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DETAIL DE L'ARTICLE

Décembre 1947 – Janvier 1948 (suite 1)

Tableau 2

Communes Dégâts subis par les communes et les collectivités Dégâts subis par les particuliers
Aux cours d’eau et ouv. Hydraul. Aux terres et chemins ruraux Déclarations de pertes Montant par commune
Albé 130.000 1.850.000 5 21.000
Bassemberg 500.000 13 61.000
Breitenbach 50.000 800.000 12 174.000
Fouchy 700.000 1 7.000
Lalaye 125.000 880.000 13 470.000
Maisonsgoutte 90.000 250.000 2 28.000
St. Martin 90.000 180.000 1 200.000
St.Pierre-Bois 20.000 3 42.000
Steige 70.000 170.000
Triembach-au-Val 350.000 155.000 25 310.000
Urbeis 180.000 2.345.000 10 440.000
Villé 1.195.000 8 175.000
Syndicat irrigation « Augenwendt » (Neubois) 270.000
Châtenois 12.150.000
Syndicat irrigation de la Liepvrette 820.000
Ebersheim 1.300.000
Ebermunster 1.995.000 42 298.000
Syndicat irrigation Sélestat 1.192.000
SCherwiller 1 28.000
Syndicat irrigation de la Liepvrette (La Vancelle) 16.140.000
Eichhoffen 100.000
Reichsfeld 1 50.000
Muttersholtz 2.110.000 17 300.000
Syndicat irrigation Muttersholtz 740.000
42.347.000 7.430.000 201 2.335.000
Montant total pour l’arrondissement :

42.347.000

7.430.000

2.335.000

= 52.112.000 frs.

Tableau 3

Communes Ciment Plâtre Gravier Moillons Planches Fer Tuyaux Charbon
Bassemberg 1 t. Bon p. 200 kg
Breitenbach 450 (?) sacs 600 m3 225 m3
Lalaye 40 sacs +
Triembach-aux-Val 50 m
Urbeis 20 sacs
Villé 40 t. 250 m3 50 m² Fer en I 8m. 20 m 100 cartes
Ebermunster 20 qx 10 qx 250 m²
Reichsfeld 25 sacs 35 m
Environ 1400 sacs

Tableau 4

Nature des biens sinistrés Montant des dommages
Prairies inondées au bord du Giessen (en tout 3 propriétaires) 28.000 Frs
Dépréciation de terrains 14.000 Frs
Chemins communaux 20.000 Frs
Total 62.000 Frs
Cours d'eau:Giessen, Ill, Liepvrette, Non classé
Date:Le 28 / 12 / 1947
Localités touchées:Albé, La Vancelle, Breitenbach, Bassemberg, Fouchy, Lalaye, Maisonsgoutte, Saint-Martin, Saint-Pierre-Bois, Triembach-au-Val, Urbeis, Villé, Châtenois, Ebermunster, Scherwiller, Sélestat, Muttersholtz, Reichsfeld, Neubois, Thanvillé, Dambach-la-Ville, Gertwiller, Hilsenheim, Bernardvillé, Steige, Ebersheim, Eichhoffen, Sarralbe, Wittring, Sarreguemines
Causes:Fonte des neiges / redoux - Fortes précipitations -
Conséquences:Dommages environnementaux - Dommages fonctionnels - Dommages matériels -
Source 1:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Décision du Préfet du Bas-Rhin portant attribution des secours aux sinistrés par inondation (décembre 1947 – janvier 1948) de la commune de Sélestat, 12 novembre 1948, Strasbourg : 15 bénéficiaires pour un total de 53.700.
Source 2:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Décision du Préfet du Bas-Rhin portant attribution des secours aux sinistrés par inondation (décembre 1947 – janvier 1948) de la commune de Scherwiller, 12 novembre 1948, Strasbourg : 1 bénéficiaire pour un total de 8.000.
Source 3:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Décision du Préfet du Bas-Rhin portant attribution des secours aux sinistrés par inondation (décembre 1947 – janvier 1948) de la commune de Thanvillé, 12 novembre 1948, Strasbourg : 1 bénéficiaire pour un total de 1.000.
Source 4:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Décision du Préfet du Bas-Rhin portant attribution des secours aux sinistrés par inondation (décembre 1947 – janvier 1948) de la commune de Triembach-au-Val, 12 novembre 1948, Strasbourg : 24 bénéficiaires pour un total de 59.450.
Source 5:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Décision du Préfet du Bas-Rhin portant attribution des secours aux sinistrés par inondation (décembre 1947 – janvier 1948) de la commune de Urbeis, 12 novembre 1948, Strasbourg : 10 bénéficiaires pour un total de 95.050.
Source 6:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Décision du Préfet du Bas-Rhin portant attribution des secours aux sinistrés par inondation (décembre 1947 – janvier 1948) de la commune de Villé, 12 novembre 1948, Strasbourg : 15 bénéficiaires pour un total de 63.500 (dont « Filatures et Tissages de Villé et une scierie).
