EVENEMENTS

DETAIL DE L'ARTICLE

Mars 1855

Tableau 2

Dates

En amont

En aval

Matin

Midi

Soir

Matin

Midi

Soir

1er mars 1.05 1.08 1.10 0.55 0.57 0.57
2 mars 1.12 1.15 1.17 0.60 0.60 0.64
3 mars 1.25 1.27 1.35 0.78 0.79 0.90
4 mars 1 ?35 1.30 1.30 0.90 0.90 0.87
5 mars 1.32 1.30 1.33 0.85 0.85 0.86
6 mars 1.28 1.25 1.25 0.79 0.77 0.77
7 mars 1.19 1.15 1 .10 0.72 0.69 0.66
Cours d'eau:Ill, Non classé, Rhin
Date:Le 1 / 3 / 1855
Localités touchées:Strasbourg, Horbourg-Wihr, Mulhouse, Illzach, Ensisheim, Oberentzen, Sainte-Croix-en-Plaine, Logelheim, Sundhoffen, Holtzwihr, Bischwihr, Colmar, Illhaeusern, Andolsheim, Plobsheim, Fegersheim, Eschau, Illkirch-Graffenstaden
Causes:Fonte des neiges / redoux -
Conséquences:Dommages environnementaux - Dommages fonctionnels - Dommages matériels -
Source 1:DESCOMBES René, "L’eau dans la ville, des métiers et des hommes", Strasbourg, Ed. Ronald Hirlé, 1995.
 L'Ill est en crue, la fonte des neiges abondantes qui sont tombées dans le courant du mois de février a occasionné une crue considérable des eaux de l'Ill qui, sont devenues en quelques sorte torrentielles. Dans certaines parties de Strasbourg, les quais sont à fleur d'eau ; toutes les caves des maisons situées au bord de la rivière sont remplies d'eau et un certain nombre de lavoirs sont submergés. En amont des écluses de Strasbourg, l'Ill atteint le niveau de la crue de septembre 1852, le Wacken, la contre-allée de droite de la Robertsau, toutes les parties basses de cette annexe et une portion du Contades sont inondées.
Source 2:CHAMPION Maurice, "Les inondations en France depuis le VIe siècle jusqu’à nos jours", tome 4, Paris, Dunod Éditeur, 1862.
 "En 1855, au mois de mars, l'Ill s'éleva à une hauteur extraordinaire, tandis que le niveau du Rhin ne subissait qu'un exhaussement sans importance. On lisait dans les journaux : « La fonte des neiges abondantes qui sont tombées dans le courant du mois de février a occasionné une crue considérable des eaux de l'ill qui, en certains endroits, sont devenues en quelque sorte torrentielles. Dans certaines parties de Strasbourg, les quais étaient à fleur d'eau ; toutes les caves des maisons situées au bord de la rivière sont remplies d'eau et un certain nombre de lavoirs sont submergés. En amont des écluses de Strasbourg, l'Ill a atteint, mardi 5, le niveau de la crue de septembre 1852, à 0, 10m près, aussi toute cette partie des environs de la ville est-elle inondée, principalement la plaine des Bouchers, la route du Polygone, les parties basses situées hors de la porte Nationale. En aval des écluses de la ville, l'Ill a subi une hausse de 0,30 à 0,60m plus faible que celle de 1852 ; on peut l'attribuer au facile écoulement des eaux de la rivière à son embouchure dans le Rhin, lequel est beaucoup moins élevé qu'il ne l'était en 1852 Néanmoins le Wacken, la contre-allée de droite de la Robertsau, toutes les parties basses de cette annexe et une portion du Contades sont inondées." (...) "Dans le département du Haut-Rhin, la crue de l'Ill a été plus forte que celle du mois de septembre 1852 ; aussi cette rivière a-t-elle débordé sur une grande partie de son parcours et a-t-elle produit des inondations très graves. Le Rhin, au rhénomètre du pont de Kehl, marquait le 2 mars, 1,77m ; le 3, 2,10m ; le 4, 2,12m ; le 5, à 6 heures du matin, il marquait 2,47m. Depuis lors les eaux du Rhin ont baissé et le 5 mars, à midi, le rhénomètre n'indiquait plus que 2,46m ; à 6 heures du soir, 2,41m. Mardi matin, à 6 heures, il marquait 2,23m. Cette crue n'aura pas été nuisible aux ouvrages d'endiguement et de défense, car elle s'est maintenue de 2m au-dessous du niveau des eaux du mois de septembre 1852 . » Un journal de Mulhouse disait : « Nos canaux et nos rivières sont enflés par suite de la fonte des neiges et de la pluie qui l'a suivie. Zillisheim et Didenheim sont inondés par les eaux du canal et de l'Ill qui ont débordé. Plusieurs caves de notre localité ont presque 0,50m d'eau. »"
Source 3:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 7 S 46.
