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DETAIL DE L'ARTICLE

Décembre 1860 – Janvier 1861

Tableau 1

Échelles 19/09/ 1852 04/07/ 1853 15/07/ 1854 22/01/ 1855 13/05/ 1856 03/11/ 1859 04/09/

1860

03/01/

1861

16/08/

1866

Gerstheim 3.68 2.61 2.35 2.66 2.82 2.75 2.75 2.65 2.96
Altenheim 3.66 2.60 2.37 2.32 2.75 2.50 2.80 2.67 2.88
Rohrschollen 3.66 2.60 2.37 2.32 2.75 2.50 2.95 2.84 2.77
Pont de Kehl 4.54 3.40 3.22 3.21 3.53 3.38 3.45 3.28 3.14
Robertsau 4.54 3.40 3.22 3.21 3.53 3.00 3.30 3.07 2.98
Wantzenau 3.62 2.78 2.40 2.31 2.61 2.49 2.51 2.60 2.50
Gambsheim 3.59 2.50 2.17 2.15 2.42 2.44 2.41 2.52 2.58
Offendorf 3.68 3.15 3.09 2.84 3.23 3.16 3.19 3.23 3.19
Drusenheim 5.53 4.37 4.15 3.88 4.47 4.29 4.32 4.37 4.25
Fort-Louis 4.14 3.14 2.70 2.48 2.90 2.72 3.06 3.10 2.99
Beinheim 4.14 4.14 2.70 2.48 2.90 3.32 3.27 3.64 3.33
Seltz 4.15 3.10 3.02 2.91 3.50 3.02 3.40 3.64 3.14
Munichausen 3.95 3.05 2.62 2.61 3.56 2.69 3.50 3.82 3.32
Lauterbourg 5.22 3.88 3.53 3.27 4.25 3.79 3.99 4.56 3.94
Cours d'eau:Ill, Liepvrette, Moder, Non classé, Rhin, Sarre, Thur, Zorn
Date:
Localités touchées:Strasbourg, Lièpvre, Huningue, Ostwald, Brumath, Hochfelden, Sélestat, Kogenheim, Huttenheim, Matzenheim, Osthouse, Benfeld, Erstein, Colmar, Neuf-Brisach, Horbourg-Wihr, Sundhoffen, Ensisheim, Illhaeusern, Réguisheim, Meyenheim, Brunstatt, Walheim, Hégenheim, Tagolsheim, Illfurth, Niederentzen, Vieux-Brisach, Châtenois
Causes:Débâcles - Fonte des neiges / redoux - Fortes précipitations -
Conséquences:Dommages environnementaux - Dommages fonctionnels - Dommages matériels -
Source 1:DESCOMBES René, "L’eau dans la ville, des métiers et des hommes", Strasbourg, Ed. Ronald Hirlé, 1995.
 "Nouvelle crue de l'Ill en 1860/1861 : "La banlieue de Strasbourg a été particulièrement éprouvée par le débordement des eaux, et le Spitalfeld, hors la Porte de l'Hôpital, la plus grande partie de la plaine située en dehors de la Porte d'Austerlitz, les terrains bas qui entourent le bâtiment du lazaret, tous les prés qui s'étendent depuis la Porte Nationale jusque vers Ostwald, se trouvent presque entièrement inondés. A Strasbourg même, les eaux sont très élevées et frisent en quelque sorte la berge des quais, en chariant de nombreux et forts glaçons. Les caves d'un grand nombre de maisons situées près de la rivière et même à une certaine distance des quais ont été envahies par les eaux".
Source 2:DDT 67, Fluvial.IS, "Cartographie des zones inondables du Giessen et de la Lièpvrette selon l’approche hydromorphologique", Strasbourg, 3 mars 2011.
 Liepvre : inondation de la Liepvrette dues à la fonte des neiges.
Source 3:CHAMPION Maurice, "Les inondations en France depuis le VIe siècle jusqu’à nos jours", tome 4, Paris, Dunod Éditeur, 1862.