Source 7:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Minute destinée à Pierre Arrouy, Chirurgien-dentiste, conseiller municipal à la souterraine (creuse), 9 mars 1948 : « M. le Conseiller Général Haubtmann me signale le beau geste de solidarité du Conseil Municipal de La Souterraine, décidant d’adopter et de secourir un village alsacien sinistré par les récentes inondations et votre initiative personnelle qui vous a fait proposer la région de Sélestat où, en effet, nous possédons le triste privilège de compter, notamment dans le canton de Villé, un certain nombre de communes très durement éprouvées. Si votre Conseil Municipal ne devait pas encore avoir retenu une autre localité dans ce cas, je me permettrais de vous prier de vouloir bien faire porter son choix sur les villages d’Urbeis, Lalye et Bassemberg qui ont particulièrement souffert et où peu de familles pont été épargnées par la calamité (...) ».
Source 8:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Déclaration des dégâts subis par les inondations de décembre 1947, dressé et certifié exact par la commission locale, 26 janvier 1948, Lalaye : « Chemins communaux. 1. Chemin allant de l’église à la carrière : 150.000 frs. 2. Chemin allant du moulin derrière la roche : 10.000 frs. 3. Chemin vicinal, bifurcation Lalaye sur la route d’Urbeis (mur de soutien) : 30.000 frs. 4. Chemin de Honegoutte : 40.000 frs. 5. Chemin du Wachstrembet : 10.000 frs. 6. Chemin du haut de Charbes : 80.000 frs. 7. Chemin de la Basse : 20.000 frs. 8. Chemin du Beheu : 20.000 frs. 9. Chemin « Trou du loup » : 15.000 frs. 10. Chemin de la Rancinière : 50.000 frs. 11. Chemin de la Grande Basse – Ferme Jules Bois : 7.000 frs. Total : 297.000. »
Source 9:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Rapport du Maire de la commune de Lalaye relatif aux dégâts sur le territoire de la commune de Lalaye, dressé et certifié exact par le Maire, 26 janvier 1948, Lalaye : « La commune de Lalaye a été notablement touchée par les inondations de décembre 1947. 1. Surface inondée : une inondation proprement dite n’a pas eu lieu. Les dégâts sont dus à la descente trop rapide des eaux de montagne. 2. Nombre des sinistrés : La commune ne compte pas de sinistrés. Seuls les dégâts de terrains et de chemins sont assez élevés. 3. Nombre de maisons détruites : néant. 4. Nature et qualité des matériaux de construction nécessaires : approximativement 40 sacs de ciment ».
Source 10:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Rapport du Maire d’Urbeis relatif aux dégâts causés par les inondations du 29.12.1947, 27 janvier 1948, Urbeis : « I. Surface inondée : rien déterminée. II. Nombre de sinistrés : Foyers : 31 – personnes : 84. III° Maisons partiellement détruites : I. IV) Matériaux nécessaires : 20 sacs de ciment, 50 m² de planches à parquet. »
Source 11:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire d’Urbeis au Sous-préfet de Sélestat, 6 janvier 1947 : « (...) en attendant qu’un recensement aussi exact que possible nous permette une évaluation approximative j’ai l’honneur de solliciter néanmoins une aide d’urgence pour le sinistré le plus durement touché de notre commune. Il s’agit en l’occurrence de (...), Chef de Corps des Sapeurs-pompiers de notre Commune, dont la maison a été rendue inhabitable par les eaux qui ont détruit les deux pièces principales d’habitation du rez-de-chaussée et endommagé une bonne partie du mobilier et du linge. De ce fait (...) a du abandonner son logis pour se réfugier ailleurs et une aide d’urgence lui serait absolument indispensable. (...) ».
Source 12:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Extrait du procès-verbal des délibérations du Conseil municipal, séance du 6 janvier 1948, 6 janvier 1948, Urbeis : « le Conseil municipal s’est réuni aujourd’hui en séance extraordinaire pour prendre connaissance du rapport de la commission des Chemins établi à la suite de l’inondation du 29.12.1947, inondation qui a causé des dégâts à la totalité du réseau des chemins ruraux et des ruisseaux, dégâts qui prennent la proportion d’une catastrophe pour le budget communal (...) ».
Source 13:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Cabinet du Préfet du Bas-Rhin, 2 janvier 1948, Strasbourg : « Faisant suite à votre communication téléphonique de ce jour, j’ai l’honneur de vous signaler ci-après les dégâts les plus importants causés dans mon arrondissement par les récentes inondations avec évaluation approximative de ces dégâts : Chatenois : la digue de régularisation du Giessen est arrachée sur une longueur de 80 m, 300.000.–. Ebermunster : 10 maisons partiellement endommagées par les eaux (caves et mobilier inondés), 500.000.–. Gertwiller : 30 caves inondées, 250.000.–. Reichsfeld : une maison endommagée et une écurie détruite, 100.000.–. Urbeis : réfection de 3 chemins vicinaux et ruraux fortement endommagés par les eaux, 1.500.000.– ; 1 maison sérieusement endommagée (mobilier inondé), 200.000.–. Villé : pont en ciment enlevé, 500.000.–. »
Source 14:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Évaluation approximative des dégâts causés par les récentes inondations dans l’arrondissement de Sélesta. Breitenbach : 2 chemins communaux fortement endommagés, 250.000.–. Chatenois : la digue de régularisation du Giessen arrachée sur une longueur de 80 m, 300.000.–. Ebermunster : 10 maisons partiellement endommagées par les eaux (caves et mobilier inondés), 500.000.–. Gertwiller : 30 caves inondées, 250.000.–. Fouchy : les 3 chemins ruraux de Schlingoutte, de Rouhu et de Noireaux fortement endommagés, 750.000.–. Reichsfeld : une maison endommagée et une écurie détruite, 100.000.–. Urbeis : réfection de 3 chemins vicinaux et ruraux fortement endommagés par les eaux. 1.500.000.– ; 1 maison sérieusement endommagée (mobilier inondé), 200.000.–. Villé : Pont en ciment enlevé, 500.000.–. Maisongoutte. Triembach-au-Val : conduite d’eau entièrement coupée. Muttersholtz. Hilsenheim. Bernardvillé.
