EVENEMENTS

DETAIL DE L'ARTICLE

Janvier 1867

Tableau 1

Août 1866 Janvier 1867 Différence
Huningue 4.00 2.80 -2.20
Gerstheim 2.95 2.71 -0.24
Altenheim 2.88 2.79 -0.09
Rohrschollen 2.77 2.74 -0.03
Pont de Kehl 3.14 3.16 +0.02
Robertsau 2.98 3.04 +0.06
Wantzenau 2.50 2.64 +0.14
Gambsheim 2.58 2.68 +0.10
Offendorf 3.19 3.30 +0.11
Drusenheim 4.25 4.39 +0.14
Fort Louis 2.99 3.27 +0.25
Beinheim 3.33 3.65 +0.32
Seltz 3.14 3.71 +0.57
Münchhausen 3.32 3.90 +0.58
Lauterbourg 3.94 4.59 +0.65

Tableau 2

Hauteurs maxima pendant la crue

Différence

De septembre 1852 De janvier 1867
Huningue 6.25 3.80 2.45
Gerstheim 3.68 2.71 0.97
Kehl 4.54 3.16 1.38
Drusenheim 5.63 4.39 1.24
Lauterbourg 5.22 4.59 0.63

Tableau 3

Dates

Mois de janvier

Détail par heure des hauteurs pendant les grandes crues ; observations sur le charriage des glaces, sur les obstacles à la navigation, et remarques diverses
Matin 8 heures Midi Soir 4 heures Maximum de la journée ou de la nuit pendant les crues
28 2.81 2.92 3.04 3.04 La crue augmente 0.03 par heures. Les mesures sont prises pour la surveillance et pour faire les rondes de nuit.
29 3.63 3.80 3.90 3.90

Tableau 4

Nature des avaries

Intervalles hectométriques Dépense approximative des réparations Observations

Rives régularisées d’Altenheim et du Rohrschollen

Affouillement et corrosions du front du musoir de la rive sur 12m.00 de long, (…) de largeur et 2m.30 de hauteur. 111k.950 111f50 À réparer d’urgence pour garantir la rive.
Affouillement et éboulement des enrochements dans la profondeur du thalweg laissant la rive sans défense sur une hauteur à près de 4m50. (?) 3000.00 Enrochements à refaire d’urgence le thalweg longeant cette partie de rive.
Éboulement d’une parcelle de la baquette de halage sur 10m de longueur, 2m50 de largeur et 3m00 de hauteur provoqué par les affouillements du pied. 115k.580 à 115k.590 151.50 À réparer d’urgence pour rétablir le chemin du thalweg et éviter de plus fortes corrosions.
Destruction complète de la rive sur 50m de longueur et 3m.00 de hauteur 116k.170 à 116k.220 2878.50 Les eaux du 16 août avaient laissé (…) de cette portion de rive, les eaux du 30 et 31 janvier l’ont détruite ce qui forme actuellement une brèche avec celle du 14 août comprise de 365m de longueur. (…)
Affouillement et éboulement des enrochements à 2m.00 du front du musoir (…) Musoir 117k.850 936.00 Enrochements à remplacer d’urgence.
Le sommet du musoir a été corrodé sur 12m de longueur, 3m00 de largeur, 90.80 de hauteur. 58.17 Tunage à réparer d’urgence.
Affouillement et éboulements des enrochements à 2m.00 du sommet de la rive 4m.95 profondeur à pic 118k.0 à 118k.030 247.20 Enrochements à remplacer d’urgence.
Affouillements et éboulement des enrochements à 4m du front su musoir par de fond avec une sonde (?) de 9m.00 de longueur. 118k.5 618.00 Enrochements à remplacer d’urgence.
Éboulement de la rive suite des affouillements et des glissements dans la profondeur du thalweg des enrochements du pied 40m de long, 7m20 de profondeur. 122k.245 à 111k.285 206.00 Défendez (?) le point 122.285 pour former musoir du restant de la rive, la partie enlevée ne peut être reconstruire l’emplacement étant occupé par le thalweg.

Ligne de rattachement principale du Rohrschollen

Coupure complète de la rive sur 50m de longueur et 8m30 de profondeur (du sommet de la rive au fond)  (…) 119k.180 à 119k.230 13790.04 Brèche à fermer (…), attirant trop d’eau derrière le ravin.
Total 21996f.91

Tableau 5

Nature des avaries Intervalles hectométriques

Dimensions des avaries

Dépense approximative de réparations Observations
Longueur Profondeur

Régularisation du petit Rhin

La rive droite du petit Rhin fortement ravinée par la crue du mois d’août dernier, à 400 mètres, en aval du musoir de prise d’eau, était en cours de réparation au moment de la crue du 31 janvier 1867. Cette partie des travaux effectués en terrassements du de nouveau emportée par le passage des eaux par-dessus cette rive. 0k.4 à 500 75m.00 1m.30 480f.00 Il y a une urgence de réparer sans retard cette avarie de rive, afin qu’une nouvelle crue ne vienne pas empirer l’état des lieux.

Rive régularisée du grand Rhin. Banlieue de Strasbourg

Décapement superficiel à la suite du déversement des eaux par-dessus la rive du Hoheswerck, comprise entre les points 123k.8 à 900 12m.00 0m.60 60.00 Il n’y a pas lieu d’ajourner les réparations de rive dans la banlieue de Strasbourg.
Corrosions du talus à la suite du glissement des enrochements le log de la partie de rive comprise entre les points 123k.900 à 124k 20m.00 3.00 350.00
Éboulement des perrés à la culée d’aval de la passe de colmatage du Schiffbreukgrund, comprise entre les points 125k.7 à 800 50m.00 4.00 60.00
Éboulement du pied des enrochements et des perrés aux culées d’aval des passes de colmatages du Rohrkopf et Salenkopf, entre les points 130k.200 et 131k.200 40m.00 4.00 500.00
Banlieue de la Wantzenau
Décapement superficiel de la rive du Herrengrund, résultant du déversement des eaux par-dessus cette rive. 134k.900 à 135k 70.00 1.20 920.00 Pour restreindre les dépenses, il y aurait lieu de ne réparer ces deux parties de rive, que partiellement, en restant provisoirement à 1 mètre en contrebas de la hauteur normale.
Décapement superficiel de la rive du Herrengrund, par déversement des eaux le long de la partie comprise entre 135k.100 à 200ème 80.00 1.40 1150.00
Décapement superficiel résultant du déversement des eaux par-dessus la partie de rive du Hasenkopf comprise entre 136k.900 à 137k 100.00 1.60 1980.00 À réparer complètement à la hauteur définitive.
Total des dépenses 5500.00

Digues d’inondation

Les digues d’inondation des 3e et 4e groupes, n’ont point souffert de la crue de fin janvier qui baignait à peine le pied des digues. 1k.500 100.00 500f.00 Il y aurait lieu de défendre le pied de cette digue au moyen de saucissons de gravier, dont la dépense est calculée dans la supposition que la commune fournirait gratuitement les bois nécessaires aux travaux.
La partie de digue du 5e groupe, au point 1k.500m, à l’origine d’amont du village de la Wantzenau, est exposée aux corrosions de la rivière d’Ill qui coule au pied même de la digue