 "A la fin du mois de décembre 1860 et au commencement de janvier 1861, toutes les rivières de l'Alsace et de la Lorraine subirent des crues excessives qui causèrent partout des inondations considérables. […] Un journal de Strasbourg disait : «Les fortes pluies de ces derniers jours et surtout la fonte précipitée des neiges abondantes tombées dans la seconde quinzaine de décembre ont fait grossir tous les cours d'eau de nos environs. Le Rhin lui-même, dont la crue ne se fait sentir habituellement que plusieurs jours après les autres courants, a subi les effets de cette croissance rapide. Depuis le 31 décembre jusqu'au 1er janvier, les eaux de ce fleuve ont monté à Huningue de 2,50m. Hier, à 4 heures du soir, elles atteignaient dans cette même localité la hauteur de 3,40m, et le mouvement ascensionnel paraissait sur le point de s'arrêter. La crue du Rhin, à Strasbourg, a été de 1,80m dans les vingt-quatre dernières heures. Ce matin, les eaux s'élevaient à 2,47m, à l'échelle du pont de Kehl." La crue de l'Ill se montra, au contraire, excessivement violente, et voici en quels termes ses effets soni rapportés dans les journaux : "Par suite de la fonte subite des neiges bondantes tombées dans la dernière quinzaine de décembre, les eaux de l'Ill se sont élevées à une hauteur inaccoutumée et ont immergé les deux rives sur un grand nombre de points de leur parcours. La banlieue de Strasbourg a été particulièrement éprouvée par le débordement des eaux, et le Spitalfeld, hors la porte de l'Hôpital, la plus grande partie de la plaine située en dehors de la porte d'Austerlitz, les terrains bas qui entourent le bâtiment du lazaret, tous les prés qui s'étendent depuis la porte Nationale jusque vers Ostwald, se trouvent presque entièrement inondés. A Strasbourg même, les eaux sont très-élevées et frisent en quelque sorte la berge des quais, en charriant de nombreux et forts glaçons. Les caves d'un grand nombre de maisons situées près de la rivière et même à une certaine distance des quais ont été envahies par les eaux. Hors la ville, la commune d'Ostwald a pécialement souffert. A Brumath et à Hochfelden, les eaux ont également débordé. Toutes les communes riveraines de l'Ill, situées en aval de Schlestadt, ont été plus ou moins éprouvées, et l'on cite particulièrement, outre Schlestadt et sa banlieue, les villages de Kogenheim, Hûttenheim, Matzenheim, Osthausen, Benfeld, Erstein. Dans cette dernière localité, la crue s'est signalée le 5 janvier, et a pris un développement si subit et si extraordinaire que l'on n'a plus souvenance de pareille catastrophe depuis la funeste inondation de 1801. Aux environs d' Erstein, la rivière d'Ill se divise en plusieurs ramifications, qui forment sur le côté Est de cette localité quelques îlots surbâtis de maisons habitées presque exclusivement par des pêcheurs. Dès le matin du 3 janvier, ces petites îles ont été envahies par les eaux ; il y avait 0,30 à 0,40 d'eau dans les rez-de-chaussée. Pendant la journée, les eaux haussaient toujours et la rivière charriait d'énormes glaçons qui l'accumulaient en amont des quatre moulins et du grand pertuis, situés sur un bras de ce cours d'eau, et qui empêchaient le passage des eaux. Le soir, les quartiers bas de la ville, et spécialement le faubourg de Gerstheim, ont été inondés successivement à leur tour, et il a fallu songer au sauvetage des hommes et des bestiaux, qui s'est opéré pendant la nuit. On attribue en grande partie ces débordements à la fonte des neiges sur les montagnes situées à la droite de la ville de Schlestadt et que les torrents sortant de ces montagnes ont déversé dans l'Ill."
Source 4:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 1 M 123.
 Aux Ministres de l'Intérieur, des Travaux publics : Les eaux de l'Ill grossis par la pluie et la fonte subite du neiges ont rompu les digues en divers endroits et ont encoulé la plaine. La route Colmar-Neuf-Brisach a été conpué(?) au delà de Horbourg, et les communications ont été interrompues. À Sundhoffen les chemins ont également été conpées et plusieurs maisons de cette localité siutés au bord de la rivière ont été envahies par les eaux.
Source 5:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 7 S 466.