 Ponts et Chaussées, Dép. Haut-Rhin, Service Hydraulique. Rapport de l'Ingenieur ordinaire : La crue de l'Ill du 3. Mars 1855 a eu lieu à la suite de la fonte de l'énorme quantité de neiges qui étaient tombées du 11 au 15 Fevrier. J'ai calculé d'après un grand nombre d'observations, et d'après des expériences directes, que l'épaisseur moyenne de la neige pour tout le Département était d'énviron 0,62 m, répresentant une hauteur d'eau de 0,095, c'est à dire que, la surface du Département du Haut-Rhin étant 409.812 hectares, le volume total des neiges qui le couvraient était de 2540.834,400 mètres cubes représentant un volume d'eau de 389.321,400 mètres cubes. C'est ce volume d'eau qui en s'écoulant sous l'influence du dégel a produit des crues plus ou moins fortes dans toutes les rivières et notamment dans l'Ill pour laquelle je vais entrer dans quelques détails. La crue a commencé à être sensible à Horbourg le 1.3., et ne s'est manifestée d'une manière notable à Mulhouse que le 3 au matin. Le maximum a eu lieu dans les environs de Mulhouse le 3 vers 11 heures du soir et à Horbourg le 4 à 5 heures du matin. A partir de ce moment la baisse a eu lieu d'une manière assez rapide : de 5 heures à midi elle a été au pont du Horbourg de 0,32, de midi à 4 heures du soir, la baisse a encore été de 0,38. Ainsi cette crue a duré peu de temps : elle a en outre présenté cet autre caractère d'augmenter d'intensité d'une manière très notable en allant du Sud au Nord : Ainsi au pont d'Altkirch, le maximum de la crue est resté à 1,20 m en contrebas des hautes eaux de 1852. Au pont de Tagolsheim, la différence en moins était de 1,50 m. Au pont du grand canal de décharge de Mulhouse, la différence était de 0,60 m. Au pont d'Illzach à 0,55. Au pont d'Ensisheim 0,66 m. Au pont d'Horbourg à 0,05 m. Au grand pont d'Illhaeuseren 0,23 m. Au pont de l'Orch seulement, à Est de l'Illhaeuseren, les eaux se sont élevées à 0,25 en contrehaut le la crue de 1852. C'est donc environ à la limite des deux Départements que la crue de Mars 1855 a égalé celle de 1852. De ce que la crue a été peu forte dans la pertie Sud du Département et a duré peu de temps, il est résulté que les dégâts et avaries causés par les eaux ont été peu considérables. La carte ci jointe indique exacement par une teinte bleue les limites de l'inondation, ainsi que la direction des courants qui se sont établis en dehors du lit de la rivière ; et en jaune les endroits où des dommages ont en lieu. On voit par la comparaison de cette carte avec celle qui a été dressée pour la crue de 1852, combien les débordements ont été plus considérables à cette époque que cette fois-ci. En amont d'Altkirch et en aval jusqu'au Mulhouse, les eaux se sont simplement répandues sur les prairies riveraines de la rivière et n'y ont causé aucun dommage, loin de là, dans ces inondations, elles sont un bienfait pour les prés sur lesquels elles dépasent un lirnon fertilisent : les limites du champ d'inondation dont d'ailleurs trop peu écartées pour qu'on puisse les représenter bien exactement sur une carte d'une si petite échelle. A Mulhouse, il y a eu de l'eau d'infiltration dans les caves de quelques maisons du faubourg de Bâle avoisinant le canal du Rhône au Rhin : mais il faut ajouter que cet effet s'est produit dans beaucoup de localités éloignées de toute cours d'eau, et peut s'expliquer par cette circonstance que le dégel arrivant à la suite de très-grands et très-longs froids, le sol se trouvait encone gele à une certaine profondeur et ne donnait point passage aux eaux qui au lieu de pouvoir se repandre en descendant dans le terrain, étaient forcées de se transporter horizontalement le long de la couche gelée et, par l'effet des pressions résultant des differences de niveau, pouvaient ainsi venir déboucher dans certaines caves. Cet effet d'un sous-sol encore gelé au moment du dégel s'est produit d'une manière extrêmement frappante pour la route de Mulhouse à Altkirch près de Zillisheim où sur une vingtaine de mètres de longeur, il s'est établi une foule de sources jaillissantes qui viennent déboucher à la surface. A Illzach les eaux de l'Ill jointes à celles de la Doller, ont traversé les terrains aux abords du pont en charpente établi sur le canal de décharge de la Doller dans l'Ill. Le chemin d'Illzach à Mulhouse a été legèrement corrodé et les champs en aval de ce