Tableau 6

Nature des avaries Intervalles hectométriques Dépense approximative de réparation Observations
Seuil en tunage ébréché sur une longueur de 15m, profondeur moyenne 1m.20, profondeur maximum 1m.50. 139.2 à 300 170.00 Ce seuil se trouvait décapé avant la crue, les eaux l’ont encore affouillé, les décapements ont été produits par le déversement des eaux par-dessus l’ouvrage ; ces deux avaries sont à réparer immédiatement pour éviter de plus forts dégâts.
Décapement de la rive sur une longueur de 30m et une épaisseur moyenne de 0m.40. 139.2 à 300 60
Brèche de 10m de longueur et 1.50 de profondeur moyenne. 139.6 à 700 110 En ces deux points la rive était entièrement corrodée, les eaux ont enlevé ce qui restait au-dessus des enrochements, il y a urgence de faire ces réparations pour rétablir la communication.
Brèche de 30m de longueur et 1m.50 de profondeur 139.7 à 800 220
Corrosion de la rive du Schneckenwoerthgrund sur 250m de longueur, et 2m de largeur, profondeur moyenne 1m.00. 139.8 à 140.050 440 Rive en très mauvais état, déjà avant la crue à réparer immédiatement pour rétablir le chemin de halage.
Décapement du musoir du Haugrün sur 20m de longueur et 0m.50 d’épaisseur. 141.2 à 300 50 Petite avarie causée par le choc des vagues, à réparer pour empêcher son extension.
Agrandissement de l’ancienne brèche de l’Emigrantenkoepfel avec une profondeur moyenne de 1m.70. 142.9 à 143 520 Brèche produite par la crue, du mois d’août qu’il est urgent de réparer pour éviter un nouvel agrandissement.
Affouillement et renversement du massif de maçonnerie de la borne kilométrique 143. 143.00 25 Produit par un fort courant intérieur, à remettre en place immédiatement.
Élargissement de l’ancienne brèche dans la rive de l’Emigrantenkoepfel de 45m de longueur sur 1.80 de profondeur moyenne. 143.2 à 300 630 Brèche produite par la crue du mois d’août qu’il est urgent de réparer pour empêcher son agrandissement et faciliter les communications.
Décapement de la rive sur 40m de longueur avec 0m.40 d’épaisseur. 143.3 à 400 80 Avaries produites par le déversement des eaux, à réparer pour empêcher leur agrandissement.
Décapement de la rive sur 6m de longueur et 1.40 de profondeur. 143.600 50
Décapement de la rive du Mittelgrund sur 219m de longueur et une épaisseur de 0m.50 en moyenne. 143.726 à 945 640 Partie de la rive trop basse qui a été harcelé par les eaux dès le commencement de la crue et qui est à réparer immédiatement.
Brèche de 50m de longueur sur une profondeur de 1m.00. 143.945 à 995 330 Rive affouillée intérieurement et qu’il est urgent de réparer.
Décapement de la rive sur 50m de longueur et 0.50 de profondeur. 146.700 à 800 30 Rive en mauvais état et trop basse déjà maltraitée par la crue d’août et celle de décembre et du 12 janvier et qui est à réparer immédiatement pour éviter de plus fortes avaries.
Décapement de la rive sur 50m de longueur et 0.50 de profondeur. 146.800 à 900 30
Enlèvement du rechargement en gravier sur 60m de longueur et 0.30 d’épaisseur. 146.900 à 960 120
Décapement de la rive sur 45m de longueur et 0m.40 d’épaisseur. 147.100 à 200 90
Corrosion de la rive sur 25m de longueur, 3m de largeur et 1.50 de profondeur moyenne jusque sur les enrochements. 147.200 à 300 200 Corrosions existant avant la crue, et qui a été agrandie à enrocher pour éviter son agrandissement.
Seuil en tunages ébréché et déchiré suer 40m de longueur et 2m.00 de profondeur. 147.800 à 900 640 Ce seuil avait été décapé par la crue du mois d’aout depuis les deux dernières crues il s’y était produit une brèche qui est agrandie, à réparer pour faciliter le chemin de halage.
Corrosion de la rive près de la borne kilométrique 148 sur 15m de longueur, 3m de largeur et 2m.50 de profondeur. 148.000 à 100 180 Corrosions produites par la violence du courant qui longe cette rive, à défendre de suite pour empêcher leur agrandissement, et à réparer aussitôt que l’état des eaux le permettra.
Corrosion de la rive sur 50m de longueur et rupture de l’ouvrage sur 30m avec une profondeur moyenne de 2m.50. 148.300 à 400 1100
Corrosion sur toute la largeur de l’ouvrage et sur 20m de longueur, profondeur moyenne 2m.50. 148.400 à 500 440

Digues d’inondation

Corrosions au pied de la digue de l’Altwoerth sur une longueur ensemble de 100m : profondeur moyenne 4.00, maximum 4.50. 13.700 à 14.000 1.200 Corrosions produites par la violence du courant qui longe le pied de la digue et qu’il est urgent de réparer pour empêcher leur extension.
Total 7.355f

Tableau 7

Nature des avaries Intervalles hectométriques Dépense approximative de réparation Observations

Rives régularisées

Dégradation du sommet du musoir du St. Petersgrund et du revêtement en pierres 154k.266 à 154k.315 200f.00 Couche de couronnement à restaurer et revêtement à réparer pour prévenir le décapement du musoir.
Déchirement sur 2m.00 de largeur et 0.50 d’épaisseur de la partie du bordage du St. Petersgrund non rechargé de pierres 154k.315 à 154k.370 60f.00 Tunages à remodeler pour éviter un déchirement plus considérable.
Déchirement de la couche de couronnement du même bordage sur 0.30 d’épaisseur moyenne. 154k.370 à 154k.420 100f.00 Couche de couronnement à renouveler pour éviter une rupture.
Rupture du même bordage, profondeur moyenne 1m.80, maximum 2m.30. 154k.470 à 154k.580 1600f.00 Brèche à fermer immédiatement pour éviter une perturbation en cas de rapprochement du Thalweg et faciliter l’enrochement.
Déchirements superficiels d’idem sur 0.30 d’épaisseur. 154k.580 à 154k.700 300f.00 Enveloppe en tunages à restaurer immédiatement pour éviter une brèche dans le cas d’une nouvelle crue.
Échancrure dans la rive d’id. sur 2m.00 de largeur et 3.50 de profondeur. 154k.730 à 154k.770 300f.00 Rive à réparer immédiatement afin d’éviter l’extension de l’avarie.
Détérioration sur 2m.00 de largeur du rechargement en pierres et de la partie arrière du bordage de l’Oberau. 157k.300 à 157k.400 500f.00 Bordage et rechargement en pierres à réparer de suite pour éviter une plus forte avarie en cas de nouvelle crue.
Excavation du sommet de la rive de l’Altmatte sur 8m.00 de largeur moyenne et 1.10 de profondeur et détérioration des revêtements. 159k.080 à 159k.200 1240f.00 Abords du bac de Fort-Louis à réparer de suite pour éviter de plus fortes avaries et faciliter la fortification de l’enrochement.
Détérioration de la rive d’id. et du revêtement sur 2m.00 de largeur et 2m.00 de profondeur. 159k.200 à 159k.240 250f.00
Décapement du bordage du Barragengrund, profondeur moyenne = 0.60, maximum 1.30 160k.600 à 160k.730 500f.00 Rive artificielle à réparer de suite pour éviter une rupture complète.
Agrandissement de l’ancienne brèche du Kibitzenmattengrund, élargissement par suite de corrosions sur 2m.00 de largeur et prolongement de la brèche sur 35m.00 de longueur, profondeur de 3m.50. 160k.780 à 160k.935 1100f.00 Rive déjà ébréchée par la crue d’aout 1866 à rétablir immédiatement pour éviter une perturbation et faciliter le halage.
Décapement de la rive artificielle du Salemengrund, profondeur moyenne 2m.80, maximum 2m.80. 161k.450 à 161k.680 2600f.00 Parties de rive à rétablir immédiatement pour éviter des ruptures complètes et une perturbation très sérieuse dans le cas où le thalweg viendrait à les frapper, car leur situation actuelle n’en permettrait pas la distance.
Idem (?), profondeur 1.80, maximum 2.20. 161k.750 à 161k.830 1200f.00
Détérioration du sommet du musoir du Mittlerekopf sur 0.40 de profondeur moyenne. 161k.960 à 162k.000 200f.00 Couche de couronnement à restaurer pour éviter de plus fortes excavations.
Corrosion de la rive du Mittlerekopf et agrandissement d’une ancienne échancrure, largeur moyenne 4m.00, profondeur moyenne 4.00. 162k.700 à 162k.835 1400f.00 Rive à rétablir immédiatement pour ne pas gêner le halage trop longtemps, les corrosions ayant atteint les peupliers de la régularisation sur 60m.00 de longueur.
Corrosion de la même rive sur 4m.00 de largeur et 3.50 de profondeur. 162k.870 à 162k.950 1150f.00 Rive à réparer immédiatement pour éviter de plus fortes avaries et ne pas gêner le halage.
Décapement du musoir et du bordage du Jaegerkopf, profondeur moyenne 1.50, maximum 2.00. 163k.300 à 163k.380 1000f.00 Musoir (en partie déjà décapé par la crue d’août 1866) et bordage à réparer immédiatement pour éviter une rupture complète en cas de retour du Thalweg.
Rupture du bordage d’idem, profondeur moyenne 2.80, maximum 3.50. 163k.955 à 163k.985 800f.00 Brèche à fermer immédiatement pour en empêcher l’agrandissement et éviter la destruction du K. 164.000
Total 1450000

