DETAIL DE L'ARTICLE

Septembre 1831

Cours d'eau:	Ill, Non classé, Rhin
Date:	Le 3 / 9 / 1831
Localités touchées:	Mulhouse, Gerstheim, Offendorf, Seltz, Lauterbourg
Causes:	Orages -
Conséquences:	Dommages environnementaux - Dommages fonctionnels - Dommages matériels -
Source 1:	Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 1 P 439.
	Les inondations survenues dans les premiers jours de septembre 1831 sont les conséquences d’orages et de grêle qui ont fait des victimes dans le département. Dans l’arrondissement d’Altkirch : •2 personnes à Seppois-Le-Bas dont le montant des secours accordé s’élève à 129F. pour 5100F. de pertes. • 136 personnes à Illfurth dont le montant des secours accordé s’élève à 492F. pour 19 620F. de pertes. Dans l’arrondissement de Belfort : • 2 personnes à Wolfersdorf dont le montant des secours accordé s’élève à 352F. pour 14 000F. de pertes. • 3 personnes à Dannemarie dont le montant des secours accordé s’élève à 119F. pour 1400F. de pertes. • 2 personnes à Manspach dont le montant des secours accordé s’élève à 230F. pour 2100F. de pertes. Une évaluation provisoire des pertes concernant Largitzen (avec 1825F.) et Mooslargue (avec 2230F.) a également été retrouvée.
Source 2:	Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 1 Z 529.
	Sous-Préfet Altkirch à Pfréfet : Une Catastrophe vient de plonger notre ville dans la désolation. Mulhausen a été entierement submergé dans la nuit du dimanche 4 an lundé, 5 du ce mois. Les pluies qui n'ont cessé du tomber à gros flot.. Pendant plus du deux fois 24 heures, ont tellement grossi et élevé les eaux, qu'elles ont ébordé dans tous les canaux et rivières, et ont formé de tous les cotés des torrents, auxquels rien n'a resisté. Jardins, murs, arbres, noisées(?), digues, tout a été ranversé, dévasté, entainé par en torrents. Les dommages par cette inondation a ocassioné dans les environs de Mulhausen est inappréciable. Dans la ville seule il y a eu peut-être pour plus d'un demi million de détériorations. Il y avait au moins quatre pieds d'eau dans les rues plus élevés, et six à huit pieds dans les autres. Elle a pénétrée non seulement dans les caves ; mais encore elle a ebvahi tous les rez-de-chaussées, soit en y entrait par les portes et les croisées, soit en perceant par dessous terre. Tous les approvisions emense(?) ces deurées, XXX estibles ; … meubles, machines etc. qui se trouvaient dans les caves, les magazins, ateliers et chambres du rez-de-chaussées ont été détruites ou du mpoins déten..zés. Il y a tellemaisons du commisi.. , que doit-avoir éprouvé a elle seule, en dommage pour plus de 50.000 fr. La Communication entre les rues de la ville son restées interrompuis jusque dans la soirée de lundi. Même à 5 heures on ne pouvait pas encore arriver dans toutes les rues. (…)
Source 3:	LEHMANN Camille, "Chronique des inondations à Mulhouse (1470-1966)", dans Bulletin du Musée Historique de Mulhouse, n° 75, 1967.
	En 1831 la ville resta inondée durant douze heures à la suite d'une trombe d'eau. (L.G. Werner)
Source 4:	Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 3 X 193.