 Ponts et Chaussées : Rapport de l'ingenieur ordinaire sur les dégâts de l'inondation du 1er janvier 1861 signalés par M. le commissaire de police d'Ensisheim : M. le commissaire de police d'Ensisheim fait connaitre par une lettre du 2 janvier 1861, que les Routes aboutissant au pont de l'Ill ont été submergées par les débordements de cette rivière, et que l'inondation du Quattelbach a traversé la route Dép. No. 9. La Route Dép. No. 1, a été en effet envahie par la crue de l'Ill sur une hauteur de 0,45 m et sur 400 m de longeur, dans la matinée du 1er Janvier… et la route 9 auf passage de terain appelée Kiesgang. Il n'y a pas de brèches dans les digues de Réguisheim, mais on a trouvé les dépressions qu'elles présentaient afin d'empêcher les dréssements. C'est ne pas l'Ill qui a inondéla Route No. 1, mais la Thur, en que c'est un propriétaire riverain de ces derniers cours d'eau qui a fait disparaitre une digue.
Source 6:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 7 S 41.
 Maire Illhaeuseren à Préfet : (…) que la crue du 1er Janvier a envahie les habitants de notre commune cela arrive chaque fois que les eaux débordent. On trouve dans des maisons habitées de 0,20 m et quelquefois de 1 m d'eau et l'humidité se maintient dans les maisons longtemps áprès l'écoulement des eaux et occasionne beaucoup de maladies. Souvent des chambres occupées par des malades sont encombrées d'eau et les caves où toutes les denrées de l'année sont approvisionées sont remplies et ces denrées perdu. La chapelle dans laquelle se fait l'office divin a même été envahie de 0,25 m de hauteur ; que par suite du grand froid imméd. Suivi de l'inondation, le fond de la chapelle ne présente qu'un monceau de glace et les fidèles n'ont aucun offici. On pourrait cependant garantir toute la commune conte les inondations moyennant une dépense peu importante en la contourant d'une petite digue d'une étendue d'environ 700 m ; mais la commune est sans ressources et ne peut disposer que les journées de prestation. Dans cette circonstance et ??? La bienveillance du gouvernement pour soulager les localités inondées, je viens au nom de mes administrés, M. le Préfet, vous prier de vouloir bien nous faire obtenir un secours pour l'ètablissement de la digue dont il s'agit.
Source 7:Archives départementales du Haut-Rhin (ADHR), 1 P 415.
 Liste des pertes : Reguisheim, Meyenheim, Brunnstatt, Walheim, Hergenheim, Tagolsheim, Illfurth, Ensisheim, Niederentzen.
Source 8:CHAMPION Maurice, "Les inondations en France depuis le VIe siècle jusqu’à nos jours", tome 4, Paris, Dunod Éditeur, 1862.
 "Dans le département du Haut-Rhin, les ravages causés par la crue des eaux furent également funestes. On écrivait de Colmar: "La fonte des neiges survenue subitement et arrêtée tout aussi subitement par le froid qui continue à régner, a causé dans le Haut-Rhin quelques inondations qui n'ont été ni sans danger ni sans dommage pour les localités exposées à ce fléau périodique. Ainsi, en ce qui concerne le Rhin, les eaux qui, le 31 décembre, étaient à l'étiage de Huningue à la cote de 0,90m, atteignirent le 1er janvier, à 4 heures du soir, la hauteur de 3,40m. La crue n'a point dépassé cette hauteur et dans ces conditions, elle n'a offert aucun danger pour les propriétés riveraines. Mais il n'en a pas été de même à Vieux-Brisach. Du 1er au 2 janvier, la crue n'a point cessé sa course ascendante. Le 1er janvier, à midi, elle marquait 1,15m au-dessus de l'étiage ; à a heures, elle avait atteint 1,80m ; le 2, à 8 heures 35 du matin, 3,35m ; à 5 heures du soir, elle était de 3,45m. Le Rhin n'a pas franchi ses digues, et l'on n'a point à déplorer pour les communes riveraines les désastres qui, il y a quelques années encore, venaient porter la désolation". Toutefois, il paraît qu'en amont de Biïsacb, le courant a considérablement endommagé les travaux de rectification ; car une quantité considérable de fascines, que l'on n'évaluait pas à moins de quatre mille, a été entraînée par les flots. A Ensisheim, l'Ill a éprouvé une crue considérable dans la nuit du 31 décembre. A 2 heures du matin, les trois routes qui aboutissent au pont, à la sortie de la ville, étaient inondées de manière à empêcher toute circulation. En aval et à peu de distance d'Ensisheim, le Quatelbach est aussi sorti de son lit, a coupé la route de Colmar à Mulhouse ; puis, se répandant dans les champs, a un instant menacé d'envahir la route d'Ensisheim à Neuf-Brisach. Les eaux se sont retirées dans la journée du 1er janvier, mais le lendemain elles passaient encore sur les trois routes qui aboutissent au pont d'Ensisheim. A Reguisheim, les caves seules ont été envahies par l'eau, grâce au travail des habitants accourus en foule pour réparer les brèches que l'impétuosité du torrent causait aux digues. A Sundhofen, l'eau a franchi la digue de la rive gauche et inondé la campagne. Elle a coupé en plusieurs endroits le chemin de Colmar à Balgau, dans son parcours entre Colmar et Sundhofen. Sur la rive droite, le torrent a été contenu par la digue exhaussée pendant la dernière campagne par les soins de l'administration municipale de Sundhofen. C'est grâce à ces travaux que la commune d'Andolsheim et la route de Colmar à Neuf-Brisach ont été épargnées."