Tableau 8

Nature des avaries Intervalles hectométriques Dépense approximative de réparations Observations
Le musoir de 20m de longueur plus une partie de rive de 7m sont emportés tout-à-fait, la profondeur au sommet ad fond est de 3.10. 97.520 à 97.547 1950f Il est nécessaire de rebatir le musoir le plus tot possible pour préserver la rive et pour ne pas perdre les enrochements en pierres.
Le musoir est échancré sur 4m.00 de longueur et 3.40 de hauteur du sommet jusqu’au fond. 98.960 à 98.964 240f Il est nécessaire de réparer le musoir.
Brèche complète de 55m de longr. La crue du mois d’août avait fermé cette brèche qu’on était en train de fermer quand la dernière crue est survenue avant l’achevaient du travail et a emporté les terrassements ; profondeur depuis le sommet jusqu’au fond 1m.20. 98.345 à 98.400 1370f On peut sans inconvénient laisser cette brèche ouverte, sauf à en arranger les abords ; il n’y a que 0.60 de profondeur d’eau à la côte 2.00 du Rhénomètre ; le terrain est assez élevé en arrière pour qu’il ne puisse pas facilement se produire un bras.
Brau (?) de 10m de longr, 4m de largeur (…) 4.10 de profondeur depuis le sommet jusqu’au fond. Décapement de 30m de longr et 1.40 de profondeur depuis le sommet jusqu’au fond. 99K.235 300 On travaille actuellement à réparer cette avarie qui pourrait avoir des conséquences sérieuses.
La ligne de rattachement du Schützenkoepflé présente une brèche de 10m de longr, 3.00 de hauteur totale, à 20m en amont du point de raccordement avec la rive régularisée. 105.660 à 105.690 300 Il suffirait, au lieu de remettre les choses dans l’état primitif comme je l’ai supposé dans l’estimation de la dépense, de régulariser l’ouverture et d’en défendre le fond par une couche de tunages ; on aura ainsi un seuil qui augmentera le débouché de la passe pendant les grandes eaux. Il est urgent de reparer cette avarie.
Petites avaries diverses, décapements partiels (…) 105K.705 510f Je n’ai pas d’autres observations à faire concernant les digues d’inondation que celles contenues dans les derniers renseignements sur le relief des digues par rapport à la crue dont il s’agit.
530f Le fleuve est trop haut pour qu’on puisse apprécier convenablement les effets de colmatage qui peuvent s’être produits.
Total 5200f

Tableau 9

Nature des avaries Intervalles hectométriques Dépense approximative de réparations Observations
Rive à restaurer en fascinages (brèche Profondeur moyenne 2m50 maximum 3.00) Blottgrund 174K.360 à 174K.420 1824.00 Les réparations à faire, désignées ci-contre sont bien urgentes. Il y sera procédé immédiatement dès que la situation des eaux le permettra
Sommet de la rive à restaurer (profondeur 0.90) Blottgrund 174.420 à 174.550 1244.88
Rive à restaurer (Brèche, profondeur moyenne 3.00, maximum 4.00) Blottgrund 174.550 à 174.800 10260.00
Sommet de la rive à réparer (Profondeur 0.60) 174.800 à 175.020 1200.84
Rive à restaurer (profondeur moyenne 2.00 maximum 3.00) Blottgrund 175.700 à 175.800 2128.00
Sommet de la rive à réparer (Profondeur 0.60) 177.200 à 177.500 1532.16
Sommet de la rive à réparer (Profondeur 0.30) 178.000 à 178.300 684.00
Talus à réparer (Profondeur 0.60) 178.300 à 178.600 547.20
Talus de la digue à réparer (terrassements et gazons (?)) 0.20 178.600 à 179.460 154.80
Sommet du bordage à réparer. Profondeur moyenne 0.60, maximum 0.90) 182.700 à 183.360 2517.12
Sommet du bordage à réparer (Profondeur moyenne 0.60 maximum 0.80) 183.900 à 184.1400 1313.28
Total des dépenses à faire 23409.28

