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DETAIL DE L'ARTICLE

17 septembre 1852

Tableau 1

Échelles 19/09/ 1852 04/07/ 1853 15/07/ 1854 22/01/ 1855 13/05/ 1856 03/11/ 1859 04/09/

1860

03/01/

1861

16/08/

1866

Gerstheim 3.68 2.61 2.35 2.66 2.82 2.75 2.75 2.65 2.96
Altenheim 3.66 2.60 2.37 2.32 2.75 2.50 2.80 2.67 2.88
Rohrschollen 3.66 2.60 2.37 2.32 2.75 2.50 2.95 2.84 2.77
Pont de Kehl 4.54 3.40 3.22 3.21 3.53 3.38 3.45 3.28 3.14
Robertsau 4.54 3.40 3.22 3.21 3.53 3.00 3.30 3.07 2.98
Wantzenau 3.62 2.78 2.40 2.31 2.61 2.49 2.51 2.60 2.50
Gambsheim 3.59 2.50 2.17 2.15 2.42 2.44 2.41 2.52 2.58
Offendorf 3.68 3.15 3.09 2.84 3.23 3.16 3.19 3.23 3.19
Drusenheim 5.53 4.37 4.15 3.88 4.47 4.29 4.32 4.37 4.25
Fort-Louis 4.14 3.14 2.70 2.48 2.90 2.72 3.06 3.10 2.99
Beinheim 4.14 4.14 2.70 2.48 2.90 3.32 3.27 3.64 3.33
Seltz 4.15 3.10 3.02 2.91 3.50 3.02 3.40 3.64 3.14
Munichausen 3.95 3.05 2.62 2.61 3.56 2.69 3.50 3.82 3.32
Lauterbourg 5.22 3.88 3.53 3.27 4.25 3.79 3.99 4.56 3.94
Cours d'eau:Bruche, Doller, Fecht, Ill, Largue, Lauch, Non classé, Rhin, Zinsel
Date:Le 17 / 9 / 1852
Localités touchées:Strasbourg, Kehl, Daubensand, Obenheim, Altkirch, Brunstatt, Baldersheim, Carspach, Fislis, Illfurth, Illzach, Mulhouse, Roppentzwiller, Sausheim, Tagolsheim, Walheim, Bischwihr, Ensisheim, Fortschwihr, Horbourg-Wihr, Illhaeusern, Logelheim, Meyenheim, Réguisheim, Riedwihr, Sundhoffen, Tagolsheim, Ensisheim, Ruelisheim, Sundhoffen, Wolfersdorf, Bâle, Huningue, Dannemarie, Colmar, Neuf-Brisach, Sélestat, Schoenau, Rhinau, Marckolsheim, Plobsheim, Mackenheim, Artolsheim, Richtolsheim, Diebolsheim, Boofzheim, Friesenheim, La Wantzenau, Wyhl-am-Kaiserstuhl, Saasbach-am-Kayserstuhl, Weisweil, Bootzheim, Saasenheim, Gerstheim, Sundhouse, Schwobsheim, Illkirch-Graffenstaden, Eschau, Ostwald, Nordhouse, Erstein, Hessenheim, Benfeld, Ohnenheim, Kogenheim, Witternheim, Osthouse, Ebermunster, Elsenheim, Huttenheim, Rossfeld, Matzenheim, Sermersheim, Herbsheim, Seltz, Lauterbourg, Jebsheim, Fegersheim, Drusenheim, Kembs, Ottmarsheim, Blodelsheim, Geiswasser, Kunheim, Gambsheim, Offendorf, Chalampé, Fort-Louis, Beinheim, Munchhausen, Dalhunden, Artzenheim, Schweighouse-sur-Moder
Causes:Précipitations continues -
Conséquences:Dommages environnementaux - Dommages fonctionnels - Dommages humains - Dommages matériels -
Source 1:LE MINOR Jean-Marie, "Repères de niveaux d’inondation à Strasbourg (XVIIe-XXe s)", Cahiers alsaciens d'archéologie d'art et d'histoire, n° 37, 1994.
 Ill à Strasbourg : "De 1807 à 1872, les plus hautes valeurs absolues ont été relevées le 29 septembre 1852 (+4.54m), et le 28 mai 1872 (+4.32m)."
Source 2:DESCOMBES René, "L’eau dans la ville, des métiers et des hommes", Strasbourg, Ed. Ronald Hirlé, 1995.