	Pétition des communes Oberentzen, Munwiller, Niederentzen, Biltzheim, Oberhergheim, Niederhergheim et Ste. Croix-en-plaine à Préfet de Haut-Rhin : L'Ill, que l'on qualifiait Rivière, perd sensiblemment cette dénommination, et le transforme par les ravages journaliers en veritable Torrent. Les grandes eaux de 1801 ont donné lieu à des Sérieuses réfexions pour l'avenir. Déja celles de 1816 et du dépuis, ainsi que les éffrafaults débordements, qu'elles ont produiter, ont éveillée l'attention de l'administration Supérieure sur le malheureux point au territoire de Munwiller, limite de la Commune d'Oberentzheim, que J'ai l'honneur d'adminitter. Ce point dangéreux, et ineliné aux débordements, plus que touts autres, à mainte fois inondé entre Meyenheim, Ste. Croix-en-plaine, et plus loin, les terres dela meilleuri Closse, qui supportent les plus fortes contributions. Les ravins que ces inondations y sont empeintres, se prétent facilement à XXX a la fin une très forte portion des Eaux et du fleuve. Les Brèches, que les eaux pratiquient dans la route Dép. De Colmar à Bâsle, intercéptent non seulement les communications commérciales, industrielles, et agricoles ; mais étendent une partie des Eaux vers Rouffach-Herlisheim, et les environs de Colmar. (la mêmoire de nos ancebas(?), se rappelle d'une triste catastrophe de cette XXX). Les mésures préserites dans le temps par l'administration, consistaient en préstations en nature par les habitants des communes de Munwiller, Oberentzheim, Niederentzheim, Biltzheim, Oberhergheim, Niederhergheim et Ste. Croix-en plaine. Comme les plus interéssées a Garantir le Territoire de leur commune des ravages causés par les eaux débordantes; à construire soit un Barrage, soit une digue ; mais les Travaux éxecutés pour ainsi dire à la hâte, on an dernier moment de du Danger, n'ont produite qu'une faible résistance mommentanée ; de sorite qu'une année, ou deux après, les communes étaient exposées aux mêmes dangers. Il est très notrire, que l'Ètat de Situation de l'Ill le plus mauvais dans tout le Département, est entre le pont du Meyenheim, et celui d'Horbourg, on le Courrant d'eaux varie le plus sourent sa diréction par les continuels ravages de Terreins, et par son éffragable exténsion. Le rédressement et l'encaissement d'une partie aussi considérable, est certainement hors des forus d'un couple de communes riverraines, dont chacune à ses Travaux perticuliers à Soiguer, pour parer aux débordements sur leur propre territoire ; travaux, que la pénurie(?) de leurs revennes Communaux, les ferient a faire locéculer anuellement par les préstations en nature. Conséquentement, il ne saurait être porté de reméde contre le dangéreux point de Munwiller ; à moins que M. le Préfet veuille bien laisser partir par les communes interésser aux séjours déstinés pour Travaux publics proportionnellement a la gravité du cas, et comme Extrème urgence. (…)
Source 5:	HERBRECHT Antoine "Grands travaux à Mulhouse : le canal de décharge", dans Bulletin du Musée historique de Mulhouse, n° 111, 1984.
	Malgré tous ces travaux, les inondations ne furent pas évitées et celle, causée par une trombe d'eau dans la nuit du 4 au 5 septembre 1831, fut particulièrement violente. Les propriétaires du quartier sud de la ville adressent une pétition au Maire 6. La digue a failli être submergée: "il ne manquait que deux ou trois pouces" et il est demandé l'autorisation de rétablir la hauteur et la largeur de la digue aux frais des propriétaires. Le Conseil Municipal, dans sa séance du 25 octobre 1833 - donc deux ans après la crue - décide de nommer une commission qui doit étudier la question sous tous ses aspects.
Source 6:	GUERROUAH Ouarda, "Perception et gestion du risque d’inondation dans la vallée de l’Ill du XIXème siècle à nos jours", Mémoire de Master (Histoire), Université de Haute-Alsace, Mulhouse, 2006.
	Les secteurs les plus touchés sont ceux d'Altkirch et de Belfort. "Le montant des pertes [y] est plus élevé que dans l'arrondissement de Colmar".
Source 7:	WERNER Léonard-Georges, "Topographie historique du Vieux-Mulhouse", Mulhouse, Société d'histoire et de sciences naturelles, 1949.
	En 1831 la ville resta inondée durant douze heures à la suite d'une trombe d'eau.
Source 8:	"Chronique de la Famille Engelmann de Mulhouse 1450-1898", Mulhouse, Ernest Meininger (éditeur et traducteur), vol. 5, 1914.
