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DETAIL DE L'ARTICLE

Décembre 1779

Cours d'eau:Fecht, Lauch
Date:Le 3 / 12 / 1779
Localités touchées:Lautenbach, Issenheim, Ostheim, Turckheim
Causes:Fonte des neiges / redoux - Fortes précipitations -
Conséquences:Dommages environnementaux - Dommages fonctionnels - Dommages matériels -
Source 1:HOFFMANN Charles, "L'Alsace au dix-huitième siècle au point de vue historique, judiciaire, administratif, économique, intellectuel, social et religieux", Vol. 1, Colmar, H. Huffel, 1906-1907.
 En 1779 la Lauch, à Lautenbach, enleva deux maisons et abima plusde 300 fauchés de prés. "La Lauch a produit un si grand volume d'eau à Issenheim, qu'il a fallu percer les murs des cours et jardins des habitants de ce village pour sauver l'église paroissiale, et sans la précaution qu'on a prise de faire passer les arbres et autres embacles que les dites eaux soutenaient à l'amont du pont de la grand route, ce pont eut été emporté (Rapport de l'inspecteur principal Chassain).
Source 2:HOFFMANN Charles, "L'Alsace au dix-huitième siècle au point de vue historique, judiciaire, administratif, économique, intellectuel, social et religieux", Vol. 1, Colmar, H. Huffel, 1906-1907.
 L'inondation de 1779 ne la cédait en rien à celle de 1778 d'aprês l'inspecteur principal Chassain : "Le vent, la pluie horrible du jour et de la nuit du 3 au 4, qui n'ont cessé que dans la soirée dudit jour 4 décembre courant, avec la fonte des neiges qui restaient encore sur les montagnes reculées, viennent d'occassioner une inondation à peu près aussi extraordinaire que celle de 25 et 26 octobre 1778." [voir 1740] mais en 1779, après de sérieux affouillments aux arches du pont, la Fecht fit à la digue une brèche de 32 toises, dont la réparation était estimée par les ingenieurs 17.010 livres. En aval se trouvaient autre-fois d'excellentes prairies et une "superbe forêt de chênes" ; prairies et forêt furent complètement détruites et couvertes d'une épaisse couche de graviers. Rapport Chassain : "Le torrent de la Fecht, continuant les dégradations qu'il faisait depuis huit jours, a détruit nombre des ponts qu'on venait de rétablir dans la vallée de Saint-Grégoire et de Munster ; et sur le minuit, les eaux qui charriaient les débris de ces ponts (qui avaient considérablement baissé depuis 6 h du soir), étant accrues tout-à coup, ont emporté la digue de la rive droite, à l'amont du pont, pour courir dans la plaine, à travers les vignes et les champs, jusque vers la chapelle de Rosenkrantz, jusqu'au moment que, pour se faire place, elles ont ouvert la brèche de la grande route et totalement emporté l'avenue du pont qui se trouvait rétablie environ au deux tiers; en même temps que sur la rive gauche, forcant également la digue, les mêmes eaux se portaient vers le village, en détériorant la culée du pont, qui depuis sa construction, n'avaient pas encore été endommagée ; de sorte que le public n'a d'autre communication en cette partie, que celles des gens de pied, au moyen des nacelles qu'on y a fait conduire depuis Colmar… Les écluses ainsi que la tête du canal de la pouderie royale, moulins et usines de Turchheim, Winzenheim et Colmar, qu'on a pu à peine rétablir et où les ouvrages, depuis une année de travail, n'étaient pas encore achevés, eussent de nouveau était totalement ruinés, sans le secours de plus de 400 arbres, sapins, noyers et autres, amenés des forêts et coupés sur les rives, pour les border et remettre les eaux dans le lit du torrent, dont en s'échappant (sic) avaient aussi traversé la plaine de Colmar, et rentrant dans leur cours naturel, elles ont entrainé l'ancien pont de l'entrée de la ville de Turchheim, avec le nouveau pont attenant, non achevé, ce qui ôte toute sorte de communication avec la dite ville, du côte de la plaine. Les susdites écluses et canal, ainsi que la rive audessus, sont néanmoins beaucoup endommagés, malgrè l'aide continuel en cette partie des préposés et habitants du village de Winzenheim qui à cette occassion ont rendu un service essentiel à toute la contrée, par le transport et la pose qu'ils ont fait des susdits arbres, qui bordent la rive droite du torrent et les usines sur plus d'un quart de leur distance. La grande route ainsi que les habitations du village d'Ostheim ont été submergées comme cela est arrivé de tout temps, à chaque inondation…"
Source 3:DESCOMBES René, "L’eau dans la ville, des métiers et des hommes", Strasbourg, Ed. Ronald Hirlé, 1995.
 "On note encore des inondations en décembre 1779".

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