 "La crue de 1852 fut très importante, elle atteint le niveau de la crue de 1641 : "A la Robertsau, le Rhin s'est frayé un passage et les eaux d'infiltration ont percé dans les champs sur une vaste étendue. A la Wantzenau, les jardins sont submergés et les maisons les plus rapprochées du fleuve ont de l'eau dans le rez-de-chaussée". Le village entier du Neuhof, dans la banlieue sud de Strasbourg est submergé. Cependant la zone située au Nord du Fossé Riepberg et de la digue d’inondation qui le bordait, ne fut pas inondée. La Meinau avait 5 pieds d’eau et l’on dut évacuer précipitamment tout le bétail. Les digues de protection se rompirent dans une multitude d'endroits : 33 villages sont touchés le long du Rhin. "Depuis la plateforme de la Cathédrale, tout le pays apparait comme une grande étendue d'eau ; au-dessus de laquelle quelques arbres se dressent, et au milieu, Kehl semblait constuit sur pilotis. L'île du Rhin était complétement submergée. (...) Les eaux de l'Ill qui ne peuvaient plus s'écouler dans le Rhin, commencèrent à monter et se précipitèrent dans les maisons ; le Bruckhof et la Musau eurent à déplorer de grands dommages ; dans la ville même de nombreuses caves sont remplies par les eaux de l'Ill". Extrait d’une lettre d’un pontonnier du Rhin, écrite à ses parents le 26 septembre 1852 : "(...) nous ne pouvions déjà plus utiliser la route du Rhin, et nous avons dû aller vers Benfeld, et de là nous nous sommes dirigés vers Daubensand, et vers Obenheim, localités qui se trouvaient inondées, la première entièrement, la seconde en grande partie, car, ainsi qu’on nous l’a dit, la digue du Rhin s’était rompue en deux endroits à Rhinau, d’abord une brèche de 200m, puis encore une de 40m de large. (...) Ce dernier Dimanche, le matin à 8 h, un de mes camarades de régiment a péri sur le Rhin, et deux ont été blessés". Les travaux d'endiguement du Rhin furent particulièrement activés après cette crue qui servit de référence : les digues furent exhaussées à 0.80 m au-dessus du niveau atteint en 1852, et leur largeur au sommet portée à 4 m."
Source 3:LIVET Georges, RAPP F. (dir.), "Histoire de Strasbourg", Toulouse-Strasbourg, Privat-Dernière Nouvelles d’Alsace, 1987.
 "Sans trève et relâche, apparaît la lutte contre les inondations : elles alimentent les chroniques médiévales : 1422 puis 1480 : le Rheinsinflut survit dans la mémoire populaire ; 1570, la crue de la saint Nicolas submerge une partie de la ville, 1641, et plus près de nous, 1852 (6 m 54 à l’échelle de Bâle). Digues et épis se multiplient, nécessitant un effort en commun des localités riveraines. Strasbourg en prend sa part, mais il faut attendre le XIXe siècle pour la réalisation des grands travaux de régularisation d’après les plans de l’ingénieur badois Tulla, sans que d’ailleurs, au XIXe siècle, les problèmes aigus de pollution aient trouvé une solution satisfaisante."
Source 4:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 3 AL 1.
 Auszug aus einem Bericht des Ingenieurs Fecht über die Illkorrektion v. 1875 : "Das Hochwasser der Ill vom September 1852 hat zwischen der Ill und Mülhausen 32 Gemarkungen mit einer Fläche von etwa 15.000 Hektar überschwemmt, 7 Ortschaften unter Wasser gesetzt und in vielen der betroffenen Gemeinden ein Elend zu Folge gehabt, dass öffentliche Zuschüsse und Sammlungen nur notdürftig beseitigen halfen. Die Verminderung der Regenmengen, die sich seit 1867 in einem großen Teil von Europa bemerklich macht, ist auch im Gebiet der Ill zu erkennen. Auch hier sind die Hochwasser in den letzten 10 Jahren seltener und wenig verheerend aufgetreten als in den vorhergehenden Deciennium, welches bekanntlich eine der schlimmsten Perioden für alle Flußanwohner gewesen war. Es hat sich bei den Menschen nun die Hoffnung gebildet, dass diese Besserung eine bleibende sei. Aber es ist wenig Hoffnung, dass die Situation sich bessern wird, denn derartige Schwankungen in den meteorologischen Zuständen sind immer dagewesen und hatten in der Regel nach einigen Jahren einen umso heftigeren Rückschlag zur Folge."
Source 5:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 1 M 122.
 Statistique. Lieux nommés : Arr. Altkirch : Altkirch (2 jours), Brunnstatt, Doller et Ill (2 jours), Baldersheim (2 jours), Carspach (3 jours), Fislis (3 jours), Illfurth (3 jours), Illzach (3 jours), Mulhouse (3 jours), Roppentzwiller (3 jours), Sausheim (3 jours), Tagolsheim (3 jours), Walheim (3 jours). Arr. Colmar : Bischwihr (3 jours), Ensisheim (3 jours), Fortschwihr (3 jours), Horbourg (2 jours), Illhaeusern (3 jours), Logelnheim (3 jours), Meyenheim (2 jours), Reguisheim, Riedwihr, XXX, Sundhoffen.
Source 6:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 1 P 444.
 Lettre privée (Jean Schmerber) de Tagolsheim au Préfet : Dommage de 12.000 francs (bâtiment et meubles, un atelier d'ajustage et un magasin).
Source 7:Presse, "Mülhauser Tagblatt ", 14 mars 1944.
 Malheureusement, le 18 septembre 1852, une digue du canal de décharge ayant cédé, les masses d'eaux libérées se répandirent dans la ville jusqu'au centre.
Source 8:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 1 M 122, cité dans GUERROUAH Ouarda, "Perception et gestion du risque d’inondation dans la vallée de l’Ill du XIXème siècle à nos jours", Mémoire de Master (Histoire), Université de Haute-Alsace, Mulhouse, 2006.