Tableau 10

Nature des avaries Intervalles hectométriques Dépense approximative de réparations Observations
Simple restauration du talus de la rive 162K.270 à 164K.500 1017.60 Réparation urgente qui ne peut être exécutée cependant qu’avec la baisse du Rhin. La situation actuelle prolongée pourrait causer une brèche
Bordage en tunages à restaurer (Profondeur moyenne 1m50 maximum 3.20) 167.020 à 167.150 2109.74
Restauration du sommet du bordage en tunage 167.200 à 167.300 519.00
Talus du bordage en tunages à réparer 167.300 à 167.600 934.20
Bordage en tunages à restaurer (profondeur moyenne 1m50 maximum 2.90) 168.280 à 168.500 3996.30
Sommet à réparer avec tunages fortement dégradés (Profondeur moyenne 1.00 maximum 1.50) 168.500 à 168.700 1384
Sommet et talus légèrement avariés (Profondeur moyenne 0.30) 168.800 à 168.900 51.90 Toutes les réparations des ouvrages désignés ci contre sont (…) urgentes. Leur situation mauvaise peut s’empirer. Les réparations seront faites au fur et à mesure que la position des lieux le permettent.
Talus du bordage avariés, à réparer (id (?) 0.30) 169.200 à 169.300 62.28
Sommet fortement dégradé (Profondeur moyenne 0.80 maximum 1m00) 169.400 à 169.650 1038.00
Palier servant de dépôt de matériaux, à réparer en sanages (?) 170 155.70 (?)
Talus de la digue à réparer (terrassemts et gazonnets) 171.930 à 172.110 86.40
Talus de la digue à restaurer (terrassemts et gazonnets) (Profondeur moyenne 2.00 ; celle maximum 3.00) 172.110 à 172.195 664.00
Talus et sommet id, à restaurer (profondeur moyenne 1m.50 maximum 2.00) 172.525 à 172.545 36.00
Talus de la digue à réparer  (profondeur moyenne 0.50) 172.560 à 172.575 51.90
Talus et sommet de la digue à redresser (profondeur moyenne 2.00. celle maximum 3.00) 172.630 (?) à 172.640 163.80
Talus et sommet à restaurer (profondeur moyen 2.50) 172.695 à 172.725 289.25
Id et id (profondr moyenne 3m maximum 4m00) 172.800 à 172.855 389.25
Bordage en tunages à restaurer (profondeur moyenne 2.50 maximum 3.00) 172.855 à 173.00 3892.50
Bordages en tunages à restaurer (Profondeur moyenne 3.50 (?), maximum 4m00 à la côte de 3m00 de (…) de Seltz 173.000 à 173.130 7871.50
Total pour la rive régularisée 24753.32
Ligne de rattachement principale Schneider haffel (?) talus à revêtir en tunages 0h.00 à 6h.80 24753.32 Les travaux indiqués ci-contre sont urgents car cette ligne de rattachement forme une banquette de la digue d’inondation.
Id (?) 8.50 à 14.00
Total général des dépenses à faire 28583f.54
Cours d'eau:Ill, Largue, Rhin
Date:Le 24 / 1 / 1867
Localités touchées:Dannemarie, Strasbourg, Huningue, Kehl, Lauterbourg, Schoenau, Lichtenau, Offendorf, Rheinau, Neuhaeusel, Hügelsheim, Gerstheim, La Wantzenau, Gambsheim, Drusenheim, Fort-Louis, Beinheim, Seltz, Munchhausen
Causes:Fonte des neiges / redoux - Précipitations continues -
Conséquences:Dommages environnementaux - Dommages fonctionnels - Dommages humains - Dommages matériels -
Source 1:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 7 S 11, cité dans WITH Lauriane, "Gestion et prévention du risque d’inondation : l’exemple du Plan de Prévention des Risques de la vallée de la Largue", Mémoire de Master (Histoire), Université de Haute-Alsace, Mulhouse, 2006.
 Une inondation a submergé la route départementale n°3 et plusieurs propriétés dans la traversée de Dannemarie.
Source 2:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre du Sous-Préfet de Wissembourg au Préfet du Bas-Rhin, 31 janvier 1867, Wissembourg : « MM les Maires de Lauterbourg et Seltz me signalent une crue extraordinaire du Rhin, et craignent que les digues ne soient bientôt submergées (...) ».
Source 3:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre adressée au Sous-préfet du Bas-Rhin, 29 janvier 1867, Schoenau : « J’ai l’honneur de vous adresser la cote maximum de la crue du Rhin à ce jour qui est de 2.89 le soit à 9 heures à l’échelle de Schoenau. Cette cote se trouve inférieure à la crue du mois d’août 1866 de 0m.07, et à celle de septembre 1852 de 0m.99. L’effet de cette crue n’a rien eu de désastreux jusqu’à présent dans l’étendue de ma subdivision. »
Source 4:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre du Conseiller d’État, Directeur Général des Ponts et Chaussées et des Chemins de fer, pour le Ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux Publics, au Préfet du Bas-Rhin, 26 février 1867, Paris : « Monsieur le Préfet, j’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, le 2 février courant au sujet de l’effet produit par une crue du Rhin et de l’Ill. Je vous remercie de cette communication ».
Source 5:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de la Préfecture du Bas-Rhin au Ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, 13 février 1867, Strasbourg : « Par suite des pluies continuelles de ces derniers jours il s’est produit sur la rivière d’Ill une crue qui n’est inférieure que de 35 centimètres à celle de 1852. Une grande partie du bassin de cette rivière, particulièrement aux environs de Strasbourg est submerger et beaucoup d’habitations de la banlieue de la vile sont (...) par les eaux. Toutes les mesures ont été prises pour prévenir les accidents. (...) La crue du Rhin qui a coincidé avec celle de l’Ill ne présente aucun danger pour les propriétés riveraines. Les eaux sont d’ailleurs en décroissance sur le fleuve depuis le 10 de ce mois ».
Source 6:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Note du Commissariat central de police de la Ville de Strasbourg, 12 février 1867 : « Il y a, depuis le commencement de l’inondation, des nacelles qui transportent gratuitement les individus, d’un point à l’autre. Il y en a deux à l’endroit indiqué. C’est suffisant, et je ne vois pas trop de quelle utilité pourrait être un voiturier. Les eaux se retiraient avant-hier. Il y a eu, la nuit dernière, une (...) de recrudescence (10 à 12 centimètres). Mais la situation reste la même. (...) Il n’y a danger pour personne. Les municipalités devront bien faire si utilement quelques secours ».
Source 7:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre d'un habitant du Neudorf au Préfet du Bas-Rhin, 11 février 1867, Neudorf : « (...) Hier vous vous êtes vous-mêmes rendu compte du triste état dans lequel se trouvent les habitants d’une partie du Neudorf. Le soussigné demeure juste dans la maison n°18 du chemin de la Gigelau, devant laquelle se trouve la passe difficile par où hier les nacelles ont pu, en faisant un grand détour, transporter les gens, et malgré cela on était souvent obligé de faire le chemin du village à guet. Mais aujourd’hui il n’y a plus ni nacelles ni voituriers et toute communication avec le village et avec la ville est impossible à moins de compromettre sa santé. Depuis 6 semaines grandement affecté, j’ai dû cesser le travail depuis huit jours, et aujourd’hui où je voulais le reprendre, je ne le puis à moins de compromettre ma vie par une rechûte, car l’eau est froide et monte de nouveau (...) ».
Source 8:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre des Ponts et Chaussées – Travaux du Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 12 février 1867, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous informer que les eaux de l’Ill se sont encore élevées dans la nuit, et qu’elles dépassent aujourd’hui de 0,05 le niveau qu’elles occupaient le 10 février, de sorte qu’une grande partie de la banlieue en amont de la ville, reste toujours submergées. Du reste, j’étudie avec soin la question des inondations de l’Ill, et du moyen à employer pour restreindre le plus possible leur périmètre (...) ».
Source 9:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre des Ponts et Chaussées – Travaux du Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 10 février 1867, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous informer que par suite des pluies dernières le Rhin a éprouvé une petite crue qui ne présente aucun danger pour les propriétés riveraines. Les eaux sont du reste décroissantes depuis 24 heures. Aujourd’hui la hauteur au rhénomètre de Kehl est de 2m.10 inférieure de 1 mètre aux crues habituelles d’été, lors de la fonte des neiges. Quant à la rivière d’Ill elle présente une crue très forte, et qui n’est inférieure que de 0m.40 à la grande inondation de 1852, en amont de la ville. Les eaux sont actuellement stationnaires, et il est probable qu’elles ont atteint leur hauteur maxima. Une grande partie du bassin de cette rivière est submergée, et un grand nombre d’habitations de la banlieue en amont de la ville sont atteintes par les eaux. Toutes les manœuvres des barrages du réseau ont été faites convenablement et à temps. Je n’ai connaissance d’aucun sinistre. »
Source 10:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 30 janvier 1867, Strasbourg : « Par suite des pluies continuelles survenues ces jours derniers, et du dégel qui les a précédées, il s’est manifesté une crue sur le Rhin. La hauteur maxima accusée par les rhénomètres a été jusqu’à ce moment : à Huningue de 3m,80. A Kehl de 3m,04. A cette hauteur le fleuve dépasse les rives de régularisation et déborde, en submergeant les propriétés riveraines jusqu’aux digues d’inondation. Les eaux sont arrêtées par les digues d’inondation établies de manière à dépasser de 0m,80 le niveau de l’inondation de 1852. L’inondation de 1852, la plus élevée dont la tradition ait conservé le souvenir, a atteint les hauteurs suivantes : à Huningue 6 m,25, à Kehl 4.54. Du reste, la crue actuelle ne paraît pas devoir dépasser les limites de hauteur constatées par les observations rhénométriques de ce jour, et dans ces conditions elle est assimilable aux crues qui arrivent périodiquement chaque été lors de la fonte des neiges. Elle ne peut entraîner de désastres pour les propriétés riveraines tout en causant des dégâts aux ouvrages du Rhin, dégâts que l’on s’empressera de réparer sitôt après le retrait des eaux. Quant à la rivière d’Ill, les eaux y sont également très fortes, mais elles ne dépassent pas le niveau des crues ordinaires, et elles ne peuvent occasionner de dommages aux propriétés riveraines. (...) »