Source 15:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 État des dommages occasionnés par les crues de 1947 (décembre/janvier), dressé par l’Ingénieur TR., 2 janvier 1947, Sélestat. Subdivision de Sélestat-Ill : A) 1. Berges de l’Ill endommagées à Muttersholtz (env. 50 m1, soit 130 m3 environ de remblaiement à éxécuter, 160.000.–. La Berge est endommagée à quelques autres endroits. Ces endroits ne pourront cependant être examinés avant que l’eau ne se soit suffisamment retirée, admis 1.000.000.–. Une grande superficie de terres a été inondée à Sélestat. Cependant les eaux, en partie retirées, ont permis de constater qu’il n’y avait pas de dégâts. 2. Ponts emportés : néant. Immeubles détruits : néant. Une dizaine de maisons ont été endommagées par les eaux à Ebermunster. B) Indication des points-bouchon plus particulièrement révélés par ma crue : néant. Sur mon ordre les barrages furent ouverts à temps. L’eau put ainsi trouver un passage assez libre. C) Police des eaux : Faute de manœuvre des usiniers : néant (voir B). Lorsque les eaux se seront retirées davantage ou entièrement il est possible que l’on se trouvera en présence d’autres dommages encore qui n’ont pas apparu jusqu’à présent. Subdivision de Sélestat-Campagne : A) Châtenois : 1) Le Giessen s’est frayé un passage jusqu’au canal du Moulin de Châtenois, directement en aval de la scierie Stadelmann, alimentant de cette façon ce canal dont le débit devient en conséquence trop important. La brêche devra être comblée à l’aide de 15 m3 de moellons environ, 15.000.– + comblement 50.000.–. Digue nouvellement construite sur la rive gauche du Giessen à Châtenois, près Huhnelmuhle, rompus sur une longueur de 80m, environ, env. 1200 m3, 500.000.–. Triembach : près de la scierie Meyer, en amont de la localité, la conduite principale d’alimentation en eau potable, passant en-dessous du Giessen a été rompue. Les communes de Triembach et St. Maurice sont dépourvues d’eau. Le syndicat d’adduction d’eau en question a chargé la Maison Kohler, à Labroque, de réparer les dégâts. Cependant l’entrepreneur se trouve en présence de difficultés particulières résultant du fait des eaux du Giessen. La réparation fera l’objet de travaux provisoires, 300.–. Villé : « Giessen de Steige ». Directement en amont de la localité, en bordure d’un chemin rural, 80 m1. De berge ont été enlevés, 300 m3, 240.000.–. Un mur de soutènement a été détruit au même endroit sur une longueur de 20 m, 30 m3 béton, 100.000.–. Au tournant du cours d’eau (Giessen de Steige) environ 200 m. en amont du village un mur de soutènement très important protégeant la rive droite, a été endommagé. Par suite des affouillements ce mur menace de s’effondrer. Il devra être remplacé à la base d’un nouvel alignement, 250.000.–. Urbeis : un fossé, a quitté son lit, en amont de la localité, à proximité de la colonie de vacances DON BOSCO. Après avoir traversé une rue locale, puis la route IC 19b, il rejoignit le même fossé environ 100 m. en aval, 100.000.–. Deux points-bouchons ont été constitués, en premier lieu par une passerelle en bois puis un pont en béton, l’un et l’autre distants de 35 m. La route IC 19b a pu être rendue à la circulation le 31 décembre au matin. Entre le lieu précité et la mairie de Urbeis, a mi chemin environ, un chemin rural, bordé sur sa gauche par un fossé a été bouleversé par les eaux de ce fossé qui cherchèrent passage à travers pré, traversèrent la même route 1C 19b pour aller se jeter dans le fossé indiqué au début, 1.200.000.–. Environ 4 à 5 ha de terres (en particulier des prés) ont subi les hautes eaux et sont, de ce fait, recouvertes de gravier et de sable. Cette superficie se rapporte à l’ensemble de la vallée de Villé. Ponts : A Villé, un pont en béton sur le « Giessen d’Urbeis » a été détruit dans une rue locale à proximité de l’abattoir municipal, 250.000.–. B) Indication des points-bouchons : néant en général (voir Urbeis). C) Police des eaux : Fautes de manœuvres des usiniers : néant ».