chemin ont été ensablés. Les deux palées de gauche du pont ont été affouillées et se sont affaissées de 0 mètre 50 cm ; les trois traversées adjacentes ont suivi cet abaissement. La réparartion de ces dégâts coûtera environ 1.000 frc. Depuis Illzach jusqu'au Ensisheim les eauc n'ont fait aucun dégât qui mérite d'être signalé : la où elles ont débordé elles se sont peu écartées des bordes de la rivière et coulaient parallèlement au courant principal. En aval du pont d'Ensisheim la rive gauche de l'Ill sur 150 m. de longeur en amont de l'origine de la rectification que nous avons exécutée en ce point a été corrodé sur 5 à 6 m de largeur. La rectification elle-même exécutée à la limite aval de la banlieu l'an dernier, a souffert : les emochements de la rive droite sont decendus par suite d'affouillements, les pierres du bas ont coulé dans le lit de la rectification et celles du haut ont suivi le mouvement. Cela rend donc indispensable l'emploi et l'échonage immédiat d'une nouvelle quantité d'enrochements qui ne peut pas être estimée à moins de 100 m cubes, ce qui ferait und dépense de 900 frc à raison de 9 frc.le m., prix du projet, j'estime d'ailleurs à 2 Frc par mètre courant , soit 300 frc., la dépense qu'il faudrait faiere pour arrêter et empêcher dans l'avenier la corrosion de la rive gauche de l'Ill en amont de la rectification, corrosion qui n'elle continuait pourrait compromettre les travaux même de la rectification, lesquels ont déjÀ en à souffier de l'insuffisances des fonds qui n'a pas permis de les achever complètement suivant le projet: il est bien à désirer qu'un nouveau crédit de 1.200 frc. Au moins soit mis à notre disposition dans le plus bref délai possible. La largeur complète suivant le projet n'avait pas pu être donnée à la rectification faute de fonds : la rive gauche se trouve donc sans aucun enrochement aussi les eaux l'ont-elles corodée dans toute sa longeur sur 3 m de largeur environ : cella n'est pas encore un mal puisque la crue s'est ainsi chargée d'une partie des déblais restant à faire ; mais comme à présent la largeur convenable se trouve bien près d'être atteinte, il serait bon d'avoir tout le long de la rive future un approvisionnement d'emochements prêts à être échoués pour faire le talus lorsque la largeur totale sera obtenu ce qui pourrait arriver à la suite d'une nouvelle crue, c'est un nouveau motif pour solliciter vivement de l'Administration un crédit supplémentaire pour 100 m cubes de pierres s'il était possible, soit encore 900 frc., ce qui avec les 1.200 frc. Ci dessus ferait 2.100 frc. Depuis Ensisheim jusqu'à Oberentzen aucuns débordements, ni dommages. A Oberentzen, les eaux se sont répandues à droite et à gauche comme l'indique la carte mais sans causerde dommage.(…) Jusqu'à Ste. Croix (en plaine), aucun débordement. Ste. Croix : les eaux ont fait érruption par deux points de la rive droite à l'origine de la banlieu comme l'indique la carte , il y a eu un simple débordement sur 100 m de longeur sans aucune avarie. (…) En aval du village de Loglenheim la rive droite a été corrodée et un déversement s'est operé sur 60 m de longeur par dessus la digue qui existe en ce point, mais sans y causer d'avarie. A Sundhoffen les eaux ont débordé à gauche immédiatement en amont du village sur 70 m environ de longeur. En 1852 le débordement en ce point avait été beaucoup plus considérable et les eaux avaient envahi les maisons du village : cette fois-ci les habitants craignant de voir le même effet se reproduir, ont eux mêmes pratiqué une brèche de 20 m de longeur dans la digue de la rive droite immédiatement en amont du pont, aucune maison n'a été atteinte pasr les eaux. (fermerture coûterant 560 frc.) Outre ce dommage fait volontairement, les eaux ont encore fait une brèche de 25 m de longeur dans une digue située sur la rive droite à 1 km en amont du pont (répar.: 100 frc.) Enfin, à la suite de cette dernière brèche les champs ont éprouvé une profonde corrosion de 12 m de largeur sur 1 m de profondeur et 10 m de longeur, il faudrait environ 150 frc. Pour la réparer. Les eaux passant par les deux brèches dont je viens de parler, réunis à celles qui arrivaient de Ste. Croix et de Loglenheim (voir la