Source 11:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 31 janvier 1867, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous informer que la crue du Rhin dans la partie supérieure du cours du fleuve est dans sa période de déclin, et qu’elle n’a atteint que la limite habituelle des crues d’été ; mais il n’en est pas de même pour la partie située en aval de Strasbourg où, par l’effet de la coïncidence des inondations des affluents, le fleuve s’est élevé à une hauteur exceptionnelle qui n’a été atteinte à Lauterbourg qu’une fois depuis l’inondation de 1852. Je suis porté à croire par les renseignements qui me sont parvenus jusqu’à présent que les digues ont résisté partout, et que les territoires des communes riveraines ont été préservés de l’irruption des eaux ; toutefois il faut s’attendre à ce que nos ouvrages auront notablement souffert ainsi que cela a lieu chaque fois que les eaux atteignent ces limites de hauteur. ».
Source 12:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre du commissaire du canton de Seltz au Préfet du Bas-Rhin, 31 janvier 1867, Seltz : J’ai l’honneur de vous informer, que depuis avant-hier, les eaux du Rhin, ont subi une crue extraordinaire, elles ont une élévation de 3m,64c, mais ne présentent pas encore de grands dangers. Depuis ce matin, à 3 heures, les eaux ne se sont plus accrues. (...) »
Source 13:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre adressée au Sous-préfet de Sélestat, 31 janvier 1867, Schoenau : « J’ai l’honneur de vous informer que depuis le 29ct le Rhin avait continué de grossir et avait fini par atteindre le 30 ct à 4 heures du soir la cote maxima de 2m,93 à l’échelle de Schoenau. Le Rhin a conservé ce même niveau jusqu’à 11h du soir, et à partir ce moment il est descendu graduellement de 0m,02 par heure jusqu’à présent 31ct 4 heures du matin, et j’ai le bonheur de vous dire que l’effet de cette crue extraordinaire n’a fait jusqu’à présent aucun dommage dans toute l’étendue de ma subdivision. (...) ».
Source 14:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre du Maire de Schoenau au Sous-préfet de Sélestat, 31 janvier 1867, Schoenau : « j’ai l’honneur de vous adresser ci-joint un rapport sur un accident qui a eu lieu sur le Rhin dans la soirée du Lundi 28 courant et que j’avais oublié de vous expédier avec la lettre d’avant-hier par laquelle j’eus l’honneur de vous rendre compte de l’état de la crue du Rhin qui n’a cessé de grossir depuis et qui a fini par atteindre une cote de 0m,01 à 0m,02 plus élevée que la crue du mois d’août dernier. (...) ».
Source 15:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Rapport du Maire de Schoenau relatif à l’accident arrivé sur le Rhin dans la soirée du 28 janvier, au Sous-Préfet de Sélestat, 29 janvier 1867, Schoenau : « dans la soirée du 28 courant, le nommé (...) batelier domicilié dans cette commune, âgé de 47 ans, après s’être livré à de copieuses libations en pays de bade, traversait le fleuve en nacelle vers 7 heures du soir avec un autre habitant de la dite commune (...) au moment où il voulut imprimer un premier mouvement à la nacelle, qu’il perdit l’équilibre et tomba dans l’eau. Son compagnon s’étant aussitôt aperçu de la chute de (...) et le voyant déjà entraîné par les vagues, sauta dans la nacelle pour lui porter des secours que l’obscurité de la nuit a malheureusement empêchés d’être efficace. Cet infortuné laisse une veuve sans enfants en bas âge ».
Source 16:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Bulletin quotidien des hauteurs du Rhin au rhénomètre du Pont de Kehl, dressé par le Conducteur principal des Travaux du Rhin, 30 janvier 1867, Pont de Kehl : 28 janvier 1m.78 à 8h du matin, 1.94 à midi, 2.12 à 4 heures du soir. Le 29 janvier 2.52 à 8h du matin, 2.58 à midi, 2.70 à 4h du soir. Le 30 3.02 à 8h du matin. Dans la nuit du 29 au 30 : à 9h du soir 2.84, à 10h du soir 2.87, à 11h du soir 2.90, à minuit 2.92, à 1h du matin 2.95, à 2h du matin 2.97, à 3h du matin 3.00, à 4h du matin 3.00, à 5h du matin 3.00, à 6h du matin 3.00, à 7h du matin 3.00, à 8h du matin 3.02.
Source 17:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 29 janvier 1867, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous informer que d’après les renseignements qui me sont parvenus, la crue actuelle du Rhin sera un peu inférieure à celle qui s’est manifestée dans le courant du mois d’août 1867 et dont les cotes rhénométriques ont été : à Huningue de 4m.00, à Kehl de 3.14. Il est probable que le maximum de la présente crue sera de : à Huningue 3.60, à Kehl 2.80. Elle ne pourra avoir d’autres inconvénients sans doute que de nuire à nos ouvrages de régularisation, mais sans atteindre les propriétés riveraines. Je rappelle pour mémoire que l’inondation de 1852 a présenté les hauteurs suivantes : à Huningue 6.25, à Kehl 4.54. (...) ».
Source 18:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Dépêche télégraphique du Préfet du Haut-Rhin aux Ministres de l’Intérieur et des Travaux publics et au Préfet du Bas-Rhin, 29 janvier 1867, Colmar : « A une heure le Rhin marquait 3 mètres 60 au-dessus de l’étiage au pont de Huningue. Depuis midi il reste stationnaire. On s’attend à une baisse ».
Source 19:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre du Maire de Schoenau au Sous-préfet de Sélestat, 29 janvier 1867, Schoenau : « Je m’empresse de vous informer que le Rhin est fortement en crue, il ne présente jusqu’à présent aucun caractère menaçant ni pour les propriétés riveraines ni pour les digues, Son niveau actuel correspond à 0m.20c contre bas de la crue du 15 août dernier. Il continu de grossir (...) »
Source 20:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 État des longueurs de rives perdues par les crues de 1866 et 1867, arrondissement du Nord, 4e subdivision, dressé par l’Agent secondaire, 5 juillet 1867, Drusenheim : Freystett (Bade) : seuil en tunage ébréché par la crue de janvier 67, brèche occasionnée par la crue d’août 66, brèche occasionnée par la crue de janvier 67 ; rive naturelle corrodée jusqu’à 2m. des peupliers à la suite de la crue d’août, entièrement à réparer, on a déjà posé les fondations jusqu’à 139.770. Offendorf : brèche faite par la crue d’août 1866 et augmenté par celle de janvier 67, brèche faite par la crue du 29 juin 67, brèche faite par la crue de janvier 67. Schertzheim : musoir su Rossmoerder enlevé par la crue de janvier 67, partie ébréchée par les crues de janvier et juin 67. Lichtenau : partie ébréchée par la crue de juin 67, seuil en tunage ébréché par la crue de janvier 67, 4 brèches faites par la crue de janvier 67.
Source 21:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 État des longueurs de rives perdues par les crues de 1866 et 1867, arrondissement du Nord, 5e subdivision, dressé par l’Agent secondaire, 5 juillet 1867, Drusenheim : Sellingen (Bade) : rive enlevée par les crues d’août 66 et de janvier 67. Hügelsheim (Bade) : rive naturelle corrodée jusqu’à la ligne des peupliers par suite de la crue de janvier. Neuhaeusel : musoir du Jacgerkopf enlevé par les hautes eaux de janvier, brèche faite par les hautes eaux de janvier.
Source 22:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Etat des avaries causées aux travaux de régularisation, par la crue du Rhin, du mois de juin 1867, et évaluation approximation des dépenses à faire pour les réparer, dressé par le Conducteur des 6e et 7e subdivisions, 6 juillet 1867, Lauterbourg : 1) 5e et 6e subdivisions. Rive régularisée du Woerthwiesen : le talus de la rive a été avarié sur 770m de longueur, et sur 1m00 de profondeur moyenne. Rive régularisée de l’Ochsenloch : le sommet du bordage a été rasé sur 50m de longueur ; la brèche est de 1m50 de profondeur moyenne. La profondeur maximum est de 2m00. Rive régularisée de l’Auerfeld : une partie du bordage est gravement avariée ainsi que son enrochement sur 50m de longueur, la profondeur de la brèche a augmenté depuis la crue de janvier, elle est aujourd’hui de 3m00 en moyenne (le maximum de profondeur est de 3m50). Rive régularisée de Aspenkopf : depuis la crue du mois de janvier le bordage de l’Aspenkopf a subi, sur plusieurs points des avaries sensibles. Ces avaries consistent en dégradations graves du talus et en parti du sommet, sur une longueur totale de 760m, leur profondeur moyenne est de 1m00, maximum 2m.00. Rive régularisée de l’Enten-Grund : les avaries de la rive ci-dessus ont sensiblement augmentées depuis la crue du mois de janvier. Sur 120m de longueur la profondeur est devenue : moyenne 3m.00 maximum 3m50. Elle n’était que de 2m.2 moyenne et de 3m maximum. L’enrochement qui protégeait la rive a subi des affouillements. Une partie de la rive est considérée comme état emportée en partiel. 2) 7e subdivision. Rive régularisée du Blottgrund : la partie en aval de cette rive a beaucoup souffert par la crue du mois de juin. Sur 50m de longueur, les avaries présentent 3m de profondeur moyenne et de 4m maximum, l’enrochement y a également subi de grands affouillements. Rive régularisée de la coupure du Kindelsgrund : talus de la rive avarié, sur 100m de longueur où la profondeur moyenne est de 1m (2m maximum), sur 180m de longueur la profondeur moyenne est de 1m50, maximum 2m. L’enrochement de la rive a également souffert. N.B. l’évaluation pour la réparation des dommages causés par la crue de janvier, ne se trouve pas comprise dans les estimations du présent état.