	"Dans la nuit du 4 au 5 septembre 1831, notre ville fut surprise par une inondation, comme il n'y en avait eu jamais de pareille, A la suite de pluies persistantes, le pays fut rempli d'eau au point de ne pouvoir en contenir davantage, et l'Ill grossit d'une manière terrible. Pour comble de malheur, une digue pris du moulin du Miroir se rompit, de sorte que tout â coup la rivière du Taenkbach déborda, et les eaux pénétrèrent en ville par toutes les portes qui se trouvent dans l'ancien mur d'enceinte. En même temps, l'eau s'était frayé un chemin par dessus le fossé qui, a la porte Jeune, sépare le Taenkbach du Mittelbach et sur lequel la terre venait d'être cultivée, faisant également déborder ce Taenkbach, de sorte que de ce côté aussi l'eau pénétra en ville â travers les maisons. Le matin, de 3 â 5 heures, les eaux s'étaient amassées en ville en quantités telles que presque toutes les rues étaient inondées et cela, dans quelques-unes, jusqu'â une hauteur de quatre pieds. Comme la plupart des gens étaient plongés dans le sommeil, on put sauver peu de choses, et le dommage causé fut incalculable, Vers 8 heures du matin seulement, les eaux s'écoulèrent. je joins ici un plan de la ville, sur lequel nous avons indiqué, â chaque coin de rue, la hauteur de l'eau en pouces ; tous les endroits peints en bleu se trouvaient sous l'eau et seulement les quelques endroits laissés en blanc furent épargnés."
Source 9:	Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 3 X 193.
	Maire d'Andolsheim à Préfet : Les crues d'eaux survenues au mois de Septembre dernier, ont, sur plusieurs points du bord de la rivière de l'Ill, fait des ruptures très considérables, que parsuite de cet ravage, les campagnes, même les habitations dans plusieures communes sont menancées de l'inondation au premiere crue qui pourra survenir, qu'il convient en conséquence. De prevenir des accidens semblables sans aucun retard. Monsieur l'Ingenieur en chef, qu'en faisant sa tournée pour examiner la Situation actuelle de ce fleuve, et avec le quel je me suis concerté sur les mesures à prendre contre cet inconvenient, Il a décédé de faire construer trois éprons sur la rive droite de cette rivière entre Sundhoffen et Andolsheim pour garanter la digue dans la banlieu de Sundhoffen sur la rive droite construite en 1817 au frais du Département, Monsieur l'Ingenieur en chef a proposé de commencer cette construction par un épron sur la point des plus defectué. A'quel effet J'ai l'honneur Monsieur le Préfet de vous faire connaitre que je pourrai compter sur les habitans aisés de notre commune qui se livreront de b? volonté à ces travaux au moyen de prestation en nature mais la conféction d'un épron seulement sera déja une charge onereuse pour la commune Seule, elle ne pourait pas mênce devenir à but pour la construction entiere. Si celle ne sera pas soulagée par des Secours, fait par prestation en nature de la part des habitans des communes riverains qui en sont intéressées de ces travaux importants, on autrement.
Source 10:	Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 1 Z 529.
	Dommages : - Pont Ill à Oberdorff destruit - toutes communications entre les villages et les terres a ensemencer en grain ; - Pont Ill Carspach, Gentzingen, Waldighofen ; - Digues à Illfurth
Source 11:	Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
	Rapport de l’Ingénieur de l’arrondissement du Centre des travaux du Rhin à Strasbourg relatif à l’effet des crues du Rhin des mois de novembre et décembre 1836, 26 janvier 1837, Strasbourg : "(...) La cote la plus élevée de 1836 a été le 3 décembre de 3m.22c. Celle du 5 septembre 1831 rapportée a été de 3.60. Différence 0.38. De sorte que le niveau des eaux lors des dernières crues s’est trouvé de 0.38 en contrebat de celui des crues du 5 septembre 1831 (...) Il n’en serait pas de même si les eaux de 1831 qui sont de 0.38 plus élevées, si celles de 1824, de 1817 ou de 1801 revenaient. Il en résulterait infailliblement des inondations (...)"
Source 12:	Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
	Rapport du Conducteur de la section sur les effets de la crue des 15, 16, 17 et 18 novembre 1842 dans l’arrondissement du Centre, 12 décembre 1842 : « (...) La crue qui s’est manifestée le 15 novembre vers 4h du soir, elle a grossi les 16, 17, 18 et 19 où elle a atteint 3m.10 sa plus grande élévation. Le jour suivant a commencé la décroissance des eaux. La crue en question a dépassé celle de 1831 du mois novembre de 0.67 dont la hauteur était de 2.43. Par suite de cet accroissement subite, une partie de l’anse d’Altenheim nouvellement restaurée, a été vivement endommagée : les eaux en ont emporté les clayonnages sur 160m de longueur et fait trois brèches. Les autres travaux de la division n’ont éprouvé aucune avarie. Quand aux changements survenus dans le cours du thalweg. Celui-ci a abandonné la rive droite – vis-à-vis Bürckenkopf – (Canton d’Echau et Strasbourg) pour se fixer de notre côté. À partir de ce point jusqu’à la fin de la section, sa position est comme par le passé. » Total de la réparation : 5600.00.
