. W. du Kibitzengrund : Décapement de la rive artificielle (sur 1m.20 de profondeur) dont on n’a pas eu le temps d’achever la réparation avant la crue, a réparer en tunages et terrassements. W. du Kibitzenmattengrund : Affouillement de l’enrochement et décapement du bordage sur 1.60 de profondeur causé par la violence du courant et le déversement des eaux. Saucissons ou gravier à échouer pour combler quelques poches et réparation en tunages et terrassements. W. du Sulmengrung: affaissement de l’enrochement et détérioration de tunages du musoir très tourmenté par le choc d’un courant excessivement violent pendant les hautes eaux. Saucissons en pierre, à échouer et tunages à exécuter. Rive régularisée du Salmengrung : brêche dans la rive artificielle de 1.70 de profondeur causée par des remous et le déversement des eaux. La rive a été décapée jusqu’au niveau du sommet de l’enrochement correspondant à la cote 1m.20 de l’échelle de Fort-Louis, a réparer en tunages et terrassements. W du Mittlerekopf : déchirement de l’enveloppe en tunages et enlèvement du rechargement en gravier. A réparer en tunages et terrassements. Affouillement de l’enrochement et décapement du musoir sur 2m.00 de profondeur causés par l’impétuosité du courant. Saucissons en pierres à échouer et travaux en tunages à exécuter. Dégradations superficielles à réparer en tunages et terrassements". Total 6000.00.
Source 13:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Rapport sur la crue du 17 août 1866, dressé par le Conducteur de la 5e subdivision, 16 septembre 1866, Drusenheim : Comparaison entre les crues de 1852 et 1866. Pont de Kehl : 4.54 en 1852 contre 3.14 en août 1866, soit une différence de 1.40. Drusenheim : 5.63 en 1852 contre 4.25 en août 1866, soit une différence de 1.38. Fort-Louis : 4.15 en 1852 contre 2.99 en août 1866, soit une différence de 1.16.
Source 14:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Rapport sur le repérage de la crue du 17 août 1866, dressé par le Conducteur de la 5e subdivision, 20 septembre 1866, Drusenheim : « La différence de niveau entre la crue du 17 août et le sommet de la digue au point G5. K25 n’est que de 1.73 au lieu de 1.83 comme je l’avais indiqué sur mon rapport du 17.7. ct. »
Source 15:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Rapport sur les avaries observées dans les barrages du 15 Lot., dressé par le Conducteur de la 7e division, 20 août 1866, Lauterbourg : « J’ai l’honneur de vous informer que le Cantonnier Weiss, (de Münschhausen) vient de m’informer, qu’il y a deux fortes brêches dans le barrage de Blottgrund et dont l’une en aval de la rive régularisée de la coupure de Plittersdorf (Bordage du Blottgrund entre les points 174K.360 et 174K.400). Quant à cette dernière brèche il me difficile de me rendre compte de son existance. Cette partie de la rive a déjà été bien enrochée et lors de notre passage, samedi dernier, je l’avais vue en très bon état. Demain je vais faire ma tournée sur le Rhin. ».
Source 16:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Rapport du Conducteur de la 7e subdivision relatifs aux digues d’inondations, 10 septembre 1866, Lauterbourg. Le conducteur compare, respectivement, le niveau des hautes eaux de 1853 et les cotes moyennes de hautes eaux depuis 1863 jusqu’à 1866 inclus (en prenant pour base l’échelle du pont de Kehl). Kehl : 3m.49 contre 3.31. Beinheim : 3.46 contre 3.29. Seltz : 3.10 contre 3.19. Lauterbourg : 3.88 contre 3.88. « De ce qui précède il me parait que le gonflement des hautes eaux ne se présente qu’à l’échelle de Lauterbourg seulement. Dans ce cas il serait utile de recharger la digue en gravier de 0m20 (…) »
Source 17:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Lettre de l’Ingénieur de l’arrondissement Nord des Travaux du Rhin aux Conducteurs Wagner, Schwab et Falkowski, 31 août 1866, Strasbourg. Cette lettre indique les hauteurs d’eau atteintes par le Rhin aux rhénomètres de Huningue et de Kehl « depuis l’inondation de 1852 ». Neuf crues sont identifiées : 1853, 1854, 1855, 1856, 1859, 1860, 1861, 1864 et 1866. L’Ingénieur de l’arrondissement Nord des Travaux du Rhin indique également que « sitôt les eaux dépassent la cote de 3m à Kehl, répondant à 3.70 environ à Huningue la crue devient dangereuses pour nos ouvrages ainsi que pour les localités riveraines et il importe de connaitre assez rapidement sa marche ».