Source 23:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport de l’Ingénieur ordinaire des Travaux du Rhin relatif à la crue du Rhin du 31 janvier 1867, 16 février 1867 : « La fonte des neiges tombées en grande quantité au milieu du mois de janvier 1867 a eu lieu par suite d’un admissement et (...) et de pluies à la fin du même mois et a provoquer une crue assez importante dans le Rhin. Les eaux ont atteint leur maximum dans tout notre arrondissement le même jour qui a été le 31 janvier, savoir à Gerstheim à six heures du matin (hautr 2.71), à Kehl à dix heures du matin (hautr 3.16), à Drusenheim à midi (4h 4.59). Le tableau suivant indique les hauteurs maxima qu’a atteintes le Rhin en diverses échelles tant pendant la crue du 31 janvier 1867 que pendant celle du 16 août 1866 [Cf. Tableau 1] Lauterbourg 3.94 4.59 +0.65 On voit d’après ce tableau que la dernière crue a eu lieu dans de toutes autres conditions que celle du mois d’août 1866. La troisième colonne du tableau met en évidence l’influence exercée lors de la crue du Rhin du 31 janvier par les (...) des affluents qui ont été très fortes et qui ont entrainé une augmentation de plus en plus grande d’intensité de la crue du Rhin à (...) qu’on se rapproche de Lauterbourg. Le tableau suivant permet de comparer les hauteurs aux principales échelles lors de la crue de septembre 1852 et lors de la crue dernière [Cf. Tableau 2] On voit que tandis qu’à Kehl la dernière crue est resté à 4.38 en contrebas de celle de 1852, à Lauterbourg la différence n’a été que de 0.63. Les avaries produites par la crue du 31 janvier 1867 sont plus importantes que celles de la crue du mois d’aout 1866, surtout dans la partie inférieure de notre arrondissement, nous allons en indiquer (...) la nature et l’importance par subdivision. 1ère subdivision. Dans la 1ère subdivision, les avaries ont été relativement peu considérables. Le musoir à l’origine du (...) a été emporté (...). La brèche produite en aout 1866 entre les points 98.345 et 98.400 et qui était en cours de réparation a été rouverte sur 55m de (...) de profondeur en contrebas du sommet (...). 2e subdivision. Dans la 2e subdivision, les dégats ont été beaucoup plus importants. Nous signalons s’abord l’affouillement de la rive (...) de la ferme d’Altenheim entre 115k.400 et 115k.600 (...) Il faut indiquer ensuite la destruction complète ( ?) de la rive à la partie amont des îles du Bauerngrund de 50m de longr et 3m.00 de profondeur (116.170 à 116.220) ; cette (...) est comprise entre les deux qui s’étaient produites en aout 1866, et dont la réparation était évaluée à 6000f, de sorte qu’actuellement il y a sur ce point une (...) totale de plus de 300 mètres de longueur qui donne passage à une grande quantité d’eau allant rejoindre par derrière les îles du Bauerngrung le thalweg au point 118.200, la dépense propre à la crue dernière s’élèvera à 3000f. La brèche produite en aout 1866 dans la ligne de rattachement du Rohrschollen était fermée avant la crue qui vient d’avoir lieu ; mais celle-ci a formé une (...) de 50 mètres de longueur et de 8m.30 de profondeur en contrebas du sommet, brèche qui donne passage à une partie des eaux dont il vient d’être parlé ; la fermeture de cette brèche n’est pas évaluée à moins de 13.800f. Enfin des affouillements partiels de rive de sept autres points entraineront une dépense de (...) Total pour la 2e subdivision 22000f. 3e subdivision. La 3e subdivision n’a subi dans la banlieue de Strasbourg et dans le petit Rhin que peu de dégats, dont l’ensemble coutera 1450f. (...) 4e subdivision. Dans la 4e subdivision, les rives ont subi sur vingt deux points des corrosions ou des décapements qui prises chacune isolément ne sont pas très importantes ; c’est entre les points 148 et 148.500 que les avaries présentent le plus de gravité et qu’il y a eu deux ruptures d’une profondeur moyenne de 2m.50 chacune : la réparation de cette dernière partie de rive coutera une somme de 1700f. Les autres avaries dont l’importance varie entre 50f et 650f, couteraient ensemble une dépense de 4480. Outre les dégradations des rives, il y a eu des corrosions au pied de la digue de l’Altenwoerth ou d’Offendorf (13k.700 à 14k.000 du 5e groupe) sur une profondeur de 4.00 en moyenne ; de là une dépense de consolidation de 1200. Total pour la 4e subdivision 7300f. 5e subdivision. La 5e subdivision a éprouvé des avaries assez sérieuses principalement par suite du déversement des eaux pardessus les rives artificielles en relief. Nous en indiquerons les principales. La rive du Petersgrund a été fortement endommagée en 5 points entre 154K.266 et 154.700 ; il y a eu rupture sur 4.80 de profondeur moyen et 70m de longueur entre les points 154k.470 et 154.580, et déchirement superficiel sur les autres points : dépense de réparation 2300f. Les rives aux abords du bas de Fort Louis (159.080 à 159.240) ont subi des décapements et des détériorations, pour une valeur de 1500f. La brèche faite en aout dans le bordage du Kibitznmattengrund en avant du point 160.780 s’est agrandi et allongé de 35m.00sur une profondeur de 3m.50 ; ce qui entraine non compris la valeur des avaries existantes une dépense de 1100f. Le bordage du Salmengrund a été décapé sur presque toute sa longueur entre 161k.450 et 161.830 ; la profondeur maximum atteint 2m.80 ; l’enrochement est resté intact ; la dépense de réparation sera de 3800f. La rive du Mittlerekopf entre 162.700 et 162.950, déjà avariée avant la crue, a éprouvé des (...) qui ont atteint les peupliers de la régularisation sur 60m de longueur et dont la réparation coutera 2600. Le bordage du Jagerkopf a été avarié (...) à la suite du musoir déjà décapé en aout dernier et sur la partie comprise entre 163.955 et 163.985, où il y a eu une rupture d’une profondeur maximum de 3.50 ; de là une dépense de 2000. Enfin des autres réparations moins importantes couteront encore une somme de 1200. Dépense totale pour la 5e subdivision 14500. Dans les 6ème et 7ème subdivision où la crue (...) la plus forte qu’on trouve des dégâts fort considérables. La 6ième subdivision a subi sur 19 (?) points des avaries dont six ont une valeur de 1000 à 8000f. La rive des Aspenkopf a beaucoup soufferte, principalement en trois points savoir : entre 168.280 et 168.500 où il y a eu une brèche sur 1m.50 de profondeur maximum et 1.50 de profondr moyenne, dont la réparation coutera 4000f ; entre 168.500 et 168.700, où il y a eu sur une profondeur de 1m.00 à 1m.50 un décapement dont le rétablissement coutera 1400 ; entre 169.400 et 169.650 où le sommet a été fortement dégradé, la restauration est évaluée à 1050. En outre sur la mêmes 3 autres point ont éprouvé des dégradations d’une valeur ensemble de 300. Dépense (...) de la rive de l’Aspenköpfe 6750f. En aval du (...) du ban de Beinheim la rive de l’Auerfeld (?) a été décapé entre 167k.020 et 167k.150 sur une prpofondeur moyenne de 1.50 et une profondeur maxima de .90 : de là une dépense de 2100f, entre 167.200 et 167.600 le sommet de la (...) rive a été dégradé et sa mise en bon état coutera 1450f. Total 3550f. Le bordage de l’Entengrund (172k.855 à 173.000) a été (...) sur une profondeur moyenne de 2.50 et maximum 3.00, ce qui nécessitera pour son rétablissement une dépense de 3900f. Le bordage du Grosswoerthgrund, qui fait suite au précédent, a subi le même sort entre les points 173k.000 et 173k.000 sur une profondeur moyenne de 3.50 et maximum de 4.00 ; la dépense de réparation n’est pas évaluée à moins de 7000f. Enfin la rive régularisée a subi sur huit autres points des avaries d’une valeur ensemble de 2.000. Total pour la rive régularisée 23200. La ligne de rattachement du Rheinderkoeffel forman banquette de la digue d’inondation a été endommagé sur divers points et entrainera à une dépense de 2400. Total pour la 6e subdivision 26600. 7e subdivision. La 7e subdivision n’a pas été moins maltraitée que la précédente. La rive du Blottgrund a subi des avaries considérables sur cinq points, savoir : entre 174.360 et 174.420, brèche de 2.50 de profondr moyenne et de 3m.00 de profondr maximum : dépense de fermeture 1800f ; entre 174.420 et 174.550, décapement de 0m.90 de profondeur : dépense à faire 1200 ; entre 174.800 et 175.020, décapement de 0m.60 de profondeur : dépense à faire 1200 ; enfin entre 175.700 et 175.800, décapement de 2m.00 de profondr moyenne et 3.00 de profondr maximum : dépense de rétablissement 2000f. Total 16200f. Entre 177.200 et 177.500, le tournant de la rive a été décapé sur 0m.60 de profondr, d’où résultera une dépense de 1500 ; D’autres décapements variant de 0.60 à 0.90 de profondeur ont eu lieu encore, d’une part entre 182.700 et 183.360, avarie évaluée à 2500 ; d’autre part entre 183.900 et 184.140, avarie estimée à 1300 ; Enfin quelques dégats plus faibles ont été constatés sur 3 autres points, entrainant ensemble une dépense de 1200. Total pour la 7ème subdivision 22700. Valeur totale des avaries causées par la crue du 31 janvier 1867 104300f. L’exposé précédent qui comprend les avaries causées non seulement à la rive régularisée, mais encore aux lignes de rattachement et aux digues, fait voir que la crue a occasionné à ces deux dernières catégories d’ouvrages divers dommages (...) : rupture de la ligne de rattachement du Rohrschollen 13800, corosions de la ligne de rattachement du Schneiderhoeffel 3400. Total 17200. Corrosions au pied de la digue de la Wantzenau (...) par l’Ill 500. Corrosions au pied de la digue d’Offendorf 1200. Total 18900f. Les eaux n’ont pas suffisamment baissé pour qu’on ait pu se rendre compte qu’il y avait en quelque effet remarquable de colmatage. » Cf. tableaux 1 et 2.