carte) se sont jetées contre la route dép. No. 5 à l'Est d'Andolsheim cette route formant digue, les habitants d'Andolsheim, dans la crainite de voir leur village envahi, la coupèrent, et les eaux s'écoulent tant par cette coupure que pardessus la route en deux points sur 118 m de longeur et 0,12 de hauteur et sur 245 m de longeur et 0,30 m de hauteur et continuèrent leur chemin à travers champs sur les territoires de Wihr, Bischwihr, etc. pour aller rejoindre les eaux sorties directement de l'Ill à partir du Ladhoff en aval du pont de Horbourg. A la sortie de ce dernier village vers l'Est, la route Dép. No. 5 fait encore submergée par les eaux sur 70 m de longeur et 0,30 de hauteur. Dans la banlieu de Colmar à 2.000 m environ en aval du pont de Horbourg une première brèche s'est faite dans la digue syndicale de la rive droite, sur 60 m de longeur ; une dépense de 600 frc. Environ serait nécessaire pour réparer cette avarie. A 600 m plus en aval une 2e brèche de 6 m seulement s'est déclarée également dans la rive droite : on poura la réparer avex la faible somme de 15 frc. A partir du Ladhoff les eaux déborderent d'ailleurs tant par les deux brèches ci dessus que naturallement pardessus les bords comme cela arrive à toutes les crues : dans ceztte partie de la Banlieu ces débordements sont une source de richesser puisqu'ils forment la suite irrigation des immenses prairies de Colmar dites les Herten et les Linden d'où l'on tire tous les ans des fourrages magnifiques. En passant, les eaux s'approchèrent très près du village de Holtzwiller, mais sans atteindre les maisons : les cours et jardins du coté de l'Ouest furent seuls envahies. On voit par ce qui précéde que toutes les brèches faites par les eaux se trouvent du coté droit de l'Ill : aussi les eaux arrivant par ces brèches augmentèrent-elles considérablement les eaux de débordement qui sortent naturellement de l'Ill, vers la droite en aval du Ladhoff ; c'est ce qui explique comment la crue s'est élevée aux ponts situés à l'Est d'Illhaeuseren et principalement à celui de l'Orch au dessus de la crue de 1852, tandis que partout ailleurs elles restaient en dessous, voir le tableau No. 1 des documents ce joints. C'est à cette même cause qu'il faut attribuer l'inondation de 28 maisons du village d'Illhaeuseren, situés vers l'Est c'est-à-dire là où se portait tout l'effort des eaux arrivant ainsi de différents points ; l'épaisseur maximum de la lame d'eau qui a envahi ces maisons était 0,50. Illhaeuseren est d'ailleurs le seul village où il y ait eu des maisons atteintes par les eaux. En resumé, la crue de l'Ill du 3 Mars 1855 a été beaucoup moins considérable dans le Haut-Rhin que celle de 7bre 1852, et a causé peu de dommages aux ouvrages établis le long de cette rivière; son intensité allait en croissant notablement à messure qu'on s'avancait vers le Nord, ce qui pourrait s'expliquer par un abaissement plus considérable de température ou peut-être des pluies et par suite un dégel plus fort fdans le Bas-Rhin et la plaine du Haut-Rhin, que dans la partie haute de ce dernier Département et dans les vallées. (…)
Source 4:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 7 S 21.
 Préfecture du Haut-Rhin, 4me Division, 1r Bureau, Travaux publics, Endiguement l'Ill à Ingenieur en chef : L'Ill a debordé sur les banlieus de Horbourg et Andolsheim.
Source 5:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 4 février 1862, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous informer que les eaux du Rhin et de l’Ill, après avoir subi une crue qui ne présente aucun caractère extraordinaire et dont le maximum a été atteint le 2 au matin pour le Rhin et le 1er au soir pour l’Ill, se trouvent en pleine décroissance depuis ce moment et sans qu’aucun dégât important ait été constaté. Le maximum de hauteur du Rhin du pont de Kehl a été de 2m.88c, c’est-à-dire au-dessous du niveau des grandes crues de chaque été, que de celle du mois de Janvier 1861 qui marquait 3m.88c. Le maximum de hauteur de l’Ill à l’amont de la ville s’est élevé jusqu’à la cote de 3m.50 seulement, soit 40 centimètres en contrebas de celle de Janvier 1861, et 77 centimètres en contrebas de celle de 1855, la plus haute parmi les crues récentes ».