 "C'est une "inondation qui a dépassé en étendue et en élévation toutes celles dont la tradition conserve le souvenir depuis plus de deux siècles"". Des pertes sont relevés à : Ensisheim, Horbourg, Illhaeusern, Logelheim, Meyenheim, Réguishieim, Ruelisheim, Sundhoffen. "Le montant des dommages dans les communes riveraines de l'Ill à la suite de la crue du 18 septembre 1852 : 406 445 frs. Au total, les pertes engendrées par les crues du Rhin et de l'Ill en septembre 1852 s'élèvent à 909 000 frs.
Source 9:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 7 S 11 et 1 M 122, cités dans WITH Lauriane, "Gestion et prévention du risque d’inondation : l’exemple du Plan de Prévention des Risques de la vallée de la Largue", Mémoire de Master (Histoire), Université de Haute-Alsace, Mulhouse, 2006.
 "Les 17 et 18 septembre 1852, des "inondations funestes" se sont produites. [Cette crue) a embrassé le bassin de la Largue, ainsi que ceux du Rhin, de l'Ill, de l'Allaine et de la Savoureuse. Ailleurs, cette crue a été à peine appréciable (Thur, Doller, Fecht, Lauch et Weiss...) […] En termes de dégâts, dans la vallée de la Largue, une partie d'Illfurth a été submergée. A Wolfersdorf, les débordements ont duré deux jours. Aucun mort n'est à déplorer et personne n'a demandé de secours sur les fonds communs." De nombreuses communes situées le long de l'Ill furent submergées "entre Mulhouse et Colmar et ben au-delà encore de cette dernière".
Source 10:FOISSAC Pierre, "De la météorologie dans ses rapports avec la science de l'homme et principalement avec la médecine et l'hygiène publique", vol. 2, Paris, J.B.Bailliere, 1854.
 "A Bâle, le Rhin commença à monter dans la journée du 17, et bientôt une partie de la ville fut inondée. Huningue eut le même sort, el vit son pont emporté par l'impétuosité du courant. A quatre heures du soir, les eaux débordèrent autour d'Àllkirch, et interceptèrent toute communication entre cette ville et Mulhouse. Le lendemain, sur une longueur de 5 lieues, la plaine entre Danemarie et Mulhouse présentait l'aspect d'un lac immense. L'inondation s'étendit jusqu'à Colmar, Neuf-Brisach et Schelesladt. Les affluents du Rhin, et principalement l'Ill, grossissaient en même temps ; aussi les provinces baignées par le Rhin inférieur concevaient-elles déjà les plus vives alarmes, lorsque heureusement les eaux baissèrent notablement dans la nuit du 19 au 20, et mirent un terme aux inquiétudes comme aux désastres. Pour donner une idée de la crue rapide du Rhin, nous dirons que les eaux de ce fleuve se trouvant, dans la matinée du 17, à 1,68m au rhénomètre du pont de Kehl, s'élevèrent dans la nuit du 19 au 20 à 4,54m."
Source 11:IGERSHEIM Francois, "Politique et Administration dans le Bas-Rhin (1848-1870) ", Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 1993.
 "Des pluies torrentielles tombées en Suisse et en Alsace provoquent un gonflement du Rhin : le 16 septembre, la crue atteint Bâle et le 17 Huningue. Toute la population valide et la troupe se rendent sur les digues : un débordement a lieu à Schönau et les eaux d'infiltration s'étendent. Le moment crucial, dont tout de monde a peur, est celui où la vague va frapper la digue du coude de Rhinau. Le soir du 19 septembre, à Rhinau, la digue cède sur 200 mêtres. Les eaux s'engouffrent par la brèche : de Marckolsheim à Plobsheim : entre le Rhin et le canal du Rhône au Rhin, le Ried ne forme plus qu'un imense lac. Les paysans et leur bétail se sont réfugiés dans les terrains les plus élevés, puis ont remonté, quand ils le pouvaient, vers la montagne, ou sont évacués en barque. 25 communes sont touchées, 18 sont inondées, 400 enfants doivent être évacués, de très nombreuses familles sont sans abri. Un premier constat fait dès la fin du mois de septembre aboutit au relevé des maisons détruites : Mackenheim 73, Bootzheim 16, Artolsheim 16, Richtolsheim 5, Schönau 1, Diebolsheim 17, Rhinau 17, Booftzheim 41, Friesenheim 31, Plobsheim 66. Il y avait eu 2 morts: un paysan qui tentait de sauver son bétail et un soldat".
Source 12:WITH Lauriane, "Gestion et prévention du risque d’inondation : l’exemple du Plan de Prévention des Risques de la vallée de la Largue", Mémoire de Master (Histoire), Université de Haute-Alsace, Mulhouse, 2006.
 Un repère de crue rappelant ces évènements est gravé dans le grès du pont situé au croisement de la Largue et de la RD 419 à Dannemarie.
Source 13:Staatsarchiv Freiburg (STAF), B 1428/1.
 Wasser- und Straßenbauinsp. Emmendingen : Schadenssummen : Jechtingen 8.370, Sasbach 2.676, Whyl 7260, Weisweil 16.860, Oberhausen 600.