Source 13:	Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
	Rapport du Conducteur de la 2e section sur les effets de la crue du 15 au 16 novembre 1842 dans l’arrondissement Centre, 13 décembre 1842, Gerstheim : « Au plus haut les eaux ont à peine atteint le pied de la digue principale entre le chemin de Gertheim au Rhin, et la digue transversale, où l’on m’assure qu’en 1831 il y avait au moins 0.30 d’eau. A cette époque la digue transversale n’existait pas ; une grande masse d’eau pouvait encore s’écouler par le bras barré dit Bockgrün-Wasser. Le Rhin en baissant a repris son ancien cours. Les travaux existants sont tous une bonne et même situation. Seulement il (...) plus d’eau dans le bras du Malthis-seholler qu’il faudra fermer si l’on ne veut y (...) introduire le Rhin à quoi la crue n’a d’ailleurs pas contribué. La situation de la Geiszen-Aù est la même sinon plus pressante ». Montant des travaux pour la fermeture du bras de la Geiszen-Aù : 7000.
Source 14:	Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
	Lettre de l’ingénieur en Chef des Travaux du Rhin à Monsieur de Lauriston, ingénieur ordinaire, 28 novembre 1857, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous inviter à m’envoyer le plus tôt possible et successivement, en commençant par la date la plus rapprochée, et finissant par la date la plus éloignée, et par cahiers distinct composés avec les formules spéciales, les relevés des crues suivantes, observées par heure à toutes les échelles de votre arrondissement, savoir : août 1852 (envoyée le 2 décembre 1857), Juin 1849 (envoyé le 31 juillet 1858), Septembre 1846 (envoyé le 3 aout 1858), Août 1844 (envoyé le 5 août 1858), Janvier 1834 (envoyé le 30 août 1858), Septembre 1831 (envoyé le 23 septembre 1858), Novembre 1824 (envoyé le 23 septembre 1858). (...) »
Source 15:	Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
	Tableau comparatif des hauteurs du Rhin pendant la période de crue du 5 au 15 septembre 1831, dressé par l’ingénieur ordinaire, 26 septembre 1866, Strasbourg : « Nota, La durée du maximum de cette crue est inconnue, il n’y a pas eu d’observations supplémentaires de faites. Pont de Kehl, le 17 à 6 heures du matin 3,46. Petit Rhin le 7 à midi 3,02. Offendorf le 7 à midi 4,34. Seltz le 8 à midi 4,28. Lauterbourg le 8 à 6 heures du matin 4,43. Drusenheim et Fort-Louis lacune pour cette période ».
Source 16:	Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
	Circulaire n°199 relative à la crue extraordinaire, de l’ingénieur en chef des Travaux du Rhin à l’ingénieur de l’Arrondissement Nord, 27 août 1846, Strasbourg : « Les crues extraordinaires et tout à fait inattendues que le Rhin vient d’affecter, me paraît être une des plus fortes qui aient été observées. Les rapports provisoires que vous m’avez adressés me donnent lieu d’espérer que nous n’auront pas de grandes avaries à déplorer. Mais il importe de redoubler de surveillance, d’activité et de zèle au moment de la baisse des eaux, car c’est à cette époque qu’il est possible de reconnaitre le mal et d’y apporter un remède efficace. (...) Je vous prie de leur prescrire de placer des repères qui rappellent la hauteur des eaux partout où l’utilité s’en fera sentir, et surtout dans tous les points où le niveau du fleuve aura dépassé les observations antérieures, notamment celles d’août 1844 ou de septembre 1831. »
Source 17:	Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 25.
	Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin à l’Ingénieur Dubuisson, 24 juin 1865, Strasbourg : « La digue d’inondation de Lauterbourg en amont du kil. 7 du 7ème groupe, n’existe point de temps immémorial comme vous le dites car j’ai assisté à la construction d’une partie de cette digue postérieurement à la crue de septembre 1831. L’ancienne digue est encore figurée sur la carte et passait à la redoute Berré. (...) »