Source 6:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 3 février 1862, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous informer que les eaux de l’Ill quoiqu’elles aient remonté la nuit dernière jusqu’au niveau maximum qu’elles avaient atteint le 1er février, sont en baisse de nouveau sans avoir dépassé les limites des fortes crues ordinaires, que rien ne fait prévoir d’inondations extraordinaires, ni aucun danger pour les populations riveraines. Dans les communes d’Ostwald, d’Illkirch et les Communes supérieures, l’Ill a inondé quelques terrains, mais les eaux sont partout restées à un niveau notablement inférieur à celui des inondations de 1861, 1855 et 1852 et n’ont pas causé de dégats. La crue de la Brusche s’est élevée entre Molsheim et Avolsheim à une hauteur qui, le 31 Janvier au matin, dépassait celle des plus hautes eaux connues jusqu’à ce jour, mais je n’ai pas connaissance qu’il en soit résulté de désastres, ni accidents graves. Les eaux ont envahi quelques biefs du Canal de la Brusche en surmontant les digues, mais sans causer d’avaries. Dans la nuit du 30 au 31 janvier, les eaux de la Liepvrette ont envahi quelques parties de la route départementale N°10 et s’y sont ouvert deux brèches. Le 1er février ces brèches étaient fermées avec des fascinages et les communications rétablies sans qu’il soit arrivé d’accident à personne. (...) ».
Source 7:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Tableau comparatif de la hauteur des crues de septembre 1852 et mars 1855 en amont de Strasbourg, dressé par l’Ingénieur ordinaire, 19 juin 1855, Strasbourg : Moulin de Wiebolsheim (à la vanne de décharge en amont du moulin), hauteur de l’eau en 1852 0m.04 en contrehaut du terrain naturel ; hauteur de l’eau en 1855 0m.15 en contrebas des eaux de septembre 1852, le moulin a chômé pendant 8 jours. Banlieue de Plobsheim (propriété de la Thumenau à gauche du canal. Le repère de 1852, marqué à un arbre) : hauteur de l’eau en 1852 0m.30 en contrehaut du terrain naturel, hauteur de l’eau en 1855 0m.15 en contrebas des eaux de septembre 1852.
Source 8:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Tableau comparatif de la hauteur des crues de septembre 1852 et mars 1855 en amont de Strasbourg, dressé par l’Ingénieur ordinaire, 19 juin 1855, Strasbourg. Cf. Tableau 1 ci-dessus.
Source 9:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Carte de l’inondation de l’Ill en mars 1855, partie comprise entre Plobsheim et Strasbourg, première planche, dressée par l’Ingénieur ordinaire, 19 mars 1855, Strasbourg : L’emprise est matérialisée sur la carte topographique dressée pour le Service des Travaux du Rhin (avec les documents de la Commission de démarcation de la frontière et avec ceux recueillis par les Ingénieurs Français et Badois), 6e édition, 1853, échelle 1/20000, qui reporte également les limites de la crue de 1852 de l’Ill et du Rhin.
Source 10:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Lettre émanant du service hydraulique des Ponts et Chaussées à l’Ingénieur Kopp à Strasbourg, 3 mars 1855, Strasbourg : « Veuillez m’adresser le plutôt possible, un rapport sur les mesures adoptées pendant la crue actuelle de l’Ill par la nouvelle écluse de décharge de la Grafft à Plobsheim, avec le relevé des hauteurs concernées. »
Source 11:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport de l’Ingénieur ordinaire Kopp relatif à l’inondation de l’Ill du mois de mars 1855, 29 mars 1855, Strasbourg : « Le nouveau canal de décharge de la Grafft à Plobsheim fut complètement ouvert le 24 février 1855 et put fonctionner à partir de ce jour. Du 24 au 27 février les eaux de la décharge en amont des poutrelles marquaient 1m,20 et il ne passa à peu-près pas d’eau en aval. Mais le 27 février les eaux commencèrent à hausser, et commença immédiatement à enlever des poutrelles, et la causa continuant on en enleva successivement jusqu’au 28 février au soir, époque où les eaux eurent leur libre écoulement par l’écluse. Voici le tableau des hauteurs d’eau observées du 1er au 7 mars (...) Aussi les inondations de Plobsheim, Eschau, Illkirch sur la rive droite du canal du Rhône-au-Rhin ont été bien