Source 9:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Lettre de l’Ingénieur de l’arrondissement Nord des Travaux du Rhin aux Conducteurs Wagner, Schwab et Falkowski, 31 août 1866, Strasbourg. Cette lettre indique les hauteurs d’eau atteintes par le Rhin aux rhénomètres de Huningue et de Kehl « depuis l’inondation de 1852 ». Neuf crues sont identifiées : 1853, 1854, 1855, 1856, 1859, 1860, 1861, 1864 et 1866. L’Ingénieur de l’arrondissement Nord des Travaux du Rhin indique également que « sitôt les eaux dépassent la cote de 3m à Kehl, répondant à 3.70 environ à Huningue la crue devient dangereuses pour nos ouvrages ainsi que pour les localités riveraines et il importe de connaitre assez rapidement sa marche ».
Source 10:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 111 AL 11.
 Tableau comparatif des crues dont le chiffre a atteint 3.00 au pont de Kehl. Le tableau 1 ci-dessus se réfère aux crues du 19 septembre 1852, du 4 juillet 1853, du 15 juillet 1854, du 22 janvier 1855, du 13 mai 1856, du 3 novembre 1859, du 4 septembre 1860, du 3 janvier 1861 et du 16 août 1866.
Source 11:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de la Préfecture du Bas-Rhin au Ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux et au Ministre de l’Intérieur, 8 février 1862, Strasbourg : « A la suite des fortes pluies des derniers jours de janvier les cours d’eau du département ont subi une crue assez considérable. Le Rhin a atteint le maximum de sa hauteur le 2 février au matin et l’Ill le 2 au soir. La plus grande élévation du Rhin a été de 2m88 au dessus de l’étiage ; l’Ill s’est élevé jusqu’à la cote de 3m50 c’est-à-dire à 40 centimètres en contrebas de la crue de janvier 1861 et à 37 centimètres en contrebas de celle de 1855, la plus haute parmi les crues récentes. (...) »
Source 12:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de l’Ingénieur en chef du département du Bas-Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 5 février 1862, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous transmettre de nouveaux renseignemens que j’ai reçus sur les inondations des derniers jours. Ils complètent ceux que j’ai déjà donnés par mes lettres des 2 et 3 février. La crue de la Bruche s’est élevée plus haut qu’aucune des crues précédentes depuis 1824 mais n’a pas dépassée celle de cette dernière année. La crue de la Zorn en aval du confluent de la Zinsel n’a pas dépassé la hauteur des grandes crues ordinaires, elle est restée de 0m,30 au dessous de la crue de 1861. Les eaux de la Sarre et de l’Eichel sont restées de 0m,40 à 0m,50 au dessous de la crue de 1861, mais elles ont encore inondé quelques parties de la route départle N°14, près de Lorentzen, et la traverse de la route départle N°15, à Diemeringen, comme cela arrive assez fréquemment. La Moder a inondé en cinq parties différentes la route départle N°32, entre Bischwiller et la route impériale N°68, mais ce fait a lieu à chaque forte crue, et l’inondation de 1862 n’a pas été plus étendue ni plus forte que celle de janvier 1861. Aujourd’hui les eaux ont partout baissé, toutes les parties de routes inondées sont rendues à la circulation publique et il n’est arrivé aucun accident aux personnes ni aucune avarie grave aux ouvrages des routes. ».