Source 14:CHAUFFOUR Félix, "Überschwemmungen des Rheins und der Ill in September 1852", 23 Octobre 1852, cité dans GUERROUAH Ouarda, "Perception et gestion du risque d’inondation dans la vallée de l’Ill du XIXème siècle à nos jours", Mémoire de Master (Histoire), Université de Haute-Alsace, Mulhouse, 2006.
 "Les cloches retentissaient sans cesse. La rapidité des eaux était telle que les habitants n'ont pu prendre de vêtement sec. Il fallait évacuer rapidement les maisons déjà à moitié inondées. On n'a jamais vu cela depuis deux siècles : une telle hauteur et une telle vitesse ! Certains villages ont été ensevelis par les eaux. D'autres situations cataéstrophiques ont été évitées de justesse. Le Haut-Rhin a subi de grandes destructions : ponts et digues "arrachées", rues inondées, champs noyés... l'inondation a tout volé : habitat, champs,...faisant des habitants des errants. Les villages d'Illzach et de Réguisheim ont subi des destructions spectaculaires."
Source 15:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Tableau comparatif des hauteurs du Rhin observées aux rhénomètres pendant la crue de septembre 1852 depuis Huningue jusqu’à Strasbourg.
Source 16:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Lettre de l’Ingénieur en chef Coumes à Monsieur Daigremont, Ingénieur du Rhin, 24 septembre 1852, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous adresser des imprimés destinés à former, par subdivision et par arrondissement, le relevé général des hauteurs du Rhin observées à toutes les échelles, depuis le 16 jusqu’au 28 septembre courant ».
Source 17:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Tableau comparatif des crues dont le chiffre a atteint 3.00 au pont de Kehl. Le tableau 1 ci-dessus se réfère aux crues du 19 septembre 1852, du 4 juillet 1853, du 15 juillet 1854, du 22 janvier 1855, du 13 mai 1856, du 3 novembre 1859, du 4 septembre 1860, du 3 janvier 1861 et du 16 août 1866.
Source 18:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Lettre de l’Ingénieur en Chef à Monsieur Daigremont, ingénieur des Travaux du Rhin à Strasbourg, 24 septembre 1852, Strasbourg : « Monsieur l’Ingénieur en Chef du Département a mis à ma disposition un certain nombre de cantonniers des routes pour les travaux urgens de la fermeture des brèches dans les digues du Rhin ».
Source 19:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Lettre de l’ingénieur en chef des travaux du Rhin à Monsieur de Lauriston, ingénieur ordinaire, 13 novembre 1856, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous prier de m’envoyer d’ici à la fin du mois en autant de cahier distincts, les tableaux suivants : 1° pour les crues, août 1851, septembre 1852, juillet 1853, juillet 1854, juin 1855, mai 1856. 2° pour les basses eaux, janvier 1848, décembre 1853, janvier 1854. »
Source 20:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre du Préfet du Bas-Rhin au Sous-Préfet, 22 novembre 1852, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous adresser, revêtu de mon approbation les plans, devis et cahier des charges pour la construction des maisons destinées à remplacer en partie celles détruites par l’inondation du Rhin. Les constructions seront adjugées en quatre lots. Le 1er comprendra celles à élever sur le territoire de Gerstheim. Le 2e celles des territoires de Obenheim. Le 3e celles du territoire de Bootzheim. Le 4e celles du territoire de Mackenheim. (...) ».
Source 21:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 « Proposition faites par l’architecte de l’arrondissement pour la reconstruction des maisons de cultivateurs pauvres, détruites par l’inondation du Rhin, dans les communes ci-après », 7 avril 1853, Sélestat : Gerstheim : 12 maisons à reconstruire, 12 maisons restant à sousmissionner. Obenheim : 7 maisons à reconstruire, 1 maison déjà adjugée, 6 maisons présentement sousmissionnées. Boofzheim : 6 maisons à reconstruire, 2 maisons présentement soumissionnées. Rhinau : 6 maisons à reconstruire, 6 maisons restant à soumissionner. Friesenheim : 2 maisons à reconstruire, 2 maisons présentement soumissionnées. Diebolsheim : 8 maisons à reconstruire, 4 maisons présentement soumissionnées, 4 maisons restant à soumissionner. Saasenheim : 6 maisons à reconstruire, 6 maisons présentement soumissionnées. Schoenau : 4 maisons à reconstruire, 2 maisons présentement soumissionnées, 2 maisons restant à soumissionner. Richtolsheim : 4 maisons à reconstruire, 1 maison présentement soumissionnée, 3 maisons restant à soumissionner. Artolsheim : 6 maisons à reconstruire, 6 maisons présentement soumissionnées. Marckolsheim : 2 maisons à reconstruire, 2 maisons présentement soumissionnées. Bootzheim : 14 maisons à reconstruire, 14 maisons déjà adjugées. Mackenheim : 16 maisons à reconstruire, 16 maisons déjà adjugées. Total : 93 maisons à reconstruire, 31 maisons déjà adjugées, 31 maisons présentement soumissionnées, 31 maisons restant à soumissionner.