Source 24:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Bulletin quotidien des hauteurs du Rhin au rhénomètre de Lauterbourg au mois de janvier 1867, dressé par le Conducteur des Travaux du Rhin, 29 janvier 1867, Lauterbourg : Cf. Tableau 3 ci-dessus.
Source 25:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Tableaux des effets de la crue des 30 et 31 janvier 1867, dressé par le Conducteur de la 5e subdivision, 14 février 1867, Neuhof (?) : Cf. Tableau 4 ci-dessus.
Source 26:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Lettre à l’Ingénieur en chef, 14 février 1867, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous adresser les tableaux fournis par les (?) conducteurs en ce qui (?) le relief des digues en contrehaut de l’eau pendant la crue du 31 janvier 1867. Cette crue un peu plus petite que celle du mois d’aout 1866 dans la partie amont de mon arrondissement a présenté au contraire par suite des crues des affluents une intensité plus grande à partir de Kehl, qui est allé en croissant au fur et à mesure qu’on se rapproche de Lauterbourg. (...) ».
Source 27:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport du Conducteur de la 5e subdivision relatif aux hautes eaux, 30 janvier 1867, Drusenheim : « J’ai l’honneur de vous informer que jusqu’à hier soir les ouvrages situés dans la subdivision n’avaient éprouvé aucune avarie. Il est possible que les dégradtions causées par les crues précédentes soient devenues plus fortes, mais le niveau élevé des eaux n’a pas permis d’en juger. Je pars à l’instant pour une nouvelle tournée. L’échelle de Drusenheim marquait ce matin à 7h 4m,24c. La crue continue. »
Source 28:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 État des avaries le long des rives du Rhin régularisé et des digues d’inondation à la suite de la crue du 31 janvier 1867, marquant la côte 3m,16 à l’échelle du Pont de Kehl, dressé par le Conducteur Faller, 7 février 1867 : Cf. Tableau 5.
Source 29:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 État des avaries causées par la crue des 30 et 31 janvier 1867, dressé par l’Agent ordinaire, 7 février 1867, Drusenheim : Cf. Tableau 6.
Source 30:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport de l’Agent secondaire de la 4e subdivision relatif à la crue des 30 et 31 janvier 1867, 7 février 1867, Drusenheim : « Les effets de la crue des 30 et 31 janvier 1867 ont été désastreux pour les brêches existant depuis la crue du mois d’août 1866 et non encore réparées, et pour les ouvrages en tunages longés intérieurement par les eaux. La rive du Schneckenwerthgrund a eu principalement à souffrir, elle se trouvait déjà dans un très mauvais état, avant la crue, étant corrodée en toute son étendue depuis le point 139.600 à 140 ; dans la journée du 29 on a construit des bourrelets avec des fascines pour empêcher la rupture aux points les plus menacés, mais ces travaux ont été bientôt submergés et les eaux se sont frayé des passages en enlevant les terrassements en deux endroits aux points 139.6 et 7 à 800 ; depuis ce dernier point jusqu’à la borne 140, la rive est corrodée jusqu’à 2 ou 3 mètres en avant des peupliers, toute cette partie de rive a été enrochée en saucisson en gravier dans les derniers mois de l’année passée. La rive de l’Emigrantenkoepfel ébréchée en deux endroits depuis la crue du mois d’août a été presque entièrement submergée depuis le point 142.900 à 144.000 ; longée sur tout son parcours par un fort courant intérieur, des déversements ont décapé le sommet de l’ouvrage en plusieurs endroits ; on a empêché l’agrandissement des anciennes brèches en répandant aux extrémités des tas de pierres qui s’y trouvaient en approvisionnement. La rive du Rossmoerder a été fortement endommagée ; elle était en mauvais état avant la crue ; on avait commencé la réparation du musoir entièrement déchiré au point 146.700 quand les hautes eaux sont arrivées, elles ont décapé et déchiré le sommet de l’ouvrage jusqu’au point 147.200. La partie de rive située en aval du Kil. 148 est celle qui présente le plus de danger, les eaux s’y trouvent resserrées par un banc de gravier et elle est longée par un violent courant, cette rive a été corrodée en trois endroits ; la première de ces corrosions près du Kil. 148 a été arrêtée en y échouant 36 saucissons en gravier ; aux deux autres endroits kil 148.3 à 400 et près de 148.500 l’ouvrage consistant en noyau en gravier avec enveloppe en tunages été rompu ; la profondeur moyenne est 2.50 ; on tâche d’arrêter les progrès de ces avaries en échouant des saucissons en gravier aux extrémités ; on échoue également des pierres pour fortifier l’enrochement des parties avoisinantes. La digue d’Offendorf a été fortement endommagée par le courant qui la longeait, on y approvisionne des fascines pour faire les réparations le plus tôt possible. Le chemin du bac d’Offendorf a été corrodé sur une longueur de 30m et une largeur de 3m par le courant entrant par le seuil de l’Emigrantenkoepfel et qui se jette presque perpendiculairement dessus ; le chemin du côté badois à Freystett a été rompu en deux endroits. On ne peut pas encore apprécier les effets de colmatage par suite de la hauteur de l’eau, cependant on voit par l’exhaussement des parties avoisinantes qu’une grande quantité de gravier a été entrainée par la passe du Mittelgrund kil. 143.660. La constatation des avaries a été faite le 5 février, le rhénomètre de Gambsheim marquait 1m.55 celui d’Offendorf 2.41. La cote maximum de la crue a été à l’échelle principale de Gambsheim de 2.68 le 31 janvier de 10h du matin à 2h de l’après-midi, à celle d’Offendorf de 3m.30 du 30 7h du soir jusqu’au 31 à 7h du soir. »
Source 31:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Tableau indicatif de la nature des avaries causées par la crue des 30 et 31 janvier 1867 et des dépenses nécessaires pour leur réparation dans la 5e subdivision, dressé par le Conducteur, 8 février 1867, Drusenheim. Cf. Tableau 7 ci-dessus.
Source 32:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport du Conducteur des Travaux du Rhin relatif aux effets de la crue des 30 et 31 janvier 1867 dans la 5e subdivision, 8 février 1867, Drusenheim : « 1° Rives régularisées. Nota. Toutes les rives d’étant trouvées submergées au moment où elles ont été avariées, il n’y a pas eu moyen d’y porter le moindre secours. Le déversement des eaux par-dessus les rives artificielles en relief assises sur des bans de gravier a généralement déterminé soit le décapement, soit la rupture de ces sortes d’ouvrages. C’est ainsi que les parties du bordage (...) St. Petersgrund (154.315 à 154.600) non rechargés de pierre, ont été fortement endommagés, et il y a même eu rupture sur 7.00 de longueur et 1m.80 de profondeur moyenne. Il est indispensable de relever cet ouvrage et d’en compléter le rechargement en pierres. On évitera par ce moyen de nouvelles avaries. La forte chute des eaux a dérangé le rechargement en pierres, de la partie arrière du bordage de l’Oberau entre 157K.300 et 157.400. Cet ouvrage eût été inévitablement ébréché s’il n’avait été entièrement recouvert de pierres. Les abords du bac de Fort-Louis, de récente construction, ont été assez maltraités par un courant qui a passé sur la rive et qu’il a excavé sur une largeur moyenne de 8m.00. Les talus de cette ride, entièrement construite en gravier, étaient défendus par un revêtement en pierres qui a été en grande partie bouleversée du côté du Rhin. Depuis quelque temps le Thalweg frappe cette rive avec une impétuosité extraordinaire. Le bordage du Barragengrund (160.600 à 160.730) a été décapé par suite du déversement des eaux, ce qui ne serait pas arrivé si on avait pas restaurer en temps utile son enveloppe en tunages. Le bordage du Kibitzenmattengrund déjà fortement avarié avec la dernière crue en aval du point 160.78, l’a encore été d’avantage. Les corrosions ont fait de nouveaux progrès et en même temps la brèche qui s’arrêtait au point 160.800, s’est étendue jusqu’au point 160.835. Le musoir au point 161.400 a été rudement attaqué par la crue : mois ayant été restauré il y a un an et rechargé de pierres lors de la crue d’août 1866, il a parfaitement résisté. Par contre, le bordage du Salmengrund a été décapé sur presque toute la longueur comprise entre 161.450 et 161.830 ; il consistait en un noyau en gravier enveloppé d’une couche de tunages qui devait être renouvelée dans le cours de cet hiver : il importe de le rétablir avant que le Thalweg s’en rapproche de nouveau, afin d’éviter une grande perturbation dans cette localité : l’enrochement de cette partie de rive est resté intact sur toute sa longueur. Le musoir au point 161K.960 dont le sommet paraissait devoir être escavé sur une assez grande profondeur, tellement les eaux s’y précipitaient, n’a éprouvé que de faibles dégradations superficielles : cependant, pour obvier à une avarie, on fera bien d’en recouvrir le sommet de pierres sur 20m.00 de longueur. La partie de rive comprise entre les points 162.700 et 162.835, déjà avariée avant la dernière crue, l’a