moins grandes qu’elles ne l’étaient avant avec une crue égale de l’Ill. Même dans la partie inférieure des banlieues de Nordhausen et d’Erstein les effets favorables des travaux de la Grafft ont été remarqués. (...) Quant aux inondations de la partie amont de Strasbourg les travaux de la Grafft même complètement achevés ne les auraient pas empêché, et n’en auraient atténué les effets que dans une faible proportion. La gravité des inondations dans la banlieue de Strasbourg peut être principalement attribuée à la réunion des eaux du Rhin tortu et de l’Ill, près de l’écluse N°85, les moyens à employer pour faire disparaitre ces désastres seront indiqués par l’ingénieur de l’arrondissement du Nord ; nous n’avons eu qu’à faire ressantir l’influence des travaux de la Grafft à Plobsheim ». Cf. Tableau 2 ci-dessus.
Source 12:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin à l’ingénieur Kopp à Strasbourg, 6 mars 1855, Strasbourg : « La nouvelle écluse de décharge de la Grafft à Plobsheim qui a fonctionné durant la crue actuelle de l’Ill, a modifié les effets qui se produisaient habituellement en amont et autour de la ville de Strasbourg, pour des hauteurs d’eau analogues de cette rivière. (...) ».
Source 13:Lettre de l’Ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées Kopp au Conducteur Buirel à Plobsheim, 9 mars 1855, Strasbourg : « Je vous invite à faire d’urgence le travail suivant ; vous indiquerez sur la feuille N°11 de la carte du Rhin qui contient Plobsheim le périmètre du terrain de la banlieue de cette commune qui a été submergé par la dernière crue de l’Ill, avec des flèches indiquant les directions des courants, et autant de cotes de hauteurs d’eau qu’il vous sera possible d’en trouver. Ce travail sera analogue à celui qu’on a fait après l’inondation de septembre 1852 pour la carte d’inondation du Rhin, et la journée de dimanche ne devra pas être arrêté. (...) »
 Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
Source 14:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Lettre du Conducteur Buirel à l’Ingénieur des Travaux du Rhin Kopp à Strasbourg, 11 mars 1855 : « J’ai l’honneur de vous envoyer les pièces que vous demandez ; j’ai rapporté sur la carte N° 11 le périmètre du terrain inondé jusqu’à la limite de la banlieue d’Eschau ; seulement contrairement à la circulaire relative à la carte d’inondation de septembre de 1852, j’ai donné une teinte bleue aux zônes submergées parce qu’en certaines parties on ne distinguait pas facilement le pointillé mixte en bleu. (...) ».
Source 15:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Lettre du Conducteur Buirel à l’Ingénieur des Travaux du Rhin Kopp à Strasbourg, 15 mars 1855 : « J’ai l’honneur de vous annoncer que le débit de l’Alt Rhein pendant la dernière crue était à peu près de 1m3.40. celui du petit courant qui s’était établi pendant la crue entre l’Alt Rhein et le Dorfgiesen e 0m3.03 et celui du Dorfgiesen de 12m3.60. »
Source 16:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Lettre de l’Ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées Kopp au Conducteur Eckert au Neuhof, 9 mars 1855, Strasbourg : « Je vous envoie les deux feuilles de la carte du Rhin en amont de Strasbourg avec invitation de faire d’urgence pour la dernière crue de l’Ill un travail analogue à celui que vous avez dû faire après l’inondation de septembre 1852 pour la carte d’inondation. Vous indiquerez le périmètre du terrain submergé, avec des flèches indiquant les directions des courants et autant de cotes de hauteurs d’eau qu’il est possible d’en trouver exactement. Vous vous partagerez le travail avec M. Fischbach, de façon que chacun de vous en ait à-peu-près la moitié à faire. Vous ne vous occuperez que du territoire qui est en aval de la banlieue de Plobsheim telle qu’elle est indiquée sur la carte du Rhin ; vous vous chargerez de préférence de la partie voisine du Rhin, M. Fischbach de la partie plus éloignée, et la journée de dimanche ne devra pas arrêter ce travail. Vous prendrez des informations auprès de toutes les personnes qui pourront vous donner les renseignements, et prierez les maires de vous faire accompagner des gardes-champêtres de leurs communes. »

0