Source 16:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Cabinet du Préfet du Bas-Rhin au Répartiteur départementale des charbons, préfecture du Bas-Rhin, 7 janvier 1948, Strasbourg : « J’ai l’honneur d’attirer votre attention sur le fait qu’en-dehors des dégâts que je vous ai énumérés à la suite des inondations du début de l’an, il s’avère que dans les communes de Muttersholtz, Hilsenheim, Ebermunster et surtout le hameau de Rathsamnhouse, les habitants ont eu de sérieux dégâts à déplorer dans leurs provisions de combustible. La plupart d’entre eux avaient l’habitude de garer leur bois de chauffage dans la cour, ou sous des petits hangars. Toutes ces provisions sont parties maintenant, au fil de l’eau et les sinistrés se voient placés devant de très sérieuses difficultés pour les reconstituer immédiatement. Je vous serai très obligé, pour ce motif, de vouloir bien étudier la possibilité de leur venir en aide, par une attribution exceptionnelle de charbon que j’évalue pour l’instant à 100 rations-foyer pour Muttersholtz, 100 rations-foyer pour Hilsenheim, 50 rations-foyer pour Ebermunster, 10 rations-foyers pour Rathsanhouse, 50 rations-foyer à ma disposition personnelle, pour faire face à toutes les éventualités qui certainement ne manqueront pas de m’être signalées dans la Vallée de Villé et dans les petites communes de Reichsfeld, Bernardvillé ou autres, qui ont également été sinistrées ».
Source 17:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Bilan du Préfet du Bas-Rhin relatif aux dommages causés par les inondations de décembre 47 – Janvier 48 dans l’arrondissement de Sélestat, 31 janvier 1948 : « (...) J’ai l’honneur de vous faire parvenir ci-joint, avec les déclarations individuelles de pertes subies par les sinistrés, l’état récapitulatif – et qui peut être considéré comme à peu près définitif – des dommages, estimés tant par les services du Génie Rural que par les municipalités intéressées, dans mon arrondissement. Surface inondée : La surface qui a été submergée peut s’évaluer à environ 80 km² dont la majeure partie se situe dans le Ried (réseau de l’Ill et du Giessen). Il est à remarquer que seuls à peu près 8 km² ont été inondés exceptionnellement et que le reste est soumis périodiquement à l’envahissement des eaux. Dans la région montagneuse de mon arrondissement, notamment dans le canton de Villé durement touché, on ne peut pas parler d’inondation au sens propre, car les torrents démesurément grossis n’ont fait que passer pendant quelques jours, emportant et arrachant terres arables, clôtures et installations, et bouleversant leur lit et les chemins ruraux sur leur passage. Maisons sinistrées : deux maisons assez sérieusement endommagées m’ont été signalé, l’une à Urbeis, l’autre à Reichsfeld. Par contre, les dommages causés aux autres se limitent à des dégâts peu importants (principalement aux caves et aux planchers qui ont été sous l’eau à Ebermunster et Muttersholtz). Sinistrés : la qualité de sinistré n’ayant pas été définie avec exactitude et prêtant à différentes interprétations – car on ne saurait, il me semble, la reconnaitre à certains agriculteurs dont l’eau a recouvert les prés et les champs pendant quelques jours et qui, pour cette raison, chiffrent d’une façon toue arbitraire et fantaisiste la dépréciation de leurs terrains – il est assez hasardeux d’avancer un nombre. Si l’on s’en tient aux déclarations individuelles de pertes subies que je vous transmets ou qui vous parviendront encore (Bassemberg et Ebermunster), ils sont environ 200 à 250, plus ou moins éprouvés, qui estiment leurs pertes à quelques 2.300.000 à 2.500.000.– frs. Matériaux de construction nécessaires : Peu de communes m’ont fait connaître jusqu’à présent la nature et la quantité de leurs besoins en matériaux de construction. Ci-joint veuillez trouver un tableau des communes qui m’ont déjà soumis les demandes et d’où il ressort qu’entre autres environ 1400 sacs de ciment seraient nécessaires. Évaluation des dommages des communes et collectivités : ce sont les communes qui ont été les plus grandes victimes, c’est-à-dire qui accusent les dommages les plus élevés ; dommages causés tant aux cours d’eau dont elles sont riveraines et ouvrages hydraulique sur leur territoire, qu’aux terres et chemins ruraux. Il est bien entendu que les chiffres cités ne sont, non seulement l’estimation pure et simple des dégâts en eux-mêmes, mais encore le montant des frais à prévoir impérativement pour remettre les cours d’eau et les ouvrages pluviaux en état en les améliorant d’une façon qui puisse prévenir le retour éventuel de la récente calamité (...) ».
Source 18:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Estimation des dommages causés dans l’arrondissement de Sélestat par les inondations de décembre 47 – janvier 48. Cf. Tableau 2 ci-dessus.
Source 19:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Nature et quantité des matériaux nécessaires. Cf. Tableau 3 ci-dessus.
Source 20:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire de Barr au Préfet du Bas-Rhin, 7 janvier 1948, Barr : « j’ai l’honneur de vous transmettre ci-joint une délibération du Conseil Municipal de la Ville de Barr mettant une somme de 20.000.– Frs à votre disposition afin d’être allouée aux communes sinistrées par les inondations. Le Conseil Municipal tient à exprimer par ce geste la solidarité dont devront faire preuve les communes qui ont été épargnées par le récent fléau des inondations envers les malheureux habitants des régions dévastées par l’eau. (...) »
Source 21:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre de la mairie d’Ebermunster au Sous-préfet de Sélestat, 17 janvier 1948, Ebermunster : « (...) J’ai l’honneur de vous faire parvenir ci-dessous la liste des attributaires de la somme que vous venez de m’accorder pour notre Bureau de Bienfaisance au profit des sinistrés de la dernière inondation. Il s’agit de la somme de 24.000 Frs attribués comme premier secours et dont bénéficient [12 personnes] (...) ».