Source 18:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Tableau comparatif des crues dont le chiffre a atteint 3.00 au pont de Kehl. Le tableau 1 ci-dessus se réfère aux crues du 19 septembre 1852, du 4 juillet 1853, du 15 juillet 1854, du 22 janvier 1855, du 13 mai 1856, du 3 novembre 1859, du 4 septembre 1860, du 3 janvier 1861 et du 16 août 1866.
Source 19:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Rapport de l’ingénieur ordinaire sur les crues du Rhin du 17 et du 29 juin 1867 : « Pendant la seconde moitié du mois de Juin 1867, les eaux du Rhin se sont maintenues à un niveau très élevé qui a varié entre 2.42 et 2.98 à l’échelle de Kehl ; la crue a présenté deux maximum principaux : le 1er dans les journées des 17 et 18 Juin, le second dans celles des 29 et 30 Juin. En ce qui concerne la crue des 17 et 18 juin, les eaux ont atteint leur plus grande hauteur à Gerstheim le 17 à 3h du soir (haut. 2.97) ; au pont de Kehl le 17 vers 11h1/2 du soir (haut. 2.98) ; à Drusenheim le 18 à 3h du soir (haut. 4.13) ; à Lauterbourg le 18 vers 11h1/2 du soir (haut. 3.74). En ce qui concerne la crue des 29 et 30 juin, les eaux ont atteint leur plus grande hauteur à Gerstheim le 29 à 5h du soir (haut. 2.93) ; au pont de Kehl le 29 à 11h du soir (haut. 2.90) ; à Drusenheim le 30 à 7h du matin (haut. 4.13) ; à Lauterbourg le 30 à 6h du soir (haut. 3.57) ». Le tableau 2 indique les « hauteurs maximum qu’a atteintes le (…) aux diverses échelles pendant les deux crues précédentes ainsi que pendant la crue du (…) d’août 1866 ». « (…) connaitre les avaries qui ont été produites par les hautes eaux du mois de Juin, et en évaluer le montant. Ces avaries ont été surtout importantes dans la partie de l’arrondt. Située en amont du pont de Kehl (…) Montant total des avaries du coût des avaries causées par les crues du mois de Juin 1867 : 78 300 f. »
Source 20:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Tableau comparatif des hauteurs du Rhin pendant la période de crue du 10 au 20 août 1866, dressé par l’ingénieur ordinaire, 25 août 1866, Strasbourg : « Nota, les maximums de la crue, suivant les observations faites d’heure en heure sont, savoir : Gerstheim le 16 matin (1 heure) 2 ,98. Attenheim le 16 2.88. Rohrschollen le 16 (1 heure) 2,77. Pont de Kehl le 16 (6 heures) 3,14. Petit Rhin le 16 (présumé 7 heures) 3,11. Robertsau le 16 (6 heures) 2,98. Wantzenau le 16 (4 heures) 2,50. Gambsheim les 16 et 17 (11 heures) 2,58. Offendorf le 16 (12 heures) 3,19. Drusenheim le 17 (une heure) 4,25. Fort Louis le 17 (2 heures) 2,99. Beinheim le 17 (12 heures) 3,33. Seltz le 17 (3 heures) 3,14. Munichousen le 17 (11 heures) 3,22. Lauterbourg le 17 (10 heures), 3,94. »
Source 21:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre adressée au Sous-préfet du Bas-Rhin, 29 janvier 1867, Schoenau : « J’ai l’honneur de vous adresser la cote maximum de la crue du Rhin à ce jour qui est de 2.89 le soit à 9 heures à l’échelle de Schoenau. Cette cote se trouve inférieure à la crue du mois d’août 1866 de 0m.07, et à celle de septembre 1852 de 0m.99. L’effet de cette crue n’a rien eu de désastreux jusqu’à présent dans l’étendue de ma subdivision. »
Source 22:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre du Maire de Schoenau au Sous-préfet de Sélestat, 31 janvier 1867, Schoenau : « j’ai l’honneur de vous adresser ci-joint un rapport sur un accident qui a eu lieu sur le Rhin dans la soirée du Lundi 28 courant et que j’avais oublié de vous expédier avec la lettre d’avant-hier par laquelle j’eus l’honneur de vous rendre compte de l’état de la crue du Rhin qui n’a cessé de grossir depuis et qui a fini par atteindre une cote de 0m,01 à 0m,02 plus élevée que la crue du mois d’août dernier. (...) ».