Source 22:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 État de situation hebdomadaire au 26 novembre 1853 de la reconstruction des maisons suite à l’inondation du Rhin, dressé par l’architecte de l’arrondissement de Sélestat, 28 novembre 1853, Sélestat : Marckolsheim : 2 petites maisons hauteur du toit, total 2. Mackenheim : 4 grandes maisons achevées, 10 petites maisons achevées, total 14. Bootzheim : 2 grandes maisons achevées, 9 petites maisons achevées, total 11. Artolsheim : 2 grandes maisons achevées, 4 petites maisons sous-toit, total 6. Richtolsheim : 4 petites maisons sous-toit, total 4. Schoenau : 1 petite maison hauteur du comble, total 4. Saasenheim : 2 grandes maisons achevées, 4 petites maisons achevées, total 6. Diebolsheim : 2 petites maisons achevées, total 8. Friesenheim : 2 petites maisons achevées, total 2. Boofzheim : 2 grandes maisons sous-toit, 4 petites maisons sous-toit, total 6. Rhinau : 1 grande maisons sous-toit, 1 grande maisons hauteur sous comble, 3 petite maisons sous-toit, 1 petite maison hauteur du sol, total 6. Obenheim : 3 grandes maisons achevées, 4 petites maisons achevées, total 7. Gerstheim : total 6. Daubensand : total 2.
Source 23:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 État des personnes pauvres de la commune de Schoenau dont les maisons se sont écroulées ou inhabitables et qui pourraient être admis à l’hôpital avec leurs enfants, dressé par le Maire de Schoenau, 25 septembre 1852, Schoeunau : 52 personnes sont concernées.
Source 24:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Relevé des bâtiments touchés par l’inondation de 1852 dans la commune de Saasenheim : 3 maisons détruites, 8 maisons fortement endommagées, menaçant ruine et inhabitables, 14 bâtiments ayant beaucoup souffert nécessitant réparations.
Source 25:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Relevé des bâtiments touchés par l’inondation de 1852 dans la commune de Richtolsheim : 2 maisons détruites, 3 maisons fortement endommagées et inhabitables, 2 bâtiments ayant beaucoup souffert nécessitant réparations.
Source 26:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Relevé des bâtiments touchés par l’inondation de 1852 dans la commune de Diebolsheim : 11 maisons détruites, 6 maisons fortement endommagées et inhabitables.
Source 27:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Relevé des bâtiments touchés par l’inondation de 1852 dans la commune de Schoenau : 2 maisons détruites, 2 bâtiments ayant beaucoup souffert eaux.
Source 28:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Relevé des bâtiments touchés par l’inondation de 1852 dans la commune de Bootzheim : 11 maisons détruites, 5 maisons fortement endommagées et inhabitables.
Source 29:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Relevé des bâtiments touchés par l’inondation de 1852 dans la commune de Marckolsheim : 2 maisons totalement inhabitables.
Source 30:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Relevé des bâtiments touchés par l’inondation de 1852 dans la commune d’Artolsheim : 4 bâtiments fortement endommagés menaçant ruine et inhabitables, 3 bâtiments fortement endommagés mais dans lesquels les propriétaires (…) trouvent encore un abri. Quelques autres maisons ont encore eu de l’eau mais sans éprouver de grands dommages.
Source 31:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Relevé des bâtiments touchés par l’inondation de 1852 dans la commune de Mackenheim : 21 maisons détruites, 52 maisons fortement endommagées et inhabitables.
Source 32:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Rapport général du Maire de la commune de Diebolsheim relatif au dommage causé par l’inondation du Rhin pendant les 19,20, 21 et 22 septembre 1852, adressé au Préfet du Bas-Rhin, 25 septembre 1852, Diebolsheim : « Les habitants de la commune de Diebolsheim, déjà bien éprouvés par les deux années précédentes de désastre et de désolation, viennent de l’être encore plus cruellement ces jours derniers par l’inondation du Rhin. Au premier signal de danger, je me suis rendu sur les lieux menacés, accompagné de l’adjoint et du garde-champêtre de l’endroit, pour placer une sentinelle de quatre hommes sur la digue, là où elle est la plus basse. Après être allé faire une reconnaissance de l’état de l’eau et des digues vers le côté de Rhinau, et après avoir vu la rupture du barrage, nous sommes retournés dans le village, déjà attendus par la vedette, apportant la nouvelle que l’eau dépassait à leur départ, l’écluse du Metzgergraben, d’un pied de haut. Ils n’ont quitté leur poste qu’après avoir été vaincu par la force de l’élément. Les sons du tocsin, les cris des femmes en désespoir, les sanglots des enfants, la sourde rumeur des vagues, la nuit, tout cela se mêlait, se confondait en un vaste centre de terreur. Tout l’espace, compris entre la route départementale et les digues du Rhin, a été submergé le jour de dimanche au matin. Pendant la journée, l’eau, montant, montant toujours, a fini par dépasser la grande route qu’on avait exhaussée moyennant un bourrelet de deux pieds de haut, et s’est déversé dans les champs situés entre la route et le canot du Rhône au Rhin. Cette petite digue, élevée d’après les conseils de