Source 22:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Minute du Préfet du Bas-Rhin, 7 février 1948 : « (...) J’ai l’honneur de vous faire parvenir ci-joint encore un certain nombre de déclarations individuelles de pertes qui viennent de m’être transmises par les communes de Bassemberg et de Triembach-au-Val. Pour la première de ces communes, le total des 13 déclarations émanant de sinistrés privés s’élève à 61.000 frs, tandis que la commune chiffre les dommages subis par elle-même à 500.000 frs et non plus à 80.000 comme il avait été indiqué sur le bilan annexé à ma lettre déjà citée. (...) ».
Source 23:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire de Sélestat au Sous-préfet de Sélestat, 19 février 1948 : « (...) J’ai l’honneur de vous informer que le bureau de bienfaisance a attribué aux sinistrés dénommés ci-dessous, particulièrement éprouvés par les inondations, un secours de première nécessité se montant en total à 7.000.– frs. Je vous serais très obligé de vouloir nous faire rembourser 90% de cette dépense. 1° (...) Quai de l’Ill, 10, 3.000.– frs. 2) (...), rte de Strasbourg, 2.000.– frs. 3) (...), rte de Strasbourg (pont du Giessen), 2.000.–. »
Source 24:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Minute du Secrétaire Général, 26 février 1948, Strasbourg : « Afin de me permettre d’apporter un premier secours d’urgence aux victimes des inondations de décembre 47 – janvier 48 les plus durement éprouvés de mon arrondissement, vous avez bien voulu mettre à ma disposition une somme de 80.000 frs à répartir immédiatement et ne devant pas constituer une indemnisation, même partielle, des dégâts subis, mais témoigner de la sollicitude du Gouvernement en soulageant ainsi un peu les sinistrés particulièrement nécessiteux. J’ai l’honneur de vous informer qu’après consultation des maires intéressés j’ai fait attribuer des secours variant entre 2000 et 10.000 frs à 17 familles dont les noms vous ont été déjà communiqués téléphoniquement. Il a été décidé avec MM. Les Maires que les Bureaux d’Assistance locaux participeraient pour une quote-part de 10 % aux sommes versées afin d’être certain que ces fonds ne soient distribués qu’à bon escient et pour des cas vraiment dignes d’intérêt. D’autre part, dans les communes très éprouvées de Lalaye, Urbeis et Bassemberg, du combustible destiné à remplacer le bois emporté par les eaux a été réparti à titre gratuit aux sinistrés. Toutes ces sommes ont été avancées par les Bureaux d’Assistance et comme je l’ai promis, leur seront remboursées dans la proportion de 90 %. A cet effet, je vous serai très obligé de bien vouloir faire mandater aux Bureaux d’Assistance ou de Bienfaisance des communes dont les noms suivent, les sommes en regard : Sélestat 6.300 frs, Ebermunster 1.600 frs, Urbeis 19.807 frs + 1610, Reichsfeld 4.500 frs, Lalaye 6.639 frs + 610 = 7249, Bassemberg 31.205 frs + 1830 (...) ».
Source 25:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Minute du Sous-délégué départemental au M.R.U., 30 janvier 1948, Sélestat : « (...) ainsi que j’ai eu l’honneur de vous le faire savoir oralement, les victimes se trouvent surtout à Ebermunster, cité que vous avez d’ailleurs honorée de votre visite, dès le début du mois. Il y a eu également quelques dégâts à Muttersholtz-Ehn-wihr, où quelques planchers ont été inondés par suite de la crue des eaux. Il s’agit d’ailleurs là d’inondations fort restreintes, ce qui permet d’espérer que les conséquences ne seront pas désastreuses pour les propriétaires de ces immeubles. (...) ».
Source 26:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Délégué départemental adjoint au Délégué départemental à la reconstruction à Strasbourg, 4 février 1948, Sélestat : « (...) comme suite au compte rendu que je vous ai fait par ma lettre en référence, j’ai l’honneur de vous indiquer que je me suis rendu quelques jours après à EHNWIHR (Annexe de Muttersholtz) où de légers dégâts analogues à ceux d’Ebersmunster ont été causés au rez-de-chaussée de quelques maisons. (...) ».
Source 27:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre recommandée de la Mairie de Sélestat au Chef de la section Gare de Sélestat, copie transmise à titre d’information au Sous-préfet de Sélestat, 15 novembre 1947, Sélestat : « (...) Nous constatons qu’à la suite de la reconstruction du pont du Giessen par la SNCF, il est nécessaire de construire sur la rive droite du Giessen un perré de 18 m de longueur en vue de protéger la rive (propriété de la Ville) et d’éviter que le Giessen ne rompe la digue à cet endroit et envahisse la Filature de Sélestat. Ce perré devient nécessaire du fait que la reconstruction du pont a été exécutée différemment de ce qu’il était avant sa destruction. L’origine du nouveau perré se trouve donc d’une part dans un fait de guerre et d’autre part dans une amélioration apportée à la nouvelle voie du Chemin de fer. La responsabilité du nouveau perré incombe donc indiscutablement à la S.N.C.F. qui a fait exécuter les travaux. Je vous prie donc de bien vouloir intervenir pour que la S.N.C.F. exécute également le nouveau perré, car il ne peut en aucun cas être question de le prendre à la charge de la Ville. Je vous signale que la Ville rend la S.N.C.F. responsable de tous dégâts d’inondation pouvant survenir du fait signalé ci-dessus. J’en avise en même temps la Filature de Sélestat, qui pourrait le cas échéant avoir à en supporter les conséquences en cas de rupture de digue (...) ».