Source 23:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre du Maire de Schoenau au Sous-préfet de Sélestat, 29 janvier 1867, Schoenau : « Je m’empresse de vous informer que le Rhin est fortement en crue, il ne présente jusqu’à présent aucun caractère menaçant ni pour les propriétés riveraines ni pour les digues, Son niveau actuel correspond à 0m.20c contre bas de la crue du 15 août dernier. Il continu de grossir (...) »
Source 24:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de la Préfecture du Bas-Rhin au Ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, 21 août 1866, Strasbourg : « J’ai l’honneur d’informer votre excellence qu’il s’est manifesté une crue du Rhin dont la hauteur maxima a été à Huningue, le 14 août à 9 heures du soir de 4m.00 et à Kehl le 16 août à midi de 3m.14. A ce niveau, le fleuve dépasse généralement les rives de régularisation, et déborde en submergeant les propriétés riveraines jusqu’aux digues d’inondation ; mais depuis ce moment les eaux baissent assez vite, et le 17 au matin elles avaient décru de 0m.65 à Huningue. Le mouvement de décroissance continue, le 18 août elles n’étaient plus qu’à 2.90 à Kehl. Il est impossible de préciser dès à présent les dommages que cette crue a pu causer aux ouvrages de régularisation. ».
Source 25:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre du Chef de Division pour le Ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics au Préfet du Bas-Rhin, 7 septembre 1866, Paris : « Monsieur le Préfet, j’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire au sujet de la crue qui vient de se produire dans les eaux du Rhin. Je vous remercie de cette communication ».
Source 26:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 18 août 1866, Strasbourg : « (...) En ce qui concerne les avaries signalées par M. le Sous-préfet de l’arrondissement de Schlestadt, il s’agit d’une part et sur la rive gauche, d’un chemin d’accès au bac de Marckolsheim, aboutissant au kilomètre 72 de la rive régularisée. Ce schéma est submersible jusqu’à la digue d’inondation (groupe 2. kil. 5) et il a été endommagé et coup par le courant au passage d’un ancien bras ; mais on ne saura au juste l’étendue des avaries qu’après un retrait plus complet des eaux. Quant aux digues de la rive droite en face de Schoenau, qui ont été également endommagées, il ne s’agit que de digues accessoires et qui ne sont nullement essentielles à la garantie du territoire. Du reste, à chaque crue dépassant le niveau de 3 mètres au rhénomètre de Kehl, les ouvrages de régularisation et d’endiguement du fleuve éprouvent une série d’avaries dont la réparation s’effectue immédiatement après, et sur les crédits du budget. »
Source 27:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de la Préfecture du Bas-Rhin, 18 août 1866, Strasbourg : « M. Magnier de Maisonneuve commissaire des courses demande s’il est vrai que M. le Préfet ait reçu une dépeche du Haut-Rhin annonçant une forte crue du Rhin. Si l’hippodrome devait être inondé, il serait intéressé à le savoir, afin de prendre des mesures et prévoir les personnes qui doivent venir de loin pour faire courir. Il y a encore de l’eau à l’hippodrome mais comme les eaux décroissent de 0,30 environ par 24 heures, on peut affirmer qu’il sera à sec dans deux jours, si toutefois les pluies ne recommencent pas, et s’il ne survient pas une nouvelle crue, ce qui me parait pas probable. J’ai conféré de cette affaire avec M. de Maisonneuve ».