Monsieur le Sous-Préfet, ayant une hauteur de deux pieds de haut, comme je l’ai déjà dit, a été soutenue et surveillée jusqu’à ce que l’élévation et la force de l’eau l’eût emportée. Nous n’avions rien pour l’affermir, sinon du fumier, et qu’est-ce, un peu de fumier pour résister à un tel adversaire ? J’avais donné mes ordres, ils ont été obéis. Les malheureux inondés, éveillés par le tocsin et sauvés par les soins communs, ont passé deux nuits dans la salle d’école, au nombre de 40 à cinquante, sans faire entrer en ligne de compte ceux qui ont eu des logements chez les autres particuliers. Les bestiaux, transférés d’étable en étable, et toujours chassés par les eaux, ne pouvaient presque plus trouver l’asile sec. Toutes les rues étaient inondées. À l’endroit le plus élevé il y avait un mètre d’eau et dans les bas-fonds elle s’élevait à une hauteur de deux mètres à deux mètres cinquante centimètres. Jusqu’à aujourd’hui dix maisons, quatre étables et granges se sont déjà écroulées, et chaque jour arrive encore des éboulements. Plus de cinquante seront pour longtemps inhabitables. Que de maux causés par cette submersion de tout le village et de toute la banlieue ! Mais aussi que de dévouements ! Quels miracles de charité ! Pour ne citer qu’un seul homme parmi tous ceux qui se sont distingués par des prodiges d’intrépidité et de courage dans cette lutte de la vie contre la mort, je dirai que le nommé Baumert Benoît, pauvre journalier, a risqué ses jours, en cherchant la nacelle des douaniers au grand Rhin. Sans lui bien des personnes se seraient noyés, bien des meubles auraient péri, qui maintenant ont pu être sauvés. C’était un noble élan de patriotisme et d’amour de ses semblables, car notons-le bien, sa maison, haut située, n’exigeait pas pour lui le secours d’un batelet. Il marchait dans l’eau jusqu’à la tête ; un faux pas l’eut fait périr : à lui donc la plus belle couronne ! Quant aux autres personnes qui se sont illustrées par leur dévouement, je les passe sous silence : il faudrait nommer tous les habitants du village ; disons seulement que l’instituteur de lieu a le plus contribué par son travail manuel et ses conseils de sagesse et de raison, à garantir un quartier du village. L’eau, dont les premiers symptômes de diminution se sont manifestés dans la nuit du dimanche au lundi, à minuit et demi du matin, n’a complètement disparu dans les rues que dans la matinée d’aujourd’hui, samedi, 25 septembre. Dire que tout le village, à la seule exception de quelques maisons, que toute la banlieue était submergée, c’est dire que le dommage est incalculable. Jusqu’aujourd’hui on peut l’évaluer, quelque minimes qu’on pose les chiffres, à la somme de seize mille francs, pour les maisons écroulées ou fortement endommagées, pour les meubles perdus et pour le blé, avarié dans la grange. (...) ».
Source 33:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 État des dommages causé par l’inondation du Rhin, dans les maisons, granges et étables de la commune de Diebolsheim, évalué suivant expertise pour chaque habitant, dressé par le maire de Diebolsheim, 25 septembre 1852, Diebolsheim : 78 personnes ont des bâtiments ayant souffert de l’inondation.
Source 34:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Rapport du Maire de Daubensand relatif à l’inondation de la commune de Daubensand, 26 septembre 1852, Daubensand : « Le matin du 19 septembre, le bruit s’est répandu que la digue du Rhin près de Schoenau et de Rhinau a été rompu par les eaux du Rhin. (…) les habitans ont pris leurs précautions, en sauvant tout ce qui fut possible sur les greniers. Vers cinq heures du soir tout le village était submergé et ses alentours ne présentaient plus qu’un immense lac. L’eau dans le village inférieur montait à deux mètres et dans le village supérieur à un mètre et demi. Dans cette détresse les habitans réfugièrent leurs chevaux et leurs bestiaux sur la digue du Rhin, le seul lieu de refuge qui restait au pauvres habitans, où ils devaient garder pendant trois jours et nuits leurs bestiaux qui comme eux allaient mourir de faim. Cet état de choses dura depuis le 19 jusqu’au 22, et quand les eaux furent (…) considérablement tombées, ce n’est qu’alors que l’on peut se faire une idée des malheurs qu’a causés l’innondation. Les habitations furent endommagés suivant la hauteur des eaux et la désolation fut à son comble, les habitants avaient épuisé leurs provisions de bouche, et les enfants, pleuraient en demandant du pain à leurs parents qui n’avaient plus rien à leur donner. Heureusement aucun bâtiment ne s’est écroulé, si ce n’est qu’une grange, construite en pierres non cuites ; mais ce qu’il y a de plus à déplorer c’est que la bonne récolte de blé, que les dernières pluies ont ménagés a été littéralement transformée en fumier parce qu’elle a été engrangé d’abord de sorte qu’in en reste plus rien aux pauvres inondés que le mauvais blé qui fut exposé pendant trois semaines à la pluie et commençait par cela à germer. On peut donc voir que le pauvre village, dont les habitans sont en eux-mêmes déjà pauvres et dont les plaies provenant de la grêle de 1850 et de l’innondation de 1851 qui ne sont point encore guéris, se trouvera encore longtems dans la misère. (...) ».