Source 13:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de l’Ingénieur en chef du département du Bas-Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 2 février 1862, Strasbourg : « (...) La crue de l’Ill n’a pas dépassé les limites d’une forte crue ordinaire et n’a inondé que des terrains toujours inondés en pareil cas, aux environs de Strasbourg. Je n’ai jusqu’à présent connaissance d’aucun accident. La crue avait atteint son maximum de hauteur hier matin 1er février et, depuis lors, les eaux sont en baisse continue. (...) Voici à l’instant les nouvelles que je reçois à l’instant de l’arrondent de (...) Saverne. La crue de la Brusche a atteint une hauteur extraordinaire. Le 31 Janvier au matin les eaux couvraient, sur 0m,50c à 0m,60c de hauteur, une longueur de 100m de la route deple N°3, dans le 18(?)e kilom, près de Molsheim, et, sur 0m,30 environ de hauteur et 30m de longueur, une partie de route deple N°03, entre Heiligenberg et Dinsheim. La Zorn a inondé la route deple N°7 entre le chemin de fer et Dettwiller, et la Zinsel sur une petite partie de la route deple N°12 près de Hattmatt, mais ces faits arrivent assez fréquemment. La Sarre et L’Eichel ont aussi débordé, mais à une moindre hauteur qu’en 1861. On ne me parle d’ailleurs d’aucun accident grave à la suite de ces inondations. Des mesures (...) prises pour assurer, au moyen de voitures, le passage (...) des piétons sur les parties de routes inondées, et pour guider les voitures de voyageurs, de manière à prevenir tout danger pour les personnes. »
Source 14:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 4 février 1862, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous informer que les eaux du Rhin et de l’Ill, après avoir subi une crue qui ne présente aucun caractère extraordinaire et dont le maximum a été atteint le 2 au matin pour le Rhin et le 1er au soir pour l’Ill, se trouvent en pleine décroissance depuis ce moment et sans qu’aucun dégât important ait été constaté. Le maximum de hauteur du Rhin du pont de Kehl a été de 2m.88c, c’est-à-dire au-dessous du niveau des grandes crues de chaque été, que de celle du mois de Janvier 1861 qui marquait 3m.88c. Le maximum de hauteur de l’Ill à l’amont de la ville s’est élevé jusqu’à la cote de 3m.50 seulement, soit 40 centimètres en contrebas de celle de Janvier 1861, et 77 centimètres en contrebas de celle de 1855, la plus haute parmi les crues récentes ».
Source 15:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 646.
 Lettre de l’Ingénieur en chef des Travaux du Rhin au Préfet du Bas-Rhin, 3 février 1862, Strasbourg : « J’ai l’honneur de vous informer que les eaux de l’Ill quoiqu’elles aient remonté la nuit dernière jusqu’au niveau maximum qu’elles avaient atteint le 1er février, sont en baisse de nouveau sans avoir dépassé les limites des fortes crues ordinaires, que rien ne fait prévoir d’inondations extraordinaires, ni aucun danger pour les populations riveraines. Dans les communes d’Ostwald, d’Illkirch et les Communes supérieures, l’Ill a inondé quelques terrains, mais les eaux sont partout restées à un niveau notablement inférieur à celui des inondations de 1861, 1855 et 1852 et n’ont pas causé de dégats. La crue de la Brusche s’est élevée entre Molsheim et Avolsheim à une hauteur qui, le 31 Janvier au matin, dépassait celle des plus hautes eaux connues jusqu’à ce jour, mais je n’ai pas connaissance qu’il en soit résulté de désastres, ni accidents graves. Les eaux ont envahi quelques biefs du Canal de la Brusche en surmontant les digues, mais sans causer d’avaries. Dans la nuit du 30 au 31 janvier, les eaux de la Liepvrette ont envahi quelques parties de la route départementale N°10 et s’y sont ouvert deux brèches. Le 1er février ces brèches étaient fermées avec des fascinages et les communications rétablies sans qu’il soit arrivé d’accident à personne. (...)Rapport de l’Ingénieur ordinaire relatif au curage de la Lièpvrette, 13 septembre 1862, Strasbourg : « Dans leur pétition ci-jointe, les sieurs Lederlé et consorts domiciliés à Châtenois demandent l’autorisation de faire le curage de la Lièpvrette, le long de leurs propriétés sises dans la banlieue de cette commune, aux cantons dits Rocksmatten et Schweidfeld. Dans cette partie le cours d’eau a changé plusieurs fois de direction. Le plan ci-joint indique le cours actuel qui a été ouvert par la crue du 1er janvier 1861, le cours qui existait en 1854 et qui a été rempli de gravier par la dite crue, et le cours que suivait la Lièpvrette quand on a levé le plan du cadastre. Le curage du lit qui existait en 1854 n'aurait aucun bon résultat parce qu’à la première grande crue il se remplirait de nouveau ; les pétitionnaires, lors de l’examen des lieux qui en a été fait par un agent de l’Administration, l’ont parfaitement compris et ils ont exprimé le désir de maintenir la direction actuelle qui est d’ailleurs la plus convenable ; mais qu’il faudrait régulariser et curer. (...) ».