Source 28:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 18 août 1866, Strasbourg : « Ainsi que j’ai eu l’honneur de vous en informer par ma lettre du 16 août courant, il s’est manifesté une crue du Rhin dont la hauteur maxima a été à Huningue le 14 août à 9 heures du soir, de 4m.00 et à Kehl le 16 août à midi de 3m.11. Mais depuis ce moment les eaux baissent assez vite, et le 17 au matin elles avaient décru de 0.65 à Huningue – le mouvement de décroissance continuait. Aujourd’hui 18 août elles ne sont plus qu’à 2.90 à Kehl. En résumé, la crue actuelle s’est opérée dans des limites ordinaires, et depuis l’inondation de 1852 on compte 7 années pendant lesquelles les eaux se sont élevées à une plus grande hauteur sans occasionner de dommages aux propriétés riveraines. Il y a lieu d’informer M. le Sous Préfet de Wissembourg que les désastres qu’il redoute pour la commune de Lauterbourg n’arriveront sans doute pont eu égard au peu d’amplitude relative de la crue actuelle. D’ailleurs les digues et autres ouvrages, construits en cette localité pour la protection du territoire contre les eaux, sont en très bon état. ».
Source 29:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Dépêche télégraphique du Sous-préfet de Wissembourg au Préfet de Strasbourg, 17 août 1866, Wissembourg : « On me signale une crue extraordinaire du Rhin à Lauterbourg, on craint une inondation des terres cultivées par suite du manque d’une écluse dans la digue (...) »
Source 30:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 16 août 1866, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous informer qu’il vient de se manifester une crue sur le Rhin dont la hauteur maxima accusée par les rhénomètres a été à Huningue le 14 août à 9 heures du soir 4m.00, à Kehl, le 16 août à 8 heures du matin, 3m.11. A ce niveau, le fleuve dépasse généralement les rives de régularisation, et déborde en submergeant les propriétés riveraines jusqu’aux digues d’inondation, mais les eaux sont arrêtées à ces dernières, dont le relief a été calculé de manière à dépasse de 0.80 l’inondation de 1852. Comme terme de comparaison, il est essentiel de rappeler que cette inondation, la plus élevée dont la tradition ait conservé le souvenir, a atteint les hauteurs suivantes : à Huningue 6m.25, à Kehl 4.54. Depuis l’année 1852 jusqu’à ce moment on compte 6 années pendant lesquelles le Rhin s’est élevé à un niveau supérieur à celui de la crue actuelle, et dans ces moments on n’a constaté aucun dommage de propriété riveraines, qui sont presque toutes en nature de forêt ; on peut conclure par analogie qu’il en sera de même dans les circonstances présentes. Quant aux ouvrages de régularisation du fleuve, à chaque crue qui dépasse 3m.70 à Huningue et 3m.00 à Kehl, ils éprouvent des avaries plus ou moins fortes, dont on ne peut apprécier l’importance qu’après le retrait des eaux. »
Source 31:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de la Sous-préfecture au Préfet du Bas-Rhin, 18 août 1866, Wissembourg : « une dépeche assez peu explicite de M. le Maire de Lauterbourg m’avais fait passer qu’il y avait un danger imminent et la possibilité d’y porter remede. Je n’ai donc pas hésité à me rendre dans cette ville avec M. l’agent voyer Inspecteur. A mon arrivée j’ai vu le maire, le Conducteur des ponts et chaussées et ils m’ont fais connaitre que le Rhin restait stationnaire et qu’il n’y avait aucune possibilité de faire en ce moment le travail qui avait pu (...) la banlieue de Lauterbourg. Je me suis donc borné à dresser les instructions (...) le cas d’un sinistre et pour parer aux eventualité. M. l’Ingénieur ordinaire était d’ailleurs amenés par aujourd’hui il aura pu se rendre compte de visu et prendre les dispositions (...) »
Source 32:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre du Sous-préfet de Sélestat au Préfet du Bas-Rhin, 17 août 1866, Sélestat : « Je suis informé par la rumeur publique que le Rhin serait à une très grande hauteur – qu’une route faite l’année dernière pour aller de Mackohheim au Rhin aurait été coupée – qu’une digue située dans le grand duché de Bade en face de Schoenau ou de Rhinau aurait été enlevée. Je me rends à l’instant à Schoenau pour avoir des renseignements certains. Mais je vous prierai de vouloir bien demander à messieurs les ingénieurs de la navigation du Rhin de donner des instructions aux conducteurs des ponts et chaussées de leur service pour qu’ils aient a m’informer directement des faits graves qui intéressent mon arrondissement. (...) ».