Source 35:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre du Maire d’Obenheim à Monsieur le Sous-Préfet, 26 septembre 1852, Obenheim : « J’ai l’honneur de vous prévenir que le pont sur le Mühlbach près Daubensand qui a été emporté par les eaux est rétabli. (...) ».
Source 36:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre du brigadier Müller à Monsieur le Juge de paix, 24 septembre 1852, Hessenheim : « (...) les préposés Herrmann, Bauer et Benad étaient occupés à retirer des pommes de terre de l’eau, au moment où trois hommes d’Artolsheim, de Boesenbiesen et de Heidolsheim ont été entrainés par le courant d’eau qui se trouvait en avant du pont-levis d’Artolsheim, par suite du débordement du Rhin. Les employés se sont aussitôt jetés à l’eau et sont parvenus à en retirer deux hommes, le cheval ainsi que la voiture sur laquelle ils étaient montés. Ils ont continué leurs recherches pendant un quart d’heure et n’ont pas été heureux de pouvoir sauver le 3e, malgré tout le zèle qu’ils ont mis à cette pénible tâche. Dans l’après-midi du même jour, le préposé Herrman, a retiré du même abîme le sr Schwartz Jean-Baptiste de Hessenheim avec ses deux enfans, qui auraient péri sans le secours de cet employé. (...) »
Source 37:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Document imprimé reproduisant le texte du Préfet du Bas-Rhin G. West relatif aux inondations du Rhin et la Restauration des bâtiments détruits ou endommagés, adressé à MM. les Sous-préfets et Maires, 5 octobre 1852, Strasbourg : « (...) dans ma circulaire du 28 septembre, je parlais de 300 maisons détruites ou rendues inhabitables. Il en est déjà signalé plus de 600, et la liste, navrante dans ses détails, n’est pas complète. (...) Sollicitez donc sans relâche. La charité publique et privée sont chargées d’une tâche hors de proportion avec leurs efforts ordinaires : contribuez à ce qu’elles se mettent au niveau du désastre immense qu’il s’agit de réparer. Les offrandes en denrées et autres objets conservent la plus grande importance. Nous avons à pourvoir à la nourriture quotidienne, au vêtement, au coucher de 400 familles : qu’on ne l’oublie pas ! ».
Source 38:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Tableau des pertes approximatives causées par les inondations, 19 septembre 1852 : Diebolsheim : 675 hectares submergés, 29,000 f de perte en récolte. Schoenau : 775 hectares submergés, 18,000 f de perte en récolte. Saasenheim : 753 hectares submergés, 30,000 f de perte en récolte. Richtolsheim : 352 hectares submergés, 15,000 f de perte en récolte. Schwobsheim : 30 hectares submergés, 3,000 perte de récolte. Artolsheim : 1051 hectares submergés, 30,000 f de perte de récolte. Bootzheim : 5311 hectares submergés, 17,000 f de perte de récolte. Mackenheim : 900 hectares submergés, 31,000 f de perte de récolte. Marckolsheim : 600 hectares submergés, 40,000 f de perte de récolte. Sundhausen : 700 hectares submergés, 20,000 perte de récolte.
Source 39:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre de Jean-Baptiste Niclot, garde des forêts de Manheim et dans la banlieue de Marckolsheim, au Sous-Préfet de Sélestat, 1er novembre 1852, Marckolsheim : « La maison forestière qu’il habite est située sur le Rhin et la digue de Marckolsheim. Dans la dernière inondation la maison et toutes les terres arables y attenant ont été complètement submergées et par suite toutes les récoltes en champ perdues. Ces pertes s’élèvent à 1030 francs. (...) ».
Source 40:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre du Maire de Marckolsheim au Sous-Préfet de Sélestat, 19 septembre 1852, Marckolsheim : « (...) les digues du Rhin et les barrages sont rompus, l’eau a envahi une partie de la basse ville, l’on sauve les bestiaux et les objets de ménage. (...) Toute la plaine vers Rhin est inondée. Les moulins et maisons isolées sont complètement sous l’eau (...) ».
Source 41:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre du Maire de Saasenheim au Sous-Préfet de Sélestat, 19 septembre 1852, Saasenheim : « Je vous préviens à la hâte, que par suite du débordement des eaux du Rhin, presque toute la banlieue vient d’être inondée, et la plupart des maisons se trouvent dans l’eau (...) ».
Source 42:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre du maire de Sundhausen au Sous-Préfet de Sélestat, 18 septembre 1852 midi, Sundhausen : « J’ai l’honneur de vous faire connaître que le Rhin est excessivement haut, il a déjà débordé sur plusieurs points et d’après la règle ordinaire il doit atteindre jusqu’à ce soir une hauteur qui dépassera celle de l’année dernière (...) ».
Source 43:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre du maire de la commune de Saasenheim au Sous-Préfet de Sélestat, 29 septembre 1852 à 9 heures du matin : « Je vous préviens à la hâte, que par suite du débordement des eaux du Rhin, presque toute la banlieue vient d’être inondée, et la plupart des maisons se trouvent dans l’eau (...) P.S. Je suis forcé d’ajourner les élections ».