Source 16:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 1013.
 Rapport de l’Ingénieur ordinaire relatif au curage de la Lièpvrette, 13 septembre 1862, Strasbourg : « Dans leur pétition ci-jointe, les sieurs Lederlé et consorts domiciliés à Châtenois demandent l’autorisation de faire le curage de la Lièpvrette, le long de leurs propriétés sises dans la banlieue de cette commune, aux cantons dits Rocksmatten et Schweidfeld. Dans cette partie le cours d’eau a changé plusieurs fois de direction. Le plan ci-joint indique le cours actuel qui a été ouvert par la crue du 1er janvier 1861, le cours qui existait en 1854 et qui a été rempli de gravier par la dite crue, et le cours que suivait la Lièpvrette quand on a levé le plan du cadastre. Le curage du lit qui existait en 1854 n'aurait aucun bon résultat parce qu’à la première grande crue il se remplirait de nouveau ; les pétitionnaires, lors de l’examen des lieux qui en a été fait par un agent de l’Administration, l’ont parfaitement compris et ils ont exprimé le désir de maintenir la direction actuelle qui est d’ailleurs la plus convenable ; mais qu’il faudrait régulariser et curer. (...) Rapport de l’Ingénieur ordinaire relatif au curage de la Lièpvrette, 13 septembre 1862, Strasbourg : « Dans leur pétition ci-jointe, les sieurs Lederlé et consorts domiciliés à Châtenois demandent l’autorisation de faire le curage de la Lièpvrette, le long de leurs propriétés sises dans la banlieue de cette commune, aux cantons dits Rocksmatten et Schweidfeld. Dans cette partie le cours d’eau a changé plusieurs fois de direction. Le plan ci-joint indique le cours actuel qui a été ouvert par la crue du 1er janvier 1861, le cours qui existait en 1854 et qui a été rempli de gravier par la dite crue, et le cours que suivait la Lièpvrette quand on a levé le plan du cadastre. Le curage du lit qui existait en 1854 n'aurait aucun bon résultat parce qu’à la première grande crue il se remplirait de nouveau ; les pétitionnaires, lors de l’examen des lieux qui en a été fait par un agent de l’Administration, l’ont parfaitement compris et ils ont exprimé le désir de maintenir la direction actuelle qui est d’ailleurs la plus convenable ; mais qu’il faudrait régulariser et curer. (...) ».
Source 17:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 1013.
 Plan de détail du curage de la Lièpvrette dans la banlieue de Châtenois, dressé par l’Ingénieur ordinaire, 25 février 1863, Strasbourg. Le plan indique le lit comblé par la crue de janvier 1861, le nouveau cours de la Lièpvrette au canton Schweidfeld dans la banlieue de Châtenois ainsi que l’axe de rectification projeté.
Source 18:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), SP 1013.
 Plan des lieux du curage de la Lièpvrette dans la banlieue de Châtenois, dressé par l’Ingénieur ordinaire, 13 septembre 1862, Strasbourg. Le plan indique le lit comblé par la crue de janvier 1861, le lit ouvert par la crue de janvier 1861 et le lit de la Lièpvrette au moment où le plan du cadastre a été levé au canton Schweidfeld dans la banlieue de Châtenois.

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