Source 33:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre du Sous-préfet de Wissembourg au Préfet du Bas-Rhin, 18 août 1866, Wissembourg : « Je suis rentrée cette nuit de Lauterbourg : le Rhin restait stationnaire, aucun travail n’était nécessaire si possible. Toutes les précautions sont prises. »
Source 34:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 État des longueurs de rives perdues par les crues de 1866 et 1867, arrondissement du Nord, 4e subdivision, dressé par l’Agent secondaire, 5 juillet 1867, Drusenheim : Freystett (Bade) : seuil en tunage ébréché par la crue de janvier 67, brèche occasionnée par la crue d’août 66, brèche occasionnée par la crue de janvier 67 ; rive naturelle corrodée jusqu’à 2m. des peupliers à la suite de la crue d’août, entièrement à réparer, on a déjà posé les fondations jusqu’à 139.770. Offendorf : brèche faite par la crue d’août 1866 et augmenté par celle de janvier 67, brèche faite par la crue du 29 juin 67, brèche faite par la crue de janvier 67. Schertzheim : musoir su Rossmoerder enlevé par la crue de janvier 67, partie ébréchée par les crues de janvier et juin 67. Lichtenau : partie ébréchée par la crue de juin 67, seuil en tunage ébréché par la crue de janvier 67, 4 brèches faites par la crue de janvier 67.
Source 35:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 État des longueurs de rives perdues par les crues de 1866 et 1867, arrondissement du Nord, 5e subdivision, dressé par l’Agent secondaire, 5 juillet 1867, Drusenheim : Sellingen (Bade) : rive enlevée par les crues d’août 66 et de janvier 67. Hügelsheim (Bade) : rive naturelle corrodée jusqu’à la ligne des peupliers par suite de la crue de janvier. Neuhaeusel : musoir du Jacgerkopf enlevé par les hautes eaux de janvier, brèche faite par les hautes eaux de janvier.
Source 36:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport de l’Ingénieur ordinaire des Travaux du Rhin relatif à la crue du Rhin du 31 janvier 1867, 16 février 1867 : « La fonte des neiges tombées en grande quantité au milieu du mois de janvier 1867 a eu lieu par suite d’un admissement et (...) et de pluies à la fin du même mois et a provoquer une crue assez importante dans le Rhin. Les eaux ont atteint leur maximum dans tout notre arrondissement le même jour qui a été le 31 janvier, savoir à Gerstheim à six heures du matin (hautr 2.71), à Kehl à dix heures du matin (hautr 3.16), à Drusenheim à midi (4h 4.59). Le tableau suivant indique les hauteurs maxima qu’a atteintes le Rhin en diverses échelles tant pendant la crue du 31 janvier 1867 que pendant celle du 16 août 1866. [Cf. Tableau 3] On voit d’après ce tableau que la dernière crue a eu lieu dans de toutes autres conditions que celle du mois d’août 1866. La troisième colonne du tableau met en évidence l’influence exercée lors de la crue du Rhin du 31 janvier par les (...) des affluents qui ont été très fortes et qui ont entrainé une augmentation de plus en plus grande d’intensité de la crue du Rhin à (...) qu’on se rapproche de Lauterbourg. (...) On voit que tandis qu’à Kehl la dernière crue est resté à 4.38 en contrebas de celle de 1852, à Lauterbourg la différence n’a été que de 0.63. Les avaries produites par la crue du 31 janvier 1867 sont plus importantes que celles de la crue du mois d’aout 1866, surtout dans la partie inférieure de notre arrondissement, nous allons en indiquer (...) la nature et l’importance par subdivision. 1ère subdivision. Dans la 1ère subdivision, les avaries ont été relativement peu considérables. Le musoir à l’origine du (...) a été emporté (...). La brèche produite en aout 1866 entre les points 98.345 et 98.400 et qui était en cours de réparation a été rouverte sur 55m de (...) de profondeur en contrebas du sommet (...). 2e subdivision. (...) ».
Source 37:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Lettre à l’Ingénieur en chef, 14 février 1867, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous adresser les tableaux fournis par les (?) conducteurs en ce qui (?) le relief des digues en contrehaut de l’eau pendant la crue du 31 janvier 1867. Cette crue un peu plus petite que celle du mois d’aout 1866 dans la partie amont de mon arrondissement a présenté au contraire par suite des crues des affluents une intensité plus grande à partir de Kehl, qui est allé en croissant au fur et à mesure qu’on se rapproche de Lauterbourg. (...) ».