Source 28:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre d’un ingénieur au Sous-préfet de Sélestat, 9 janvier 1848, Sélestat : « Comme suite à votre envoi du 6 crt., j’ai l’honneur de vous retourner, ci-joint, la lettre de (...), de Sélestat, au sujet des dommages causés à celui-ci par les crues, avec l’information que la question n’est pas du ressort de notre service, mais sans doute de celui du Service Agricole. En outre les dégâts causés ne semblent pas devoir atteindre la somme de 500.000 frs ».
Source 29:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Minute d’un ingénieur T/R, service du Génie Rural à Sélestat, 6 janvier 1848 : « J’ai l’honneur de transmettre, ci-joint, une réclamation formulée par (...), jardinier à Sélestat, route de Strasbourg, en vue d’obtenir le dédommagement pour les dégâts subis lors des dernières inondations (…) ».
Source 30:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre de (...), jardinier à Sélestat, au Sous-préfet de Sélestat, 31 décembre 1947, Sélestat : « (…) Lundi, 29 décembre 1947, lors de la crue des eaux mon terrain de culture de jardinage c’est-à-dire 270 ares, autour de la maison, a été inondé par les eaux du Giessen, de sorte que j’ai subi un dommage d’environ 500 000 francs. Les plantations ont été dévastées et la terre a été enlevée. J’ai donc l’honneur de prier Monsieur le Sous-préfet de vouloir bien intervenir auprès des autorités compétentes à ce qu’une subvention me soit accordée en vue de pouvoir couvrir partiellement les pertes subies par cette calamité atmosphérique (…) ».
Source 31:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire de Sélestat, Président de l’Hôpital civil de Sélestat, au Sous-Préfet de Sélestat, 23 janvier 1948, Sélestat : « (…) concernant les dommages causés au domaine hospitalier et aux rives de la Lièpvrette à La Vancelle-Gare. (…) ».
Source 32:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire de Sélestat, Président de l’Hôpital civil de Sélestat, s/c de Monsieur le Sous-préfet de Sélestat, au Préfet du Bas-Rhin, 13 janvier 1948 : « Par la présente, j’ai l’honneur de vous signaler qu’au cours des récentes inondations, les eaux ont pratiqué une importante et dangereuse brêche dans la rive sud de la Liepvrette, bordant le domaine hospitalier à environ 300 mètres à gauche de La route de La Vancelle-gare à La Vancelle-Village. Les dégâts constatés par notre administration sont les suivants : a) importante brêche dans le rivage menaçant le domaine entier et éventuellement la ligne de chemin de fer Sélestat-Ste Matie-aux-Mines en cas d’une nouvelle inondation importante. Ce danger est d’autant plus possible que deux des grands arbres plantés en son temps pour le renforcement des rives ont déjà été abattus par les eaux. B) destruction du canal d’irrigation desservant la partie nord du domaine sur une longueur de 8 mètres. C) Obstruction du lot de pré N° 63 par environ 10 m 3 de sable répandu sur les ¾ du lot. En ce qui concerne le dommage signalé dans le titre a l’administration de l’hôpital civil se permet d’ajouter que déjà en 1933 et 1938 pareils dégâts furent causés par les innondations à d’autres endroits du même rivage. En 1933/34 l’hôpital a dépensé à lui seul une somme de 21590.90 frs et a obtenu en tout et pour tout un secours de 60 frs (en toutes lettres : soixante francs). En 1938 d’autres travaux s’élevant à 8450 frs y furent éxécutés et sans participation de l’Etat. Je prie donc Monsieur le Préfet de bien vouloir ordonner une enquête sur place pour déterminer d’une part le montant des dégâts causés et d’autre part, pour évaluer le danger de destruction qui menace le domaine hospitalier, la route départementale de La Vancelle gare à La Vancelle-Village et la ligne de chemin de fer Sélestat-Ste Marie-aux-Mines. (…) ».
Source 33:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire de Sélestat au Sous-préfet de Sélestat, 27 janvier 1948, Sélestat : rapport relatif aux dégâts survenus lors des récentes inondations sur le territoire de Sélestat : « (…) 1) Surface inondée. a) Zône ordinairement inondée : prés et forêts de l’Ill et du Giessen (en bleu). S = 2.823 ha. b) Terrain exceptionnellement inondé : rive gauche et droite du Giessen (en rouge). S = 17,5 ha. 2) Nombre de sinistrés. a) Foyer : néant. b) personnes : néant. Il n’y avait que des caves de maisons et des cultures maraichères inondées. 3) Nombre de maisons. a) Totalement détruites : néant. b) Partiellement détruites : néant. 4) Comme dégât matériel il y a lieu d’indiquer a) Brêche au chemin dit Saugiessen : montant : 300.000. b) Affouillement de la berge du Giessen au lieu dit « Gschley » (Stadelmann aval). Montant : 200.000. c). Affouillement à La Vancelle (Hôpital Sélestat). Montant : 500.000. d) Inondation de plusieurs caves en bordure du Canal de Saint Hippolyte (privé). Montant : /. E) Enlèvement de 3 ponts provisoires en bois dans la forêt de l’Ill, parcelles 83, 84 et 1023. 5) En ce qui concerne les mesures de sécurité a prendre, le conseil municipal a voté le 23.1.48 un premier crédit de 200.000.- frs pour remédier aux inconvénients les plus urgents. (…) »
Source 34:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 État des dommages causés par les inondations, dressé par la mairie d’Ebermunster, 26 janvier 1948, Ebermunster : Nombre de foyers : 42. Nombre de personnes : 148. Blé ar : 480. Terr.Inond. : 207. Pomme de terre qx : 40. Fumier qx : 200 qx + 16 voitures.