Source 44:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre du maire de Friesenheim au Sous-Préfet de Sélestat, 19 septembre 1852, Friesenheim : « Le Maire de la sus dite commune a l’honneur de vous prévenir que le Rhin a débordé ce matin a deux heures, une grande partie de maisons dans la rue dite hintergasse sont inondées ainsi que les cantons, Oberreid, asserloecher (...) ».
Source 45:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre du maire de Saasenheim au Sous-Préfet de Sélestat : « les eaux ont baissé bien sensiblement d’un mètre environ depuis dimanche ; cependant elles occupent encore le village de manière à ce qu’on puisse le traverser qu’en bateau. (...) J’ai à m’acquitter du devoir de la plus vive reconnaissance à l’égard du détachement de soldats que votre sollicitude s’est empressée de nous envoyer ; ils ont sauvé le tiers du village par leur travail et leur courage ; c’est donc à vous que nous devons les plus grands remerciements. (...) »
Source 46:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre du Préfet du Bas-Rhin (C. West) aux Maires, 28 septembre 1852, Strasbourg : « l’époque avancée de la saison rend extrêmement urgents les travaux de reconstruction, de réparation et d’assainissement des bâtiments atteints par l’inondation. Comme les efforts partiels et isolés pourraient être insuffisants, j’ai résolu de les centraliser (...) »
Source 47:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre au Sous-préfet de Sélestat, 28 septembre 1852, Strasbourg : « Par une lettre du 21 de ce mois j’ai autorisé les Maires de Mackenheim, Artolsheim, Richtolsheim, Schoenau, Saasenheim, Schwobsheim et Sundhausen à émettre des bons dans les cas où il serait nécessaire de fournir des vivres et des vêtements aux inondés. »
Source 48:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre de l’agent voyer-inspecteur au Sous-préfet de Sélestat, 19 septembre 1852 à 8 heures du matin, Saasenheim : « l’inondation est telle qu’on n’en a jamais vu de pareille dans ces environs ; les Eaux du Rhin sont de 0,30m plus élevées que celles de l’année dernière, elles montent continuellement de 2 centimètres par heure. Schoenau fut défendu courageusement jusqu’à 3 heures du matin ; cette nuit environ 400 hommes, femmes et enfants ont travaillé jusqu’à ce qu’il fut impossible de lutter davantage contre le torrent qui l’a emporté contre nous faibles créatures. Les habitants de Sundhausen et de Saasenheim, que j’avais requis dans la nuit sont venus en nombre considérable, MM les maires à leurs tête, tous ont travaillé, tous ont fait leur devoir ; ils ne sont retournés qu’à deux heures du matin ; malheureusement qu’il a fait nuit sans quoi il eut été possible de prévenir partout l’Invasion des Eaux sur le territoire de cette commune. Actuellement tout est rompu, je viens à l’instant de Schoenau à Saasenheim, le trajet s’est fait en bateau sans mettre pied à terre ; Après l’activité qu’eut déployé les habitants des deux communes inondées de Schoenau et Saasenheim après les cris ( ?) de sauvetage tantôt d’un côté tantôt de l’autre, tout est devenu morne et silencieux, on n’entend plus que des gémissements. Chacun chez sois, cherchant à évacuer les rez-de-chaussées. Entre ces deux communes les eaux ont enlevé deux ponts. M. Dègremont Ingénieur des Travaux du Rhin a été également à Schoenau, il y est arrivé hier soir à 10 heures, il en est reparti dans la direction de Diebolsheim, ou les habitants doivent beaucoup souffrir, car sur le Territoire de Sundhausen les digues du Rhin sont débordés depuis hier midi. (...) ».
Source 49:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre du Maire de Boofzheim au Sous-préfet de Sélestat, 19 septembre 1852, Boofzheim : « Depuis minuit toute la commune de Bofzheim est dans la plus grande consternation. Le Rhin a, dans plusieurs endroits, rompu les digues, les eaux ont crues si rapidement, que déjà à huit heures tout le territoire de cette commune a été inondé, les eaux ont une hauteur extraordinaire, une grande partie des maisons dont trois se sont déjà écroulées sont remplies d’eau jusqu’aux fenêtres. Avec des peines inouies et avec des travaux continu, nous sommes parvenus jusqu’à présent que les eaux ne sont pas pi[..]tées dans le village près de la route nationale, sans cela tout Bofzheim ne serait plus qu’un lac considérable (...) ».
Source 50:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 390 D 664.
 Lettre au Sous-préfet de Sélestat, 19 septembre 1852 à 8 heures du matin : « Après un travail continu depuis minuit nous n’avons pu maitriser les Eaux toujours croissant, en ce moment a 4 [...] qui ont rompue la digue principale, ce qi dirige les Eaux en masse vers la commune, et plus en avale au lieu dit Barrage la digue se rompera sur une distance de 80 mètres, toute la plaine est déjà inondée et forme un véritable lac, je prevois que tout Rhinau sera submergé. J’ai fait coupées à dix mètres du nouveau pont sur le Brunwasser la route départementale n° 11 et une demi heure après le pont fut aussi emporté. Nous avons assisté à la dite rupture avec M le Conducteur [...] ; nous nous trouvons dans une position affreuse, et sans remède. (...) ».

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