Source 38:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport de l’Agent secondaire de la 4e subdivision relatif à la crue des 30 et 31 janvier 1867, 7 février 1867, Drusenheim : « Les effets de la crue des 30 et 31 janvier 1867 ont été désastreux pour les brêches existant depuis la crue du mois d’août 1866 et non encore réparées, et pour les ouvrages en tunages longés intérieurement par les eaux. La rive du Schneckenwerthgrund a eu principalement à souffrir, elle se trouvait déjà dans un très mauvais état, avant la crue, étant corrodée en toute son étendue depuis le point 139.600 à 140 ; dans la journée du 29 on a construit des bourrelets avec des fascines pour empêcher la rupture aux points les plus menacés, mais ces travaux ont été bientôt submergés et les eaux se sont frayé des passages en enlevant les terrassements en deux endroits aux points 139.6 et 7 à 800 ; depuis ce dernier point jusqu’à la borne 140, la rive est corrodée jusqu’à 2 ou 3 mètres en avant des peupliers, toute cette partie de rive a été enrochée en saucisson en gravier dans les derniers mois de l’année passée. La rive de l’Emigrantenkoepfel ébréchée en deux endroits depuis la crue du mois d’août a été presque entièrement submergée depuis le point 142.900 à 144.000 (...) ».
Source 39:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Tableau indicatif de la nature des avaries causées par la crue des 30 et 31 janvier 1867 et des dépenses nécessaires pour leur réparation dans la 5e subdivision, dressé par le Conducteur, 8 février 1867, Drusenheim. Cf. Tableau 4 ci-dessus.
Source 40:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport du Conducteur des Travaux du Rhin relatif aux effets de la crue des 30 et 31 janvier 1867 dans la 5e subdivision, 8 février 1867, Drusenheim : « (...) Le bordage du Kibitzenmattengrund déjà fortement avarié avec la dernière crue en aval du point 160.78, l’a encore été d’avantage. Les corrosions ont fait de nouveaux progrès et en même temps la brèche qui s’arrêtait au point 160.800, s’est étendue jusqu’au point 160.835. Le musoir au point 161.400 a été rudement attaqué par la crue : mois ayant été restauré il y a un an et rechargé de pierres lors de la crue d’août 1866, il a parfaitement résisté. (...) Le musoir au point 163.300, déjà décapé sur 10m.00 de longueur par la crue d’août, ne posait parait pas avoir été plus fortement avarié et l’enrochement existant à son pourtour n’a pas été dérangé (...) ».
Source 41:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport du Conducteur de la 5e subdivision relatif à la crue du Rhin, 31 janvier 1867, Drusenheim : « Dans ma tournée d’hier, je n’ai pas eu occasion de constater quelques avaries majeures. Les eaux couvrant tous les ouvrages, il ne m’a pas été possible de constater l’importance des détériorations qui peuvent avoir été causées par la crue. J’ai cependant remarqué que les anciennes brêches dans les rides superficielles se sont élargies et qu’il y a eu quelques décapements entre 154.400 et 154.700, entre 160.750 et 161.000, entre 161.400 et 161.800. Le sommet du musoir au point 161.960 sur lequel le Rhin se jette avec la plus grande violence, m’a paru affaibli. Il y a eu quelques décapements entre 162.800 et 163.000. Le bordage entre 163.300 et 164.000 n’a que peu souffert, le musoir seul au point 163.300, déjà endommagé par la crue d’août, paraît l’avoir été un peu plus ».
Source 42:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport du Conducteur de la 4e subdivision, arrondissement du Nord, relatif à la crue du Rhin, 1er février 1867, Drusenheim : « Les principales avaries que nous avons pu constater dans la tournée d’hier consistent dans l’agrandissement des brêches existant depuis crue du mois d’août (...) ».
Source 43:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin à l’Ingénieur ordinaire Boeswillwald, 30 janvier 1867, Strasbourg : « Plusieurs conducteurs n’ont pas constaté en un assez grand nombre de points lors de la crue du mois d’août 1866, la hauteur des eaux par rapport aux digues. Et même dans une division, il n’y a pas eu la moindre observation. J’espère que pour la crue actuelle, qui paraît devoir s’élever à peu près à la hauteur que celle dernière, les observations ne manqueront pas, et seront assez nombreuses pour que je puisse établir complètement le relief actuel de toutes les digues. (...) ».

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