Source 35:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre adressée au Maire d’Ebermunster, 27 janvier 148, Kogenheim : « Après les inondations j’ai pu constater que tout nos gibier a été noyé par ces grandes eaux qui atteignaient un mètre à 1,50 m dans toute la forêt. Moi-même j’ai trouvé 2 chevreuils et un renard morts dans la forêt après que l’eau avait passé dessus plus que 10 jours. Je voudrais donc vous demander Monsieur le maire de faire votre possible auprès de Monsieur le Sous-Préfet pour obtenir que les dommages d’innondations soient acquittés par le bail de chasse pour l’année 1948 ».
Source 36:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Liste nominative des habitants d’Ebermunster ayant été sinistrés par l’inondation, dressée par la mairie d’Ebermunster : 124 personnes sont concernées.
Source 37:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire d’Ebersheim au Sous-préfet de Sélestat, 28 janvier 1948 : « Par suite des hautes eaux la digue protégeant le village et qui va de la route nationale jusqu’au moulin a été rompue en plusieurs endroits. A la suite de ces ruptures de très bonnes terres cultivées ont été inondées. Le Giessen est sorti de son lit sur tout le cours traversant notre territoire, emportant en beaucoup d’endroits la terre arable des champs cultivés. Les premières innondations proviennent surtout du fait que le curage de ces cours d’eaux (Giessen et Kuhbach) n’a pas été effectué. Ces curages devront être effectués par les riverains. Il serait à souhaiter que l’administration use de toute son autorité, afin que ces travaux soient faits au cours de l’année. »
Source 38:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Rapport des dégâts causés par les inondations de décembre 1947 et janvier 1948 du Maire de Reichsfeld au Sous-préfet de Sélestat, 28 janvier 1948, Reichsfeld : « A Reichsfeld, il ne s’agit pas précisément d’une inondation. Les eaux sont descendues torrentiellement des hauteurs avoisinantes, cherchant leur chemin où elles pouvaient le trouver : la rivière Schernetz s’est enflée, les canalisations ont été bouchées par le sable, les chemins ont été transformés en véritables ruisseaux. Parmi les dégâts les plus importants, on peut citer. 1) 300 mètres de chemins ruraux et fossés rendus inutilisables. 2) 300 mètres de conduite d’eau arrachés. 3) Au lieu-dit KAMMERHATT, un éboulement de 1.000 m3 du chemin forestier. 4) La cave de la maison d’école a été inondée à cause des égoûts bouchés par le sable. Il a fallu détruire un égoût pour faciliter l’écoulement de l’eau qui traverse maintenant la cour de l’école. La canalisation est inutilisable et doit être remise à neuf sur une distance importante. 5) La rivière Schernetz, entrée, a envahi la cave de Monsieur (...), vigneron, causant des dommages importants à la récolte de vin. D’autre part, l’échelle de Monsieur (...) a été endommagée. Il a fallu des réparations urgentes. Pour remettre en état les bâtiments et installations sinistrées, il faudrait : 25 sacs de ciment, 35 mètres de tuyau pour canalisation du diamètre 40 ».
Source 39:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire de Scherwiller au Sous-préfet de Sélestat, 27 janvier 1948 : « J’ai l’honneur de vous signaler, que par les inondations en décembre-janvier dernier quelques dégâts furent causés sur le territoire de Scherwiller ; il s’agit là surtout de dégâts de peu d’importance aux champs ; parmi ces dégâts il y a lieu de retenir les dégâts occasionnés au vignoble de Mr (...), cultivateur à Scherwiller. Le sol sur une superficie de 25 ares environ a été évacué de la sorte que 1600 pieds de vignes environ pont été mis à sec ; dans la même propriété le fumier y déposé avec trois voitures, avait été enlevé. Les dégâs totaux sont évalués à 28.000 frs. ; une déclaration spéciale concernant ces dégâts est annexée. D’autre part la commune elle-même a subi d’importantes dégâts par suite de l’enlèvement d’une partie de la digue de la rivière du Giessen, en amont de la ferme « Hühnerlmühle » sur le territoire de Châtenois ; cette partie détruite a une longueur de plus de 100 mètres et représente un dégât de plusieurs centaines de mille de francs ; ces dégâts intéressent aussi bien la commune de Scherwiller et celle de Châtenois, puisque l’ouvrage fut érigé en commun par les deux localités de 1946 / 1947. (…) »
Source 40:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Minute du Sous-préfet de Sélestat au Maire de La Vancelle, 14 janvier 1948 : « Lors de la Réunion de l’Association des Maires du Canton de Sélestat, vous avez bien voulu attirer mon attention sur l’importance des dégâts agricoles subis par un de vos citoyens lors des dernières inondations. Je vous serais obligé de vouloir bien me fournir tous renseignements utiles à ce sujet en précisant notamment le nom et la composition de la famille intéressée (…) ».