été encore davantage, et les corrosions ont atteint les peupliers de la régularisation sur 60m.00 de longueur. Les eaux ayant submergé la rive il n’y a pas eu moyen de la défendre ; dès qu’elle a été à découvert, on y a échoué des saucissons en gravier. Du 31 janvier au 1er février l’enrochement s’est affaissé entre les points 162.870 et 162.950 (80m.00), entrainant une largeur de rive de 4m.00. Aucune défense n’a été possible depuis, le vent empêchant de descendre des fascines. Le musoir au point 163.300, déjà décapé sur 10m.00 de longueur par la crue d’août, ne posait parait pas avoir été plus fortement avarié et l’enrochement existant à son pourtour n’a pas été dérangé ; mais le bordage qui fait suite au musoir et dont l’extrémité amont avait été défendue par des pierres déjà en août dernier, a été décapé par suite du déversement des eaux jusqu’au point 163.380 et sur une profondeur moyenne de 450m. L’enrochement de partie de rive n’a pas été avarié. L’enveloppe du bordage du JaegerKopf devrait être renouvelé sur toute sa longueur. Le 31 janvier il y a eu rupture entre 163.955 et 163.985, soit sur 30m de longueur et 2.80 de profondeur moyenne. Ce sont les eaux venant d’arrière et se déversant vers le Thalweg qui ont détérioré cette brêche qu’il importe de combler immédiatement. Pour obvier aux décapements de rives et aux ruptures qui se renouvellent à chaque grande crue, il faudrait restitué (?) de pierres non seulement le talus vers le Rhin de tous les ouvrages en relief assis sur des bans de gravier et composés d’un noyau de gravier avec enveloppe en tunages, mais encore leur sommet et en partie le talus vers la plaine – à moins de renouveler les enveloppes tous les 2 ans –. Mais pour cela il faudrait un crédit extraordinaire qui permet (?) une forte fourniture de pierres. Pour ainsi faire, les ouvrages de ce genre situés dans la 5e subdivision exigeraient 5000m.00 cubes ; soit une dépense de 40000f.00. Digues d’inondation. Les digues d’inondation situées dans l’étendue de la 5e subdivision n’ont éprouvé aucune avarie. Je ferai simplement remarquer qu’il importe de faire exhausser les digues du Kohlgiesen (19K.950) et de l’Entengiesen (24K.950) où il y a eu de forts tassements depuis leur dernier exhaussement, au Kohlgiesen surtout. Colmatage. Le niveau élevé des eaux n’a pas encore permis de juger des effets du colmatage qui peuvent s’être produit produits par la dernière crue. Les seules localités où le colmatage a été bien sensible sont les bras en arrière de la rive régularisée entre les points 161.300 et 161.900 et le bras qui du point 163K.270 de dirige vers la digue du Neuhaeusel ».
Source 33:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport [sous forme de tableau] du Conducteur des Travaux du Rhin de la 1ère subdivision relatif aux effets de la crue du 30 au 31 janvier 1867, arrondissement du Nord, 11 février 1867, Gerstheim : Cf. Tableau 8 ci-dessus.
Source 34:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Tableau des avaries causées dans la rive régularisée par la crue du 29 au 31 janvier 1867, ainsi que ses dépenses nécessaires pour leurs réparations, dressé par le Conducteur des Travaux du Rhin Falkowski, 11 février 1867, Lauterbourg : Cf. Tableau 9 ci-dessus.
Source 35:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Tableau des avaries causées dans la rive régularisée de la 6e subdivision par la crue des 29 au 31 janvier 1967, ainsi que des dépenses nécessaires pour leur réparations, dressé par le Conducteur des Travaux du Rhin de la 6e subdivision Falkowski, 11 février 1867, Lauterbourg : Cf. Tableau 10 ci-dessus.
Source 36:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport de l’Agent secondaire de la 4e subdivision relatif à la crue du Rhin, 30 janvier 1867, Drusenheim : « La crue n’a produit jusqu’à présent aucun dommage sérieux aux ouvrages de la régularisation excepté au Rossmoerder entre les points K.146.8 à 900 où la rive a été décapée sur une longueur de 50 mètres ; le 29 les eaux affleuraient le sommet de l’ouvrage, construit en tunages et ont commencé à délaver le gravier ; alors on a construit un bourrelet avec des fascines, mais ce matin tout était submergé et on y a constaté une profondeur d’eau de 0,50. Une grande partie des bois dénombrés à la Schwartzlach a été emportée par les eaux, malgré les ordres qu’il avait reçu à plusieurs reprise, l’entrepreneur n’avait pas encore commencé le transport sur la rive dans cette coupe ; les premiers jours de la crue on a réuni les fascines en tas aux endroits élevés, mais dans la nuit du 29 au 31 il en est parti un grand nombre. Le Rhénomètre de Gambsheim marquait ce matin 2.64, celui d’Offendorf 3.28 ».
Source 37:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport du Conducteur de la 5e subdivision relatif à la crue du Rhin, 31 janvier 1867, Drusenheim : « Dans ma tournée d’hier, je n’ai pas eu occasion de constater quelques avaries majeures. Les eaux couvrant tous les ouvrages, il ne m’a pas été possible de constater l’importance des détériorations qui peuvent avoir été causées par la crue. J’ai cependant remarqué que les anciennes brêches dans les rides superficielles se sont élargies et qu’il y a eu quelques décapements entre 154.400 et 154.700, entre 160.750 et 161.000, entre 161.400 et 161.800. Le sommet du musoir au point 161.960 sur lequel le Rhin se jette avec la plus grande violence, m’a paru affaibli. Il y a eu quelques décapements entre 162.800 et 163.000. Le bordage entre 163.300 et 164.000 n’a que peu souffert, le musoir seul au point 163.300, déjà endommagé par la crue d’août, paraît l’avoir été un peu plus ».
Source 38:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport du Conducteur de la 4e subdivision, arrondissement du Nord, relatif à la crue du Rhin, 1er février 1867, Drusenheim : « Les principales avaries que nous avons pu constater dans la tournée d’hier consistent dans l’agrandissement des brêches existant depuis crue du mois d’août, et en décapements de rive, particulièrement aux points ci-après désignés : 139.2 à 300, agrandissement de l’ancienne brêche ; 139.6 décapement de rive sur une petite longueur ; 139.7 à 800 décapement de la rive, 142.9 à 143 élargissement de la brêche existant déjà, 149.8 à 900 décapement de la rive, 146.8 à 900 décapement de la rive, 147.8 à 900 agrandissement de l’ancienne brêche. La rive au pied de la digue de l’Altwoerrth, qui n’avait plus que 2m de largeur a été corrodée sur deux points entre la transversale 90H et le kil. 14 dans la nuit du 30 au 31. Les corrosions ayant atteint le pied de la digue sur une longueur totale de 12m nous nous sommes mis en devoir d’en arrêter les progrès par un échouage de pierres, prélevées sur la rive régularisée. Si les corrosions ne prennent pas plus d’extension 1m à 1m,50 cubes de pierres par mètre courant de rive suffiront. Les caves des cantonniers Hemmerlé et Borssard sont pleines d’eau et ils ont été obligé d’en sortir tout ce qui s’y trouvait. Le cantonnier Hemmerlé dont l’écurie se trouve submergé, a été obligé de transporter son bétail à Gambsheim ; chez Brossard les eaux se trouvent au niveau du seuil de l’écurie. L’un et l’autre de ces cantonniers se trouvent dans des situations excessivement mauvaises pendant les crues. »
Source 39:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin à l’Ingénieur ordinaire Boeswillwald, 30 janvier 1867, Strasbourg : « Plusieurs conducteurs n’ont pas constaté en un assez grand nombre de points lors de la crue du mois d’août 1866, la hauteur des eaux par rapport aux digues. Et même dans une division, il n’y a pas eu la moindre observation. J’espère que pour la crue actuelle, qui paraît devoir s’élever à peu près à la hauteur que celle dernière, les observations ne manqueront pas, et seront assez nombreuses pour que je puisse établir complètement le relief actuel de toutes les digues. (...) ».
Source 40:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport du Conducteur des 6e et 7e subdivisions (arrondissement du Nord) relatif à la crue du Rhin, 1er février 1867, Lauterbourg : « J’ai l’honneur de vous informer, ce que vous avez au reste dans le bulletin rhénométrique ci-joint, que la crue a atteint son maximum de 10 à 11 heures hier dans la nuit. Les eaux marquaient la cote de 4m59 à l’échelle rh. de Lauterbourg. Aujourd’hui à minuit, la baisse commençait à se déclarer. Aucun accident n’est à déclarer dans les digues d’inondation. (...) Le bac (?) de Seltz où les abords ont été submergés à souffert. (...) L’écurie et la cave de la maison du cantonnier, ont été inondées de 0m66c de profondeur. (...) ».
Source 41:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport du Conducteur des Travaux du Rhin, Eckert, de la 2e subdivision de l’arrondissement du Nord, relatif aux digues d’inondation et effets de la crue des 30 et 31 janvier 1867, 14 février 1867, Neuhof : « Les eaux de la crue des 30 et 31 janvier ne sont arrivés qu’en quelques parties et qu’au pied de la digue. Aucune avarie ou accident à signaler. »
Source 42:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 26.
 Rapport du Conducteur des Travaux du Rhin, Eckert, de la 2e subdivision de l’arrondissement du Nord, relatif aux effets de colmatage qui peuvent s’être produits par suite de la crue des 30 et 31 janvier 1867, 14 février 1867, Neuhof : « Les eaux du Rhin, étant toujours trop élevées on n’a jusqu’aujourd’hui pu constater l’effet qu’aura pu produire en fait de colmatage la crue des 30 et 31 janvier dernier ».

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