Source 41:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire de La Vancelle au Sous-préfet de Sélestat, 23 janvier 1948, La Vancelle : « J’ai l’honneur de vous faire connaitre que je n’ai pas sollicité votre obligeance à ce sujet. Aucun habitant n’a été touché par les dernières inondations. Il doit y avoir confusion avec une autre commune. (…) ».
Source 42:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Liste des sinistrés des inondations de la commune de Muttersholtz – Besoins en linge de maison et chaussures de travail, adressée au Sous-Préfet de Sélestat, 19 janvier 1948, Muttersholtz : ces mesures concernent 38 personnes de la commune.
Source 43:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Rapport relatif aux dommages causés par les inondations du 28 décembre 1848, dressé par le Maire d’Albé pour le Sous-préfet de Sélestat, 27 janvier 1948, Albé : « Référ. : Circul. De M. le Sous-Préfet de Sélestat du 23.I.1948. Surface incendiée : environ 5 ha. Nombre de sinistrés : la Commune. Nombre de maisons : néant. Matériaux de construction nécessaires : néant. »
Source 44:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire d’Albé au Sous-préfet de Sélestat, 11 janvier 1948, Albé : « Dommages causés par les hautes eaux du 28 décembre 1947 : « J’ai l’honneur de vous signaler que les hautes eaux du 28 décembre ont causé des dommages importants dans la banlieue de notre commune. En particulier, les chemins ruraux ont été endommagés de façon telle que la commune ne pourra plus, par ses propres moyens, les remettre en état. Ci-dessus, je vous énumère les ponts essentiels, dont les réparations sont des plus urgentes : I) Chemin vers Mättelschier (Ferme Ebba) sur une longueur de 300m ; montant approximatif des réparations 200.000. 2) Chemin Schrann-Mäusebuckel depuis la déviation du C.V. Albé-Etiembach : 400 m ; empierrement en drainage par rigoles en travers : 250.000. 3) Chemin vers Klein-Geisteg 400m endommagés : 110.000. 4) Chemin Sortie Nord du village-Chapelle : reconstruction des murs riverains du ruisseau et du chemin qui le longe : 220m ; largeur enlevée du chemin 1m50 : 175.000. 6) Sur biens privés : prés à la sortie Sud du village entre l’Erlenbach et la route Albé-Villé submergés et recouverts de sable et de graviers sur une hauteur moyenne de 0,70 et une surfa ce 2ha. Dommages approximatif pour la remise en état : 75.000. »
Source 45:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire de Fouchy à l’ingénieur du Génie Rural de Sélestat, 3 janvier 1947, Fouchy : « J’ai l’honneur de vous informer que par suite des inondations de fin décembre 1947, nos chemins ruraux de Schlingoutte de Rouhu et de Noirceaux ont été ravagés et ravinés de fond en comble et sont actuellement impraticables. Je vous prie donc de vouloir bien passer d’urgence pour constater et estimer les dégâts et donner les directives pour la remise en état (…) ».
Source 46:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Rapport du Maire de Fouchy relatif aux dégâts causés par les inondations, 26 janvier 1948, Fouchy, : A) Surface inondée : 2,20 ha (chemins communaux) 300.000 frs. B) Nombre de sinistrés : 2 (la commune et 1 foyer à 2 personnes). C) Nombre de maisons a) totalement détruite : néant ; b) partiellement détruite : néant. »
Source 47:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire de Maisongoutte au Sous-préfet de Sélestat, 9 janvier 1948, Maisongoutte : « j’ai l’honneur de signaler à vos services que la commission ayant évaluée les dégâts causés par les inondations sur le territoire de notre commune s’élèvent à 15.000 fs. Le conseil municipal a voté en date du 8 janvier 1948 la somme de 50.000 fs pour procéder aux réparations les plus urgentes et les plus nécessiteuses. (…) »
Source 48:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire de Maisongoutte au Sous-préfet de Sélestat, 26 janvier 1948, Maisongoutte : « Demande de subvention pour dégâts causés par les inondations sur le territoire de la commune de Maisongoutte. Cette lettre faisant suite à celle du 9.I.1948. Les dégâts causés a notre commune se répartissent comme suit : En canalisation : 60.000 fs. Chemins vicinaux : 20.000 fs. Chemins ruraux et autres : 60.000. [Total] 150.000 frs. »
Source 49:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Rapport du Maire de Saint-Pierre-Bois-Hohwarth et des membres de la commission relatif aux dommages causés par les inondation de décembre 1947 / janvier 1948, 28 janvier 1948, Saint-Pierre-Bois-Hohwarth : « par suite des inondations de décembre 1947 et de janvier 1948 les dommages désignés ci-après ont été constatés ». Cf. Tableau 4 ci-dessus.
Source 50:Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR), 393 D 27.
 Lettre du Maire de Saint-Martin au Sous-préfet de Sélestat, 15 janvier 1948, Saint-Martin : « j’ai l’honneur de vous faire savoir que la Commission communale des chemins ruraux a estimé les dégâts causés aux chemins ruraux à une somme de 110.000 frs. Les habitants sont enclins à faire les réparations les plus urgentes. Cependant le gros des réparations restera à faire et je compte sur l’aide de l’Etat et du département pour terminer